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Les mille et 1 passions de Guyloup

17 février 2025

Froussarde, moi ?!

Après celle de jeudi, nous voici avec une nouvelle tempête de neige depuis ce matin, pour la plus grande joie des enfants puisque les écoles risquent d'être à nouveau fermées demain. Cinquante centimètres, du vent qui forme de la poudrerie et crée des carambolages dans tous les coins, ça le justifie bien.

 

Cet après-midi, pendant une accalmie, Andréa est venue jusqu'à la ferme où Qannik et elle se sont bien amusés avec les bouées à neige (snow tubes).

- Allez, vas-y !

- Ça fait haut !

- Froussarde !

- Froussarde, moi ? tu vas voir ça ! Pousse-toi de là, j'arriiiiiiiiiiiiiiiiiive !

Bonne journée :-)

♥♥♥ 

15 février 2025

Les lutins des bois - Mal à la gorge, crème glacée et sorbetière

(english below) Avant-hier, nous avons eu un grosse tempête de neige ; c'était impressionnant par moment de ne plus voir à quelques mètres tellement les flocons étaient denses. Mais pour des enfants, c'était fascinant. Notamment pour Janot-Gribouille et Framboisette qui ont désobéi à Grandma et sont allés jouer dehors. Le résultat ne s'est pas fait attendre, le soir venu, ils étaient fiévreux et n'avaient pas faim.

Ce matin, ils n'étaient pas mieux, mais en plus, ils avaient terriblement mal à la gorge et sont finalement restés dans leurs lits presque toute la matinée.

 

Dans l'après-midi, Grandma a décidé de leur faire de la crème glacée à la vanille pour calmer leur gorge irritée. Et aussi pour leur remonter le moral, parce qu'aujourd'hui, il faisait (relativement) beau et que les autres ont pu aller s'amuser à faire des glissades sur la neige pendant qu'ils restaient dans la maison.

(l'appellation "crème glacée à la vanille" ou "vanilla ice cream", utilisées sur ce continent, est ce qui correspond à l'appellation "glace à la vanille" en France).

 

Grandma a donc sorti ce qu'on peut considérer comme l'ancêtre de nos sorbetières, une vieille machine à fabriquer de la crème glacée qui date du 19e siècle et qu'un des lutins a dû chaparder dans un grenier quelconque du voisinage, comme ils le font toujours.

Mélangeant crème, sucre, œufs, extrait et gousse de vanille, elle a versé le mélange dans le centre de la machine, et l'a entouré de la glace qu'Arsouille et Farfouille, les deux plus grands, sont allés chercher à l'extérieu ; puis elle s'est mise à tourner la manivelle. 

À leur retour, les grands avaient raconté aux autres qu'ils étaient sortis chercher de la glace afin que Grandma  prépare de la crème glacée pour les deux petits malades ; aussitôt, quelques-uns des jeunes lutins sont venus la voir faire.

Comme eux tous, Gripette la coquine adore la crème glacée, et c'est sans surprise pour personne qu'elle a demandé en riant :

- Dis, Granma, est-ce qu'il faut que je sorte jouer dans la neige et attraper mal à la gorge si je veux en avoir aussi ?

- Décidément, on ne compte plus les bêtises que tu peux dire ! s'exclame la grande Angelette d'un ton réprobateur.

- Pffff.... C'est vraiment bête de demander ça, renchérit Sarriette d'un air pincé.

- Moi, je trouve que c'est une question assez légitime, déclare simplement Ciboulette qui se retient de rire. 

 - Pas besoin de sortir dans la neige pour en avoir, il te suffit de venir tourner la manivelle à ma place ; mais je t'avertis que ça prendra environ encore une demi-heure ! répond Grandma.

Inutile de dire que Gripette a perdu le sourire à l'idée de tourner la manivelle pendant une demi-heure, car elle sait que ça fait vite mal au bras.

Mais Angelette et Sarriette ont alors eu une idée : s'ils se relayaient tous chacun leur tour, ils pourraient tous avoir de la crème glacée.

C'est ainsi que finalement, tout le monde a mis la main à la pâte et a mangé de la crème glacée, car ils ont fait une seconde tournée ensuite.

Le remède de Granda semble être efficace parce que, ce soir, Janot-Gribouille et Framboisette allaient déjà mieux.

 

Maintenant, un peu d'histoire sur la sorbetière., et même de l'histoire un peu féministe avant l'heure.

Car, en l'année 1843, Nancy M. Johnson a fait quelque chose de très inhabituel... 

À une époque où les femmes de la plupart des États-Unis renonçaient à leurs droits légaux en se mariant, renonçant donc à la capacité de contrôler leurs finances, de posséder des biens ou de signer des accords juridiques, elle a déposé un brevet sous son propre nom pour ce qu'elle a appelé un "Artificial Freezer“ ou Congélateur Artificiel. 
Bien qu'il n'y ait eu aucun obstacle juridique à ce que les femmes reçoivent des brevets, de nombreuses inventrices comptaient sur leur mari ou sur des parents masculins pour faire passer leurs inventions par le biais de brevets coûteux.

Toutefois, Nancy Johnson, bricoleuse et sage épouse de Walter Rogers Johnson, éminent professeur de chimie et premier secrétaire de l'Association américaine pour l'avancement de la science, s'est manifestée indépendamment de son mari en enregistrant elle-même ce brevet à son propre nom. Et en obtenant aussitôt un immense succès.
 

 

Elle a ensuite vendu son brevet à William G. Young, qui a déposé son propre brevet en 1848 et a commercialisé avec succès une machine qui permettait de fouetter encore plus facilement avec une manivelle sur le côté.

Le principe était simple, et assez similaire à celui de nos sorbetières électriques modernes. 

Merci à Nancy Johnson de nous permettre de faire de délicieuses crèmes glacées maison avec nos sorbetières modernes, qui, finalement, ne sont que les copies de la sienne, un peu améliorées et électrifiées.

Mais, si par hasard vous ressentez une subite envie de crème glacée en lisant cet article, n'attendez pas d'avoir mal à la gorge comme Gribouille et Framboisette, non ! précipitez-vous simplement sur votre sorbetière et utilisez la délicieuse recette de Grandma (c'est curieux, ma recette est identique !) :

1 litre de crème à 35%
2 œufs frais
150 g  de sucre
2 c. à thé/café d’extrait de vanille naturelle
1 c. à thé/café des graines d'une gousse de vanille

Battre énergiquement les œufs avec le sucre, verser dans la crème, aromatiser avec la vanille, verser dans la sorbetière, et hop, le tour est joué, même pas besoin de tourner la manivelle !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

Cette sorbetière du 19e siècle est une réplique identique aux vraies et fonctionnelle, elle peut réellement faire de la crème glacée si on le souhaite... en quantité très réduite, taille poupée quoi !

 

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The day before yesterday, we had a big snowstorm; it was impressive at times to no longer see a few meters because the flakes were so dense. But for children, it was fascinating. Especially for Janot-Gribouille and Framboisette who disobeyed Grandma and went outside to play. The result was not long in coming, by evening, they were feverish and not hungry.

This morning, they were no better, but on top of that, they had terrible sore throats and ended up staying in their beds almost all morning.

In the afternoon, Grandma decided to make them vanilla ice cream to soothe their irritated throats. And also to cheer them up, because today, the weather was (relatively) nice and the others were able to go and have fun sliding on the snow while they stayed in the house.

So Grandma took out what could be considered the ancestor of our ice cream makers, an old ice cream machine dating from the 19th century that one of the elves must have swiped from some attic in the neighborhood, as they always do.

Mixing cream, sugar, eggs, extract and vanilla pod, she poured the mixture into the center of the machine, and surrounded it with the ice cream that Arsouille and Farfouille, the two oldest, went to get from outside; then she started to turn the crank.

When they returned, the big ones had told the others that they had gone out to get ice cream so that Grandma could make ice cream for the two sick little ones; immediately, some of the young elves came to watch her do it.

Like all of them, the mischievous Gripette loves ice cream, and it is no surprise to anyone that she asked with a laugh:
- Say, Granma, do I have to go out and play in the snow and get a sore throat if I want some too?
- Really, we can't count the stupid things you can say! exclaims the big Angelette in a disapproving tone.
- Pffff.... It's really stupid to ask that, adds Sarriette with a pinched air.
- I think it's a fairly legitimate question, declares Ciboulette simply, who is holding back a laugh.

- No need to go out in the snow to get some, you just have to come and turn the crank for me; but I warn you that it will take about another half hour! answers Grandma.

Needless to say, Gripette lost her smile at the thought of turning the crank for half an hour, because she knows that it quickly hurts her arm.

But Angelette and Sarriette then had an idea: if they all took turns, they could all have ice cream.
So in the end, everyone pitched in and ate ice cream, because they made a second round afterwards.

Granda's remedy seems to be effective because, tonight, Janot-Gribouille and Framboisette were already feeling better.

Now, a little history about the ice cream maker, and even a bit of feminist history ahead of its time.
For in the year 1843, Nancy M. Johnson did something very unusual...
At a time when women in most of the United States gave up their legal rights upon marriage, thus giving up the ability to control their finances, own property, or sign legal agreements, she filed a patent in her own name for what she called an "Artificial Freezer."
Although there were no legal barriers to women receiving patents, many female inventors relied on their husbands or male relatives to get their inventions through expensive patents.
However, Nancy Johnson, the tinkering and wise wife of Walter Rogers Johnson, a distinguished professor of chemistry and the first secretary of the American Association for the Advancement of Science, stepped forward independently of her husband by registering the patent in her own name. And immediately receiving a huge success.
She then sold her patent to William G. Young, who filed his own patent in 1848 and successfully marketed a machine that made whipping even easier with a crank on the side.

The principle was simple, and quite similar to that of our modern electric ice cream makers.

Thanks to Nancy Johnson for allowing us to make delicious homemade ice cream with our modern ice cream makers, which, in the end, are just slightly improved and electrified copies of hers.

But, if by chance you feel a sudden craving for ice cream while reading this article, don't wait until you have a sore throat like Gribouille and Framboisette, no! Just rush to your ice cream maker and use Grandma's delicious recipe (it's funny, my recipe is identical!):

1 liter of 35% cream
2 fresh eggs
150 g of sugar
2 tsp of natural vanilla extract
1 tsp of the seeds of a vanilla pod
Vigorously beat the eggs with the sugar, pour into the cream, flavor with vanilla, pour into the ice cream maker, and presto, that's it, no need to turn the crank!

Have a nice day :-)
♥♥♥

This miniature 19th century ice cream maker is an AG identical replica of the real ones and functional, it can really make ice cream if you want... in very small quantities, doll size!

13 février 2025

Nirlik - La rencontre avec le frère de Mme Tremblay

(english below ) Comme prévu (revoir ICI), Nilaq a pris rendez-vous avec Sébastien Gagnon, le frère de Mme Tremblay. Cette dernière l'a conduit jusqu'à la ferme en début d'après-midi. Ils ont trouvé Nilaq en train de donner un peu d'exercice à un des étalons de l'élevage.

Dès qu'elle a eu fini de faire les présentations, Mme Tremblay est repartie chez le Dr Corbin pour continuer son ouvrage du jour. Les deux hommes ont bavardé quelque minutes, histoire de rompre la glace et faire une estimation mutuelle de l'un et de l'autre. Nilaq trouve Sébastien sympathique, mais étonnamment réservé par rapport au légendaire dynamisme bavard de Mme Tremblay ; il lui semble presque timide.

- Donc, vous seriez capable de vous occuper des champs de maïs et d'avoine ? se fait confirmer Nilaq.

- Aussi sûr qu'euj j'porte des barnique su'l'nez ! C'est ma partie d'puis qu'euj chu tout p'tit. Mais moué, j'vou'l' dit dré là, j'm'occupe pas des bestiaux..

Nilaq apprécie sa franchise et confirme qu'il n'aurait pas à s'occuper des chevaux ni des chiens, seulement de la partie agriculture à laquelle ni lui ni Joseph n'ont de temps à consacrer.

Puis il invite Sébastien à venir discuter à l'intérieur devant un café chaud.

Lorsqu'ils entrent dans la cuisine, Nirlik sortait une belle tarte aux myrtilles du four. 

- Chérie, je te présente Sébastien Gagnon, le frère de Mme Tremblay.

- Soyez le bienvenu chez nous. Mettez-vous à l'aide et asseyez-vous.

Sébastien enlève sa veste matelassée et Nilaq sa grosse veste chaude, et ils s'installent à la table. Nirlik demande :

- Sébastien, vous préférez un thé, un café filtre ou un expresso avec votre part de tarte ?

- Donnez-vous don' pas tout c'trouble pour moué, M'dame.

- Ne vous en faites pas, ma femme aime tellement faire la cuisine et la pâtisserie qu'elle cherche presque des prétexte pour cuisiner encore plus ! explique Nilaq en riant.

Sébastien sourit et répond que dans ce cas, il prendra un expresso si ça ne dérange pas.

- Ça ne me dérange pas du tout, au contraire. Nos cousins nous ont offert une machine à expresso pour nous taquiner parce que l'un d'entre eux trouve notre café trop léger à chaque fois qu'il vient ici ! Mais Nilaq et moi, on préfère le café-filtre pas trop fort, alors vous me donnez l'occasion d'utiliser l'engin ! 

 Nirlik sert les parts de tarte et le café, et au bout de quelques minutes de discussion, elle rentre dans le vif du sujet avec la question qui l'intrigue :

- Dites-moi Sébastien, si j'ai bien compris, vous avez perdu votre ferme ; que s'est-il passé ?

- C't'une longue histoire, répond-il avec un soupir.

- Nous avons tout notre temps, répond-elle gentiment.

 - Ben voilà. Mon père y'est mort quand j'avais onze ans, et j'eu'm'suis toujours occupé d'notre p'tite ferme familiale avec not'mère. Mais c'était pas grand chose, juste d'quoi vivre et pas plus. Eul'voisin, un vieux bonhomme, y'avait une grosse ferme, avec des grandes terres autour des nôtres, et pi y s'entendait pas avec ses enfants, son gars qu'a fait d'belles études, qui vit chez les amaricains, et sa fille qu'a fait un bon mariage qu'était à Calgary. Y v'naient jamais l'vouère d'puis des années. Moué, y m'aimait bien, y m'appelait "fils" d'puis j'étais p'tit. Pi j'crois qu'y crouzait un peu ma mère aussi, mais y'était honorable avec elle, y rigolait mais pas déplacé. Comme not' ferme était pas grande, il m'a proposé d'nous louer ses terres, pisqu'y d'venait fatigué en vieillissant et qui voulait pu s'en occuper, et pi que d'l'argent, y'en avait plus qu'il avait b'soin qui disait souvent. Y nous a fait un contrat d'location pour cinq ans, pis cinq ans encore. Pis ma mère est morte, et l'vieux bonhomme y'était un peu d'venu comme mon père, j'allais l'voir tous les jours, pi j'l'aidais dans sa maison. Y a dix ans d'ça, au boutte du contrat, y m'a proposé de m'faire un autre contrat pour 20 ans c'te fois là, sans indexation du prix de l'hectare, et avec un engagement d'vente à tempérament pour un bon prix si y v'nait à mourir. On a fait l'contrat d'vant l'notaire.

Sébastien a la voix qui s'enroue un peu, il toussote et continue.

- Pi v'la-tu pas qu'les enfants du vieux, qui donnaient plus d"nouvelles pantoute à leur papa d'puis des années, y r'débarquent. Y z'avaient appris j'sais pas comment c'qu"y avait dans le dernier contrat. Y zont pris un avocat pour l'faire annuler, disant qu'leur père savait pus s'qui f'sait et que j'lavais enfirouapé. Mais l'notaire avait pourtant bien vu qu'il savait s'qui f'sait quand on a signé, y z'ont même passé un bon moment de rigolade tous les deux pi y sont allés manger au restaurant avec moué, passe qu'isse connaissaient depuis l'temps. Alors, pisque j'étais sûr d'moué, j'ai pris aussi un avocat, c'ui qu'eul l'notaire m'a conseillé. Mais eux autres, là, y zont trouvé un docteur qu'a signé un papier qui disait qu'leur père il avait pu toute sa tête, et il l'ont fait mettre dans une maison pour vieux à cinq cent kilomètres d'là. Y pleurait l'pauv' vieux quand y l'ont emmené, y d'mandait que j'l'aide, mais j'pouvais rien faire. Après, quand on a été au tribunal, l'notaire et l'avocat ont fait s'qui pouvaient, mais on n'avait l'air de rien avec s'quon disait, passe qu'eul l'juge il a annulé l'contrat, et les deux autres là, y zont récupéré la ferme d'leur père et les terres qu'euj besognais d'puis plus d'vingt cinq ans, et qu'j'avais fait dev'nir les plus belles de tout le coin, et productives avec ça, plus que tout le monde par là et y zont tout mis en vente avant d'r'partir chez eux....... Et moué,  j'ai du vendre ma ferme pour payer les frais d'justice. Ça m'a magané c't'histouère, alors j'chu parti, et j'cherche d'l'emploi ailleurs, passe que j'aime travailler la terre, même si ça s'ra pu la mienne.

On sent l'émotion que ce pauvre homme ressent en évoquant ce qui lui est arrivé. Et lorsqu'il s'adresse à Nilaq en lui disant :

- J'vous jure qu'si j'besogne pour vous, vous s'rez content d'moué.

Nilaq regarde Nirlik à l'autre bout de la table.

Ils échangent un long regard et Nirlik sourit en acquiesçant.

- Sébastien, vous venez de vous trouver un nouveau patron, lui dit simplement Nilaq.

- Vous s'rez jamais déçu d'moué, M'sieur, j'vous l'promet tout dret comme chu là.

L'ambiance s'est détendue, et Nilaq et Nirlik ont réussi à faire rire Sébastien pendant qu'ils mangeaient leurs tartes et reprenaient d'autre café. Il a ensuite fait la connaissance des enfants lorsqu'ils sont rentré de l'école, et quand Nilaq l'a ramené en voiture jusque chez Mme Tremblay, le brave Sébastien avait le coeur plus léger qu'il ne l'avait eu depuis longtemps. 

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

PS : la triste histoire de Sébastien Gagnon est malheureusement inspirée d'un "fait divers" réel ayant eu lieu récemment dans ma région.

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As planned (HERE), Nilaq made an appointment with Sébastien Gagnon, Mrs. Tremblay's brother. She drove him to the farm early in the afternoon. They found Nilaq who was giving a little exercise to one of the stallions of the breeding.

As soon as she had finished making the introductions, Mrs. Tremblay went back to Dr. Corbin's to continue her work of the day. The two men chatted for a few minutes, just to break the ice and make a mutual assessment of each other. Nilaq finds Sébastien friendly, but surprisingly reserved compared to Mrs. Tremblay's legendary talkative dynamism; he seems almost shy to him.

- So, you would be able to take care of the corn and oat fields? Nilaq asks for confirmation.
- As sure as he is, I wear glasses on my nose!" It's been my job since I was little. But yeah, I'm telling you right now, I don't take care of the livestock.

Nilaq appreciates his frankness and confirms that he wouldn't have to take care of the horses or the dogs, only the farming part that neither he nor Joseph have time to devote to.
Then he invites Sébastien to come inside to chat over a hot coffee.
When they enter the kitchen, Nirlik was taking a beautiful blueberry pie out of the oven.

- Honey, this is Sébastien Gagnon, Mrs. Tremblay's brother.
- Welcome to our home. Get comfortable and sit down.

Sébastien takes off his quilted jacket and Nilaq his big warm jacket, and they sit down at the table. Nirlik asks:
- Sebastian, do you prefer tea, filter coffee or espresso with your piece of pie?
- Don't take so much trouble for me, ma'am.
- Don't worry, my wife loves cooking and baking so much that she almost looks for excuses to cook even more! Nilaq explains with a laugh.
Sebastian smiles and answers that in that case, he'll have an espresso if it don't giving them extra work.
- It doesn't bother me at all, on the contrary, Nirlik says with a laugh in turn. Our cousins ​​gave us an espresso machine to tease us because one of them finds our coffee too weak every time he comes here! But Nilaq and I prefer filter coffee that's not too strong, so you're giving me the opportunity to use the machine!

Nirlik serves the pie slices and the coffee, and after a few minutes of discussion, she gets to the heart of the matter with the question that intrigues her:
- Tell me Sébastien, if I understand correctly, you lost your farm; what happened?
- It's a long story, he answers with a sigh.
- We have all the time in the world, she answers kindly.

- Well, there you go. My father died when I was eleven, and I always took care of our little family farm with our mother. But it wasn't much, just enough to live on and nothing more. The neighbor, an old man, had a big farm, with big lands around ours, and he didn't get along with his kids, his son who has done a great deal of higher education, who lives with the Americans, and his daughter who married well who was in Calgary. They never came to see him for years. Yeah, he liked me, he called me "son" since I was little. And I think he was flirting my mother a little too, but he was honorable with her, he was joking with her, but always respectful.. Since our farm wasn't big, he offered to rent us his land, since he was getting tired as he got older and didn't want to take care of it, and as for money, he often said, he had more than he needed. He made us a rental contract for five years, and then another five years again. Then my mother died, and the old man had become a bit like my father, I went to see him every day, and I helped him in his house. Ten years ago, at the end of the contract, he offered to make me another contract for 20 years this time, without indexation of the price per hectare, and with a commitment to sell in instalments for a good price if he were to die. We made the contract in front of the notary.

Sébastien's voice gets a little hoarse, he coughs and continues. 

- And here come the old man's children, who hadn't given their dad any news at all for years, turning up again. They had found out somehow what was in the last contract. They hired a lawyer to have it cancelled, saying that their father didn't know what he was doing on and that I had screwed him over. But the notary had clearly seen that he knew what was going on when we signed, they even had a good laugh together and went to eat at a restaurant with me, because they had known each other for a long time. So, since I was sure of me, I hired a lawyer too, the one the notary recommended. But them, there, they found a doctor who signed a paper that said their father had lost all his mind, and they had him put in a home for the elderly five hundred kilometers away. The poor old man was crying when they took him away, he asked me to help him, but I couldn't do anything. Afterwards, when we went to court, the notary and the lawyer did what they could, but nobody did seem to care about what we were saying, because the judge cancelled the contract, and the other two, they got their father's farm back and the land that I had worked for over twenty-five years, and that I had made the most beautiful in the whole area, and more productive than anyone else around, and they put everything up for sale before going back home....... And yeah, I had to sell my farm to pay the legal fees. That story messed me up, so I left, I preferred to leave the country and I'm looking for work elsewhere, because I like working the land, even if it won't be mine anymore.

We can feel the emotion that this poor man feels when he recalls what happened to him. And when he addresses Nilaq and says to him:
- I swear that if I work for you, you'll be happy with me.
Nilaq looks at his wife at the other end of the table.
They exchange a long look and Nirlik smiles as she nods.
- Sébastien, you've just found yourself a new boss, Nilaq tells him simply.
- You'll never be disappointed with me, sir, I promise you, as straight as I'm here.

The atmosphere relaxed, and Nilaq and Nirlik managed to make Sébastien laugh while they ate their pies and had more coffee. He then met the children when they came home from school, and when Nilaq drove him back to Mrs. Tremblay's, brave Sébastien felt lighter than he had in a long time.

Have a nice day :-)
♥♥♥
PS: the sad story of Sébastien Gagnon is unfortunately inspired by a true "news item" that recently took place in my region.

11 février 2025

Nirlik - Ukpik a une idée pour la ferme : le frère de Mme Tremblay

(english below) Dimanche après-midi, Nirlik et Nilaq ont invité Joseph Wetalu et Calixte, la vétérinaire (et désormais petite amie officielle de Joseph), à prendre le café avec eux.

La conversation tournait bien entendu autour de l'élevage des chiens de traîneaux et des chevaux, puisque c'est l'activité principale de la ferme.

Pour Nilaq, Joseph est devenu bien plus qu'un employé qui s'occupe du dressage des chevaux, il est un compagnon de confiance qui participe autant que lui au développement de la ferme équine et canine.

Et là Joseph a amené la conversation sur le fait remettre en culture les trois immenses champs qui sont en jachère depuis des années. Cela fait deux ans qu'ils en parlent à chaque hiver.

- Patron, on est en février, il est plus que temps d'y penser. Semer du maïs, de l'avoine et de l'orge vous permettrait d'économiser. Ça, avec les champs de luzerne que vous avez, vous seriez presque autonome pour les chevaux.

- C'est vrai que si les factures de céréales disparaissait chaque mois de la comptabilité, ou au moins plusieurs mois par an, le bilan s'en sentirait bien mieux à la fin de l'année, confirme Nirlik (qui tient la comptabilité de la ferme).

À cet instant, Ukpik rentre dans la cuisine ; il vient d'aller patiner sur l'étang gelé avec des copains. Il s'approche de la table d'un air gourmand.

- M'man, je peux prendre une brioche ?

- Bien sûr, sers-toi.

Après cette interruption, Nilaq reprend le sujet de la conversation.

- On en a déjà parlé et c'est certain que ça serait vraiment la solution pour équilibrer encore plus le bilan, mais je vous ai déjà dit que je ne pouvais pas me lancer seul là-dedans. J'ai un CGEH (* baccalauréat canadien de conduite et gestion d'entreprise équine), pas d'agriculteur. Il faudrait qu'on trouve un employé qui s'y connaisse, et qui soit aussi sérieux que toi Joseph, pour lui confier cette partie-là de nos activités ; c'est certain que l'économie sur les céréales paierait son salaire. Mais quelqu'un de confiance comme toi, ça ne se trouve pas facilement.

Ukpik, malgré son jeune âge, se passionne pour tout ce qui concerne la ferme, et tout particulièrement les chevaux. Il écoutait donc avec attention ce que disait son père, et c'est avec sérieux qu'il annonça :

- Il y a peut-être quelqu'un qui pourrait travailler ici ; c'est un vrai fermier qui s'y connait en maïs, et il cherche du travail.

- De qui parles-tu et comment sais-tu ça mon petit hibou ? lui demande sa mère.

- C'est Prune qui en a parlé à l'école. La dame qui fait le ménage et la cuisine chez elle, Mme Tremblay, vous la connaissez, elle vient ici pour acheter des œufs. Cette dame-là, elle a son frère qui vit chez elle depuis une semaine, et elle a demandé à Prune de dire à tout le monde que c'est un bon fermier qui a perdu sa ferme où il faisait du maïs et qu'il cherche du travail. Alors, Prune en parle à tout le monde.

- Dis-donc, c'est peut-être une occasion à saisir, tu ne crois pas Nilaq ? Tu pourrais donner suite à l'idée de ton fils. Tu pourrais rencontrer cet homme-là et voir ce qu'il vaut, et pourquoi il a perdu sa ferme si c'est vraiment un bon fermier.

Nilaq s'empresse d'acquiescer.

- Merci mon fils, tu as la tête sur les épaules dis-donc. Je vais téléphoner immédiatement au Docteur Corbin, il dira de ma part à Mme Tremblay et à son frère que je veux le rencontrer au plus vite.

- Mon garçon, tu as peut-être bien fait un grand geste pour la ferme de tes parents aujourd'hui, félicitations ! déclare Joseph d'un ton sérieux.

Ukpik était rouge de fierté de recevoir autant de compliments ; il s'est senti grandir aujourd'hui.

 

À suivre pour la rencontre du frère de Mme Tremblay...

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

 

On Sunday afternoon, Nirlik and Nilaq invited Joseph Wetalu and Calixte, the veterinarian (and now Joseph's official girlfriend), to have coffee with them.
The conversation naturally turned to breeding sled dogs and horses, since that is the main activity of the farm.
For Nilaq, Joseph has become much more than an employee who takes care of training the horses, he is a trusted companion who participates as much as he does in the development of the horse and dog farm.
Then Joseph brought up the conversation about bringing back into cultivation the three huge fields that have been fallow for years. They have been talking about it every winter for two years.
- Boss, it's February, it's high time to think about it. Planting corn, oats and barley would allow you to save money. With the alfalfa fields you have, you would be almost self-sufficient for the horses.
- It's true that if the grain bills disappeared from the accounts every month, or at least several months a year, the balance sheet would feel much better at the end of the year, confirms Nirlik (who keeps the farm's accounts).
At that moment, Ukpik comes into the kitchen; he has just gone skating on the frozen pond with some friends. He approaches the table with a greedy air.
- Mom, can I have a brioche?
- Sure, help yourself.
After this interruption, Nilaq resumes the subject of the conversation.
- We've already talked about it and it's certain that it would really be the solution to balance the balance sheet even more, but I already told you that I couldn't go into this alone. I have a CGEH (* Canadian Bachelor of Equine Business Management and Conduct), not a farmer bachelor. We would need to find an employee who knows what he is doing, and who is as serious as you, Joseph, to entrust him with this part of our activities; it is certain that the savings on cereals would pay his salary. But someone trustworthy like you is not easy to find.
Ukpik, despite his young age, is passionate about everything concerning the farm, and especially horses. So he listened carefully to what his father was saying, and it was with seriousness that he announced:
- There may be someone who could work here; he is a real farmer who knows about corn, and he is looking for work.
- Who are you talking about and how do you know that, my little owl? his mother asks him.
- It was Prune who talked about it at school. The lady who cleans and cooks at her home, Mrs. Tremblay, you know her, she comes here to buy eggs. Mme Tremblay's brother has been living with her for a week, and she asked Prune to tell everyone that he is a good farmer who lost his corn farm and that he is looking for work. So, Prune tells everyone about it.
- Hey, maybe this is an opportunity to seize, don't you think Nilaq? You could follow up on your son's idea. You could meet this man and see what he is worth, and why he lost his farm if he really is a good farmer.
Nilaq quickly agrees.
- Thank you my son, you have a good head on your shoulders, I must say. I will call Doctor Corbin immediately, he will tell Mrs. Tremblay and her brother on my behalf that I want to meet him as soon as possible.
- My boy, you may have done a great thing for your parents' farm today, congratulations! Joseph said in a serious tone.
Ukpik was red with pride to receive so many compliments; he felt like he had grown up today.

To be continued for the meeting of Mrs. Tremblay's brother...

Have a nice day :-)
♥♥♥

9 février 2025

Pages "créatives"

(english below) Sur mon forum ( milleet1passions.forum-canada.com ), les membres peuvent lancer des défis d'activités diverses, ou encore suggérer des idées. Début janvier, Mamieminette nous a parlé de pages de carnets créatifs mensuels qu'elle avait envie d'essayer à force d'en voir passer sur les blogs, et notamment sur celui de Atout cœur créatif.

Il y a des lustres que j'avais envie de ressortir un peu mes encres et mes tampons, pâtes à texturer et autres matos dont je me servais à l'époque où je faisais beaucoup d'Art Journal (ICI) et de carterie-scrapbooking (ICI).

 

Mais au bout de plusieurs années, la remise en route était difficile !

Alors pour illustrer décembre, parce que je voulais que ce carnet commence sur une note festive, j'ai fait cette page toute bête. Vous me pardonnerez mes vers de mirliton (je ne suis pas Lamartine !), et ne riez pas trop des étoiles informes ou des petits sapins au tronc de travers !!
Un peu de papier craft déchiré, un tampon sapin (je me souviens plus de la marque ni du modèle) et de l'encre Memento verte, des doodles et des boules de Noël faits au stylo bille, colorés aux feutres Promarker, ainsi que le vert et le rouge des tiges du "gui rouge" (plus gai que du gui blanc, même si ça n'existe pas !). Les petits points blancs sur les petites baies rouges, et le reflet sur les boules de Noël au stylo blanc. 

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Pour janvier, je me suis décidée un tout petit peu plus à retrouver mon ancien style en ressortant des encres Distress. 

On voit mal le givre qui scintille sur les branches des sapins, c'est dommage.
Là encore, je ne suis pas Lamartine, et donc pas certaine que l'adjectif "confus" ait été parfait pour parler des flocons, mais c'est la rime qui m'est venue et je ne la trouvais pas trop moche.

Encre Distress Oxide, couleur peacock feathers pour le sol ; Encre Distress, couleur thumbled glass et weathered wood pour le ciel ; Encre Distress, couleur pine needles pour les sapins ; Ranger Sticles glitter glue, couleur icicle pour le givre ; Encre Memento tuxedo black pour les oiseaux ; Les taches des flocons de neige sont faites avec un stylo effaceur-correcteur qui fuit !

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Bientôt la page de février ; ou peut-être les pages, parce que cette fois, les idées commencent revenir !

Comme pour mes histoires de poupées, je vais dire "à suivre." !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

 

For ages I wanted to get out a bit of my inks and stamps, texturing pastes and other gear that I used when I did a lot of Art Journaling (HERE) and card-making-scrapbooking (HERE).
But after several years, getting back into it was difficult!
So to illustrate December, because I wanted this notebook to start on a festive note, I made this simple page. You'll forgive my mirliton verses (I'm not Lamartine!), and don't laugh too much at the shapeless stars or the little fir trees with crooked trunks!!
A bit of torn craft paper, doodles and Christmas baubles made with a ballpoint pen, colored with Promarker markers, as well as the green and red of the stems of the "red mistletoe" (more cheerful than white mistletoe, even if it doesn't exist!). The little white dots on the little red berries, and the reflection on the Christmas balls in white pen.

For January, I decided to go a little more into my old style by getting out some Distress inks.

We can't see the frost sparkling on the branches of the fir trees, which is a shame.
Here again, I'm not Lamartine, and so I'm not sure that the adjective "confus" (= confused) was perfect for talking about the snowflakes, but it's the rhyme that came to me and I didn't find it too ugly (Frozen earth and lost birds / Sky that cries in confused flakes).
Distress Oxide ink, peacock feathers color for the ground; Distress ink, thumbled glass and weathered wood color for the sky; Distress ink, pine needles color for the fir trees; Ranger Sticles glitter glue, icicle color for the frost; Memento tuxedo black ink for the birds; The snowflake spots are made with a leaky eraser-correction pen!

Soon the February page; or maybe the pages, because this time, the ideas are starting to come back!
As for my doll stories, I will say "to be continued."!

9 février 2025

Bvardage, neige et poules

Je réalise que j'ai oublié de partager deux photos prises mardi.

La première va vous montrer à quoi ressemble une journée "ensoleillée" ici en hiver. 

Les jours de grand ciel bleu et soleil bien jaune se comptent sur les doigts d'une main entre mi-octobre et mi-mars.

 

Et voici à quoi ressemblent les rues dans les villes et villages (ici Magog, 30 000 habitants).

Vous voyez une personne avec une pelle à neige manuelle ; c'est la corvée quotidienne, et parfois plusieurs fois par jour quand il neige.

Ces photos sont jolies car il avait neigé durant la nuit et la matinée, et la neige est bien blanche ; malheureusement, en ville et sur le bord des routes, elle devient vite jaune, puis gris sale.

 

Un autre détail : la scène des poules dans la cuisine, que je vous ai montrée hier, était une reconstitution presque identique d'une scène que j'ai vécue avec mes fils quand je vivais dans les Landes (avant de m'expatrier au Canada voici un quart de siècle).

J'avais 25 à 30 poules en moyenne et 2 coqs pour surveiller ; je vendais des œufs au voisinage, comme Nirlik.

Je ne les tuais pas comme le font beaucoup de gens quand elles atteignent un certain âge et commencent à être moins productives, et j'en avais qui avaient plus de 8 ans qui continuaient à pondre, moins avec l'âge bien sûr, mais c'était alors des œufs énormes ; j'avais même eu un article paru dans le journal Sud-Ouest à ce sujet car j'avais offert un œuf particulièrement énorme à ma gentille voisine, une dame âgée, qui avait contacté le journal tellement elle était stupéfaite de la taille de l'œuf.

Par contre, j'en perdais qui se faisaient piquer par des vipères malheureusement car il y avait beaucoup de serpents dans ce secteur ; nous n'allions jamais en forêt sans emporter l'aspi-venin dans nos poches.

 

Voilà, j'arrête là mon bavardage sur la neige et mes souvenirs, et je vous souhaite un bon dimanche :-)

♥♥♥

8 février 2025

Nirlik - Des poules dans la cuisine !

(english below) Comme presque chaque jour, Nirlik a demandé à Asiavik d'aller au poulailler chercher les œufs que les poules ont pondus dans leurs nids de paille. Asiavik aime beaucoup y aller parce que ça lui permet d'aller voir Coco, son coq préféré (revoir ICI).

Après avoir mis les lasagnes à cuire dans le four, Nirlik s'apprêtait à laver une salade, quand le petit Pimniq a traversé la cuisine en trombe.

- Qu'est-ce qui t'arrive mon petit phoque ? lui demande-t-elle d'un ton amusé.

Pimniq ne répond pas et fonce vers le couloir comme s'il avait le diable à ses trousses.

Il n'est même pas complètement sorti de la cuisine que c'est au tour d'Asiavik d'entrer comme une tornade sans même prendre le temps de fermer la porte derrière elle.

- Maman... Maman... s'écrie-t-elle, essoufflée.

- Qu'est-ce qu'il y a ma petite myrtille ? s'inquiète Nirlik.

- Pimniq a encore voulu me suivre au poulailler et il a laissé la porte grande ouverte. J'ai bien essayé de faire re-rentrer les poules et les oies, mais elles courraient partout et je n'y suis pas arrivée, explique la fillette.

Et de fait, quelques secondes plus tard, il y avait de la visite dans la cuisine !!

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Cela n'a pas affolé Nirlik : elle est allée chercher un seau de grains et a appelé les poules comme elle le fait à chaque fois qu'elle va leur porter à manger en tapotant sur les mangeoires. Cinq minutes plus tard, tous les volatiles avaient réintégrés leur enclos.

 

Une fois encore, en guise de punition, le petit Pimniq a dû manger tout seul avant les autres, sans avoir droit au dessert (un gâteau de riz nappé de chocolat, il aime pourtant tellement ça !), puis passer la soirée dans sa chambre tout seul avec des crayons et un cahier sur lequel il devait dessiner des poules et une porte d'enclos (fermée !).

Il déteste ce genre de punition, et il aimerait ne plus en avoir, mais comme il le dit : il a beau vouloir, il n'arrive pas à s'empêcher de faire de bêtises !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

Like almost every day, Nirlik asked Asiavik to go to the chicken coop to get the eggs that the hens had laid in their straw nests. Asiavik really likes going there because it allows her to see Coco, her favorite rooster.
After putting the lasagna in the oven to cook, Nirlik was about to wash a salad, when little Pimniq ran through the kitchen.
 - What's wrong with you, my little seal? she asked him in an amused tone.
Pimniq didn't answer and rushed towards the hallway as if the devil was after him.
He hadn't even completely left the kitchen when it was Asiavik's turn to come in like a tornado without even taking the time to close the door behind her.
- Mommy... Mommy... she cried, out of breath.
- What's wrong, my little blueberry? Nirlik asks worriedly.
- Pimniq wanted to follow me to the chicken coop again and he left the door wide open. I tried to get the chickens and geese back in, but they were running around everywhere and I couldn't do it, explains the young girl.
And sure enough, a few seconds later, there was a visitor in the kitchen!!
Nirlik wasn't alarmed: she went to get a bucket of grain and called the chickens as she does every time she goes to bring them food by tapping on the feeders. Five minutes later, all the birds had returned to their enclosure.
Once again, as a punishment, little Pimniq had to eat alone before the others, without being allowed dessert (a rice pudding covered in chocolate ; to bad, he loves it so much!), then spend the evening in his room alone with crayons and a notebook on which he had to draw chickens and a coop door (closed!).
He hates this kind of punishment, and he would like to not have it anymore, but as he says: no matter how much he wants to, he can't stop himself from doing stupid things!

Have a nice day :-)

♥♥♥

6 février 2025

La famille de Nirlik - Mme Tremblay vient chercher des œufs

(english below) Quand la conversation avec sa jumelle s'est terminée (voir ICI chez Saïla), Nirlik est restée un moment perdue dans ses souvenirs, essayant de se remémorer l'hospitalisation dont sa sœur lui a parlé. Mais ça remonte loin, une vingtaine d'années environ, et bien qu'elle fasse des efforts de mémoire pour revenir à ces moments-là, elle n'arrive pas à se rappeler l'infirmière amérindienne dont Saïla lui a parlé.

Toutefois, l'idée que sa jumelle pourrait récupérer une partie de son autonomie grâce à l'accouchement qui pourrait permettre de réduire sa compression médullaire, ça serait vraiment quelque chose de merveilleux. Elles ont tellement souvent espéré que ça arrive. Elles ont si souvent joué à des jeux où Saïla disait "on dira que je marche comme tout le monde".

Si seulement ça pouvait être vrai. Bien qu'elle ne soit pas croyante, une prière monte dans le cœur de Nirlik : "mon dieu, ou qui que vous soyez là-haut, faites que ma sœur puisse marcher, même un tout petit peu, ça serait formidable".

À cet instant, quelqu'un frappe à la porte vitrée qui sépare la cuisine de la véranda-entrée, la tirant de sa rêverie.

- Oui ? Entrez, crie Nirlik.

C'est Mme Tremblay, l'employée de maison du Dr Corbin, qui vient chercher des œufs frais.

- J't'en prends une douzaine aujourd'hui. Tabarouette, y fa frette en titi !

- Entrez vite Mme Tremblay, installez-vous, je vais vous servir un café bien chaud pendant que je vais chercher vos œufs.

- Ah ben c'est pas d'refus pour l'café, mais j'le prends d'boute, j'm'assoye pas, faut qu'euj'fasse l'souper du docteur et d'Prune.

- Pas de problème, on va le prendre debout au comptoir. 

 Nirlik sert deux mugs de café avec quelques biscuits à la confiture.

- Pis, j'ai entendu dire qu'tu garde la p'tite de ta voisine. Ça doit t'en faire sur les bras avec ta trôlée d'cinq pis l'ouvrage d'la ferme. Ça s'passe-tu ben ? 

- Oui, c'est un adorable bébé très calme.

- Pis, j'ai aussi entendu dire comme aussi qu'ça qu'a s'rait pas seulement ta voisine, mais aussi ta cousine ? 

- Oui, enfin, cousine par alliance pour moi, parce que c'est une cousine de mon mari Nilaq en réalité. Ils sont cousins au 6e degré, c'est loin, ça remonte au 19e siècle. 

- Pis.... dis moi donc, c'est-tu vrai aussi s'qu'elle dit la Prune, la p'tite Clémentine, elle y'aurait dit à l'école qu'vous seriez tous cousins... avec les noirs aussi ? insiste Mme Tremblay en baissant un peu la voix.

Nirlik sait bien qu'il n'y a aucune méchanceté de la part de la brave femme qui pose cette question, mais la manière de la formuler et le ton employé, ça lui donne une énorme envie de rire, parce que tout le monde connait l'insatiable curiosité de Mme Tremblay pour le moindre potin sur ce qui se passe dans tout le village !

Réussissant à conserver son sérieux, Nirlik explique gentiment qu'en effet, Nilaq est aussi le cousin au 6e degré de David, qui est lui-même descendant d'esclaves noirs qui s'étaient réfugiés au Canada.

Puis voulant faire dévier la conversation, elle demande :

- Et vous, Mme Tremblay, le mariage de votre fille, c'est pour bientôt je crois ?

- Ah ben oui, c't'au mois d'mai. Mais tu-sais-tu qui s'en vont vivre dans l'ouest après ? 

- Non, je ne le savais pas.

- Ma fille a trouvé un poste à l'université de Vancouver et pour qu'elle l'accepte, l'Mathieu a décidé de prendre un poste de résident à l'hôpital qu'est spécialisé pour le cœur là-bas (ICI) ; l'a un nom à coucher dehors avec un billet d'logement c't'hôpital-là, un truc pour un programme de science quekchose, mais bon, y parait qu'c'est un bon hôpital et qu'il est content d'y aller. Y disent que ça s'ra bon pour la p'tite Maïa qui va mieux oublier son enfance avec sa guidoune d'mère. Mais moué, j'vais pu la voir ma Justine, é s'ra ben loin... C'est pourtant pas les hôpitaux et les universités qui manquent cheu nous quand même, mais non, pantoute, faut qu'i-z'aillent à l'aut' boute du pays.

Nirlik la comprend.

- Je sais de que c'est, que ça soit ma sœur ou bien mes parents, ils sont tous bien loin d'ici aussi. Heureusement qu'internet et le téléphone existent, ça réduit un peu les distances et on peut se parler et se voir en visioconférence.

- P't'ête bien pour toi, passe que t'es habituée, mais moué, j'aurai du mal à m'faire accroire qu'ma Justine elle est pas loin.

Se ressaisissant, Mme Tremblay met les deux boîtes d'œufs dans son sac et s'exclame :

- C'est ça. Bon, t'as-tu l'heure, faut qu'j'y aille, la Prune, a va bientôt rentrer l'école, faut qu'j'soye là pour son goûter. À la r'voyure.

- Au revoir Mme Tremblay, passez bien le bonjour au docteur Corbin et à Prune de ma part !

Bonne journée :-)

♥♥♥

PS : pour qui ne se souvient pas de Mme Tremblay, vous pouvez revoir ces articles :

Le devoir ennuyeux : ICI - La gaffe de Mme Tremblay : ICI - L'accident de Mme Tremblay ICI

 PS 2 : si vous avez besoin de traduction, me contacter ! 

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(in the French version, I phonetically imitate the Quebec accent, which is impossible in English and probably takes away a good part of the funny atmosphere of this story)
When the conversation with her twin ended (see HERE at Saïla's), Nirlik remained lost in her memories for a moment, trying to recall the hospitalization her sister told her about. But it was a long time ago, about twenty years ago, and although she tried to remember those moments, she could not remember the Native American nurse Saïla told her about.
However, the idea that her twin could regain some of her autonomy thanks to childbirth, which could reduce her spinal cord compression, is something truly wonderful. They had hoped so often that it would happen. They had played games so often where Saïla would say "we'll say that I walk like everyone else".
If only it could be true. Although she is not a believer, a prayer rises in Nirlik's heart: "my God, or whoever you are up there, make my sister walk, even a little bit, that would be wonderful".
At that moment, someone knocks on the glass door that separates the kitchen from the veranda-entrance, pulling her out of her reverie.
- Yes? Come in, Nirlik shouts.
It's Mrs. Tremblay, Dr. Corbin's housekeeper, who's come to get some fresh eggs.
- I'll take a dozen today. Tabarouette, it's freezing cold!
- Come in quickly Mrs. Tremblay, sit down, I'll serve you a nice hot coffee while I go get your eggs.
- Oh well, I'm not refusing coffee, but I'll have it standing up, I'm not sitting down, I have to make dinner for the doctor and Prune.
- No problem, we'll have it standing up at the counter.
Nirlik serves two mugs of coffee with some jam biscuits.
- And, I heard that you're babysitting your neighbor's little girl. That must be a lot on your hands with your fivesome and the farm work. Is everything doing well?
- Yes, she's a lovely, very calm baby.
- And, I also heard that she's not only your neighbor, but also your cousin?
- Yes, well, cousin by marriage for me, because she's actually a cousin of my husband Nilaq. They're 6th cousins, that's a long way back, it goes back to the 19th century.
- And... tell me, is it also true that what Prune says : the little Clementine, she said at school that you're all cousins... ​​with the blacks too? insists Mrs. Tremblay, lowering her voice a little.
Nirlik knows full well that there is no malice on the part of the good woman who asks this question, but the way she phrases it and the tone she uses makes him want to laugh, because everyone knows Mrs. Tremblay's insatiable curiosity for the slightest bit of gossip about what's going on in the village!
Managing to keep a straight face, Nirlik kindly explains that Nilaq is indeed also David's 6th cousin, who himself is a descendant of black slaves who took refuge in Canada.
Then, wanting to change the subject, she asks:
- And you, Mrs. Tremblay, is your daughter's wedding coming up soon I think?
- Oh yes, it's in May. But do you know they are going to live out west after that?
- No, I didn't know that.
- My daughter found a position at the University of Vancouver and to get her to accept it, Mathieu decided to take a position as a resident at the hospital that specializes in heart disease over there (HERE); it has an impossible name, something for a science program or something, but hey, apparently it's a good hospital and he's happy to go there. They say it will be good for little Maia who will better forget her childhood with her horrible mother. But I, I won't be able to see my Justine, she'll be a long way away... It's not that we lack hospitals and universities here, but no, not at all, they have to go to the other side of the country.
Nirlik understands her.
- I know who it is, whether it's my sister or my parents, they're all a long way from here too. Luckily the internet and the telephone exist, it reduces the distances a little and we can talk and see each other by videoconference.
- Maybe good for you, because you're used to it, but me, I'll have a hard time making myself believe that my Justine is not far away.
Pushing herself together, Mrs. Tremblay puts the two boxes of eggs in her bag and exclaims:
- That's it. Okay, do you have look at the time, I have to go : Prune,  will be back soon from school, I have to be there for her snack. See you again.
- Goodbye Mrs. Tremblay, say hello to Doctor Corbin and Prune from me!

Have a nice day :-)
♥♥♥

5 février 2025

La scène du dortoir : l'envers du décor, détails et explications

(english below) Une fois n'est pas coutume, je vais revenir aujourd'hui sur les scènes d'hier (le dortoir des lutines des bois), pour vous montrer l'envers du décor et ses détails.

 

1) Tout d'abord, la manière dont je prends mes photos.

Je place les murs*** sur la table, puis je dispose les meubles. J'allume alors l'éclairage. J'utilise des lampes pour la photo, j'en mets généralement deux, orientées en "croisé" pour effacer les ombres, et parfois une troisième centrale.

Au Canada, nous avons des hivers sombres et gris durant de longs mois, alors si je devais attendre des jours lumineux pour faire une photo, vous n'en verriez pas souvent passer ! D'autant plus que ma maison est très mal orientée par rapport à l'axe du soleil et qu'il ne s'y trouve aucune pièce permettant d'utiliser la lumière naturelle pour faire des photos, même durant les beaux jours. 

J'ai placé l'appareil photo sur son trépied entre les lampes et j'ai fait la photo que j'ai ensuite recadrée dans l'ordinateur pour ne conserver que la partie que je veux montrer ; voici le résultat.

Une précision : je vois très souvent passer des photos prises de trop près. Les côtés sont déformés, et même parfois les visages des poupées aussi. Reculez vous suffisamment pour prendre vos photos, ne vous collez pas trop près du sujet ou la scène, puis recadrez ensuite sur l'ordinateur, ainsi vous éviterez ce phénomène. Pour cette photo, j'étais à environ deux mètres de la scène. 

 

2) Les lits.

C'est Petit Mari qui a coupé patiemment toutes les petites pièces qui les composent, je n'ai eu qu'à les assembler avec de la colle à bois.

Mais après le collage, c'est lui qui a appliqué la teinture, parce que je n'aime pas ça, d'une part à cause de l'odeur (je réagis mal aux odeurs chimiques), et d'autre part parce que ne suis pas fan du "peinturlurage" : dans mon ancienne maison des Landes (France), j'avais repeint les fenêtres et portes-fenêtres, les portes intérieures et leurs cadres, et lasuré tous les volets, j'avais cru tourner chèvre tellement je n'aime pas manier le pinceau !

Pour la literie, j'ai eu la chance de tomber sur une liquidation de coupons de tissus pour patchwork dans un magasin de Sherbrooke, c'était un lot de 10 couleurs, parfait pour faire les couettes.

Les traversins et oreillers ont été cousus dans un drap housse usé (au Québec, on dit un drap-contour).

 

3) Les accessoires :

- le meuble de toilette, sa cuvette et sa cruche. Je l'aime beaucoup car il est l'exacte réplique en miniature du grand (en taille humaine) que nous avons en décoration dans la maison. 

Cette miniature est un ancien accessoire de Addy Walker, une poupée historique d'American Girl, qui faisait partie de sa collection il y a longtemps, à l'époque où les jouets étaient encore en vrai bois et en vrai métal. Il est devenu un objet de collection et coûte cher, toutefois, j'ai eu la chance de trouver celui-ci à tout petit prix, en très mauvais état (très, mais vraiment très mauvais état !) et sans son tiroir. Un peu de restauration, de colle à bois, et voilà sa seconde vie chez les lutins.

La cruche et sa cuvette, ainsi que le broc en laiton ont été trouvé dans des vide-greniers. Ici, on dit des ventes de garage, qui n'existent d'ailleurs pour ainsi dire plus du tout depuis la pandémie, les gens ayant pris l'habitude de vendre sur le Market Place de Facebook : plus besoin de tout sortir dehors, au risque de devoir tout rentrer en catastrophe si la pluie arrive, plus besoin de tout étiqueter, plus besoin de passer une journée assis sur un transat à attendre le bon vouloir des visiteurs, etc. Et une vente permanente, 365 jours par an.

Mais, de mon point de vue de "cliente", je regrette la perte d'une tradition qui était bien sympathique et qui me manque beaucoup maintenant, ces sorties aux ventes de garage sous le soleil de l'été, où on partait avec l'espoir de trouver LA merveille pour trois francs six sous, ou plutôt, ici, pour trois dollars et six cents, rentrant ensuite chez nous, heureux comme des gosses un matin de Noël, avec notre trouvaille du jour.

 

- L'autre accessoire, c'est la bassinoire. En bois et cuivre, elle aussi faisait partie il y a longtemps de cela d'une panoplie de la poupée historique Felicity Merriman d'American Girl. Elle aussi était en très mauvais état ; du reste, le réservoir ne se verrouille plus, ce qui, si c'était une véritable bassinoire, serait un très gros inconvénient !

En fait, je ne suis pas certaine que les plus jeunes de mes lecteurs savent ce qu'est une bassinoire. C'était une sorte de bassine (d'où son nom) en cuivre, munie d'un couvercle basculant et d'un long manche. On ouvrait le couvercle et on y versait des braises chaudes, prélevées dans la cheminée, puis on verrouillait le couvercle. Ensuite, on passait la bassinoire chaude dans le lit, entre les draps, afin de réchauffer les lits souvent glacials dans les maisons mal chauffées d'autrefois (ou glaciaux si vous préférez, car il parait que les deux orthographes sont permises).

 

4) Et pour terminer, je vais revenir sur Angelette qui tenait son bougeoir avec la bougie allumée.

Le bougeoir est en véritable cuivre, donc le poids était un problème ; il fallait qu'elle le tienne suffisamment bien pour ne pas risquer la catastrophe quand j'allais allumer la bougie. Je l'ai donc accroché fermement à sa main avec un élastique transparent, et de la pâte Fun-Tak (genre Patafix, mais bleue) entre la main et le bougeoir.

Toutefois, même le bougeoir bien arrimé à la main, il y avait le risque qu'Angelette décide de se casser la figure ; vous connaissez sans doute les sautes d'humeur des poupées quand elles ont envie de devenir contrariantes durant une séance photo ! Alors je l'ai positionnée bien droite, obligeant un éventuel déséquilibre à se faire sur l'arrière, et j'ai placé un bâtonnet entre le sol et ses petites fesses pour bloquer tout risque de basculement.

La photo étant prise presque de face, le bâtonnet n'était pas visible.

Voilà, vous savez tout sur cette scène et ce qui la composait.

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

*** Le décor est fait avec des "murs" amovibles et interchangeables en carton mousse de 81 x 102 cm (32 x 40 pouces), épaisseur 5 mm, recouverts de papier peint fixé avec de la colle permanente en spray (afin de ne pas mouiller le carton et risquer de le déformer).

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The staging and its details

For once, I'm going to come back today to yesterday's scene (the woodland elves' dormitory), to show you the behind the scenes and its details.

1) First, how I take my photos.
I place the walls (foam board covered with wallpaper) on the table, then I arrange the furniture. Then I turn on the lighting. I use lamps for the photo, I usually put two of them, oriented in a "cross" to erase the shadows, and sometimes a third central one.
In Canada, we have dark and gray winters for long months, so if I had to wait for bright days to take a photo, you wouldn't see many! Especially since my house is very poorly oriented in relation to the axis of the sun and there is no room where you can use natural light to take pictures, even on sunny days.
I placed the camera on its tripod between the lamps and took the picture, which I then cropped on the computer to keep only the part I want to show; here is the result.
A clarification: I very often see pictures taken too close. The sides are distorted, and sometimes even the dolls' faces too. Move back enough to take your pictures, don't get too close to the subject or the scene, then crop on the computer, so you will avoid this phenomenon. For this photo, I was about two meters from the scene.

2) The beds.
It was my lovely husband who patiently cut all the little pieces that make them up, I only had to assemble them with wood glue.
But after gluing, he was the one who applied the stain, because I don't like it, partly because of the smell (I react badly to chemical smells), and partly because I'm not a fan of "painting": in my old house in Landes (France), I had repainted the windows and French windows, the interior doors and their frames, and stained all the shutters, I thought I was going to go crazy because I hate handling a paintbrush!
For the bedding, I was lucky enough to come across a clearance sale of patchwork fabric coupons in a store in Sherbrooke, it was a lot of 10 colors, perfect for making quilts.
The bolsters and pillows were sewn in a used fitted sheet.

3) Accessories:
- the bathroom cabinet, its bowl and its jug. I like it a lot because it is the exact miniature replica of the big one (in human size) that we have as decoration in the house.
This miniature is an old accessory of Addy Walker, a historical American Girl doll, which was part of her collection a long time ago, at the time when toys were still made of real wood and real metal. It has become a collector's item and is expensive, however, I was lucky enough to find this one at a very low price, in very bad condition (very, but really very bad condition!) and without its drawer. A little restoration, wood glue, and here is its second life with the elves.
The jug and its bowl, as well as the brass pitcher were found in garage sales. Here, garage sales have practically not existed at all since the pandemic, people having gotten used to selling on Facebook Market Place: no need to take everything outside, at the risk of having to bring everything back in in a hurry if the rain comes, no need to label everything, no need to spend a day sitting on a deckchair waiting for visitors, etc. And a permanent sale, 365 days a year.
But, from my point of view as a "customer", I regret the loss of a tradition that was very nice and that I miss a lot now, those outings to garage sales in the summer sun, where we left with the hope of finding THE wonder for a few cents, then returning home, happy as kids on Christmas morning, with our find of the day.

- The other accessory is the warming basin. Made of wood and copper, it too was part of a long time ago of a set of the historical doll Felicity Merriman of American Girl. It too was in very bad condition; besides, the tank no longer locks, which, if it were a real warming tub, would be a very big inconvenience! 

Actually, I'm not sure if the younger ones among my readers know what a warming pan is. It was a sort of basin made of copper, with a tilting lid and a long handle. You opened the lid and poured hot embers, taken from the fireplace, into it, then locked the lid. Then, you passed the hot warming pan into the bed, between the sheets, in order to warm the often freezing beds in the poorly heated houses of the past.

4) And finally, I'll come back to Angelette who was holding her candlestick with the lit candle.
The candlestick is made of real copper, so the weight was an issue; she had to hold it well enough not to risk disaster when I went to light the candle. So I attached it firmly to her hand with a transparent rubber band, and Fun-Tak putty between the hand and the candlestick.
However, even with the candlestick securely attached to the hand, there was a risk that Angelette would decide to fall; you probably know the mood swings of dolls when they want to become annoying during a photo shoot! So I positioned her very straight, forcing any possible imbalance to occur on the back, and I placed a stick between the ground and her little buttocks to block any risk of tipping over.
Since the photo was taken almost from the front, the stick was not visible.

There you have it, you know everything about this scene and what it was made of.
Have a nice day :-)
♥♥♥

 

4 février 2025

Les lutins des bois - Le dortoir des lutines

(english below) Dans l'article précédent (ICI), je vous avais dit que je vous montrerai le dortoir des jeunes lutins des bois. Nous allons commencer par le dortoir des lutines.

Voici Joliette, Lilette, Fripette et Sarriette, qui s'y amusent avec leurs poupées, leur dinette et les meubles miniature fabriqués par Grandpa, comme le font toutes les petites filles du monde, que ça soit le monde des humains ou le monde des lutins.

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Trois de leurs poupées sont assises autour de la petite table, mais il manque celle de Sarriette.

- C'est l'heure de la tisane de fraises ; il est temps de réveiller ta poupée, déclare Joliette.

- Je préfère la laisser dormir dans son lit parce qu'il n'y a pas la place de mettre quatre tasses sur la table, réplique Sarriette. 

- C'est vrai, on ne peut pas servir le thé à toutes nos poupées en même temps, regrette Lilette.

- On avait demandé à Grandpa de nous faire une plus grande table, mais il a dû oublier. On n'a qu'à aller lui demander à nouveau, suggère Fripette. 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Et Grandpa a promis de s'occuper très rapidement de leur faire "une TRÈS grande table" leur a-t-il dit en écartant largement les bras.

-"Ah non ! Pas trop grande quand même", ont répliqué les lutines d'un air inquiet, avant de réaliser que Grandpa les taquinait.

 

Lorsque arrive l'heure de se coucher, c'est la grande Angelette, l'aînée de jeunes lutines, qui est chargée de surveiller qu'elles sont toutes bien installées sous leurs couettes.

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Mais c'est sans compter la coquine Gripette, qui aime rire, tout autant qu'elle aime faire rire les autres. Et ce soir, la voici qui, une fois installée dans son lit, raconte une blague :

- C'est l'histoire de deux mille pattes amoureux qui se promènent bras-dessus, bras-dessous, bras-dessus, bras-dessous, bras-dessus, bras-dessous, bras-dessus, bras-dessous, bras-dessus, bras-dessous, bras-dessus, bras-dessous, bras-dessus, bras...

- Arrête Gripette, c'est l'heure de dormir, tu vas énerver les petites, l'interrompt Angelette.

De fait, Framboisette se tord de rire dans son lit.

Tout autant que Fripette rit dans le sien, pendant que les trois autres font des efforts pour ne pas s'esclaffer.

Et que Ciboulette essaie de ne pas les regarder afin de ne pas éclater de rire elle aussi.

Un moment plus tard, elles sont calmées et Angelette peut souffler la bougie et se coucher à son tour.

Au bout de quelques minutes, huit ronflements distincts s'élevaient dans le dortoir. Ah oui.... peut-être avais-je oublié de vous préciser que les lutins des bois ronflent terriblement fort. C'est d'ailleurs un des seuls moyens de les repérer si vous en cherchez : promenez-vous dans les bois la nuit et tendez l'oreille ; si vous entendez des ronflements sonores, c'est sans doute que vous êtes tout près d'une cabane de lutins des bois. Ou de la tanière d'un ours ; comme les ronflements sont assez similaires, il n'y a qu'en vous approchant suffisamment que vous le saurez !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

 

In the previous article (HERE), I told you that I would show you the dormitory of the young wood elves. We will start with the elves girls' dormitory.
Here are Joliette, Lilette, Fripette and Sarriette, who are having fun there with their dolls, their tea set and the miniature furniture made by Grandpa, as all the little girls in the world do, whether it is the human world or the elves' world.
Three of their dolls are sitting around the small table, but Sarriette's is missing.
- It's time for strawberry tea; it's time to wake up your doll, Joliette declares.
- I prefer to let her sleep in her bed because there is no room to put four cups on the table, Sarriette replies.
- It's true, we can't serve tea to all our dolls at the same time, regrets Lilette.
- We had asked Grandpa to make us a bigger table, but he must have forgotten. We'll just have to go and ask him again, suggests Fripette.
No sooner said than done. And Grandpa promised to take care of making them very quickly "a VERY big table", he told them, spreading his arms wide.
- "Oh no! Not too big anyway," replied the elves with a worried look, before realizing that Grandpa was teasing them.

When it is time to go to bed, it is the big Angelette, the eldest of the young elves, who is in charge of making sure that they were all comfortably settled under their covers.
But that is without counting the mischievous Gripette, who love to laugh, just as much as she love to make the others laugh. And tonight, here she is, once settled in her bed, telling a joke:
- It's the story of two thousand legs in love who walk arm in arm, one arm above, one arm below, one arm above, one arm below, one arm above, one arm below, one arm above, one arm below, one arm above, one arm... 
- Stop Gripette, it's time to go to bed, you're going to annoy the little ones, interrupts Angelette.
In fact, Framboisette is laughing out loud in her bed.
Just as much as Fripette is laughing in hers, while the other three are trying hard not to burst out laughing.
And Ciboulette is trying not to look at them so as not to burst out laughing too.
A moment later, they have all calmed down and Angelette can blow out the candle and go to bed in turn.
After a few minutes, eight distinct snores could be heard in the dormitory. Oh yes... perhaps I forgot to tell you that the wood elves snore terribly loudly. It's also one of the only ways to spot them if you're looking for them: walk in the woods at night and listen carefully; if you hear loud snoring, you are probably very close to a wood elf cabin. Or a bear's den; as the snoring sounds are quite similar, you will only know if you get close enough!
Have a nice day :-)
♥♥♥

31 janvier 2025

Le Courrier des Lutins des Bois

(english below) Dans des articles récents, vous avez vu la grande salle de cabane des lutins des bois Par le passé, vous aviez également eu l'occasion de voir la cuisine (par exemple ICI), et prochainement, vous verrez le dortoir des lutins.

Mais peut-être ne vous souvenez-vous pas de la cabane en elle-même, vue de l'extérieur.

Je vous l'avais montrée l'été dernier.

Je précise en été, parce que pour le moment, elle est ainsi :

La cuisine et la grande salle se trouvent au rez-de chaussée, et le dortoir est en haut.

 

Maintenant que le décor est planté, je vais vous raconter autre chose au sujet des lutins des bois.

Ces lutins vivent un peu partout où il y a de la forêt ; parfois même un simple petit boisé leur suffit, et je suis bien certaine que vous passez de temps en temps près d'un gros groupe d'arbres divers sans même savoir que des lutins y habitent. Le seul point commun entre leurs lieux d'habitation, c'est la proximité d'humains, chez qui, comme je l'ai déjà expliqué, ils vont "emprunter" (chaparder !) ce dont ils ont besoin.

Mais ne croyez pas qu'ils soient isolés les uns des autres ; non ! Absolument pas. Ils se réunissent de temps en temps pour faire la fête entre lutins d'un même secteur.

Comment communiquent-ils entre eux ? Comment savent-ils que le deuxième mardi du cinquième mois il y aura une fête dans la troisième clairière du coin après le huitième gros chêne qui pousse derrière le lac ? Eh bien ils le savent par l'intermédiaire de leur journal : Le Courrier des Lutins des Bois.

 

Dans ce journal, sont données les nouvelles importantes de chaque groupe de lutins éparpillés aux douze coins des forêts des quatre coins de la terre. C'est un journal hebdomadaire qui est livré chaque jeudi (quand le temps le permet) par un oiseau-porteur.

Nous en voyons un ici qui apportait le journal cet été ; j'ai eu la chance d'être là lorsqu'il est passé et d'avoir un appareil photo à la main. 

Bien sûr, en été, les oiseaux ont du plaisir à se promener dans les bois et ailleurs, mais il faut reconnaitre et admirer le courage des braves livreurs de journaux lorsque la mauvaise saison arrive.

Du reste, ce matin, un geai bleu qui faisait une pause dans la viorne boule de neige devant ma maison me l'a carrément dit :

Cela fait 377 ans que les oiseaux livrent ainsi chaque semaine un exemplaire du Courrier des Lutins des Bois, quel que soit le temps qu'il fait.

Peut-être ne voyez-vous pas bien l'en-tête du journal, alors j'ai emprunté celui de Grandpa et je l'ai scanné pour vous le montrer (par mesure de discrétion, j'ai flouté les articles, car, en tant qu'humains, je pense que nous ne devons pas lire ce qui est écrit).

Bref, tout cela pour expliquer que, ce matin, le geai bleu est allé livrer le journal dans la cabane des lutins qui vivent derrière chez moi dans la forêt. Aussitôt qu'il l'eut en main, Grandpa s'est installé avec un soupir de satisfaction à la table de la grande salle, avec sa pipe fraichement bourrée de feuilles de framboisier et une chope bien remplie de vin de pissenlit, s'apprêtant à lire les dernières nouvelles lutinesques, en provenance de tous ses cousins des bois du monde entier.

La grande salle était tranquille ce matin. Plusieurs lutins étaient sortis patiner sur le lac gelé. D'autres jouaient dans le dortoir. Il y avait seulement bébé Bafouille qui s'amusait avec les ratons-laveurs. 

Ciboulette qui câlinait le petit faon orphelin qui ne la quittait plus.

Et Grandma qui balayait le sol d'un mouvement tranquille avec son balai de paille.

Quand Grandpa ouvrit le journal, elle lui demanda d'un ton empressé :

- Grosbouillon, s'il te plait, dis-moi vite s'ils ont mis la suite de l'histoire de Winston, Saphira et leurs enfants dragons qui aiment tant lire (voir ICI). Cette histoire par Martha Boers est tellement intéressante. 

- Attends Bellemine, je te dis ça tout de suite, les nouvelles à épisodes sont en page 7, lui a répondu Grandpa en ouvrant le journal. 

À cet instant précis, trois jeunes lutins sont arrivés en courant dans la salle.

- Grandpa, s'il te plait, tu peux nous prêter les pages avec les jeux ?

- Les voilà, amusez-vous bien et rapportez-les moi quand vous en aurez assez.

Comme à chaque arrivée du journal, Grandma a annoncé :

- Double portion de tarte aux myrtilles si vous réussissez à faire tous les jeux des deux pages !

Inutile de dire que les heures qui ont suivi ont été très tranquilles, tout occupés qu'étaient les jeunes lutins à tenter de résoudre les énigmes et mots croisés du journal de cette semaine. Grandma a plus d'un tour dans son sac pour faire régner le calme dans la cabane !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

PS : les feuilles de framboisier peuvent réellement être fumées (ICI). Je ne garantis pas le goût par contre !

 

In recent articles, you have seen the great hall of the wood elves' cabin. In the past, you have also had the opportunity to see the kitchen (for example HERE), and soon, you will see the elves' dormitory.
But perhaps you do not remember the cabin itself, seen from the outside.
I showed it to you last summer.
I specify in summer, because for the moment, it is in the snow.
The kitchen and the great hall are on the ground floor, and the dormitory is upstairs.
Now that the scene is set, I will tell you something else about the wood elves.
These elves live almost everywhere where there is forest; sometimes even a simple small wooded area is enough for them, and I am quite sure that from time to time you pass near a large group of various trees without even knowing that elves live there. The only thing their places of residence have in common is the proximity of humans, from whom, as I have already explained, they go to borrow (steal !) what they need.
But do not think that they are isolated from each other; no! Absolutely not. They meet from time to time to celebrate among elves from the same sector.

How do they communicate with each other? How do they know that on the second Tuesday of the fifth month there will be a party in the third clearing in the corner after the eighth big oak tree that grows behind the lake? Well, they know it through their newspaper: The Wood Elves' Mail.
In this newspaper, important news from each group of elves scattered to the twelve corners of the forests of the four corners of the earth is given. It is a weekly newspaper that is delivered every Thursday (weather permitting) by a carrier bird.
We see one here who brought the newspaper this summer; I was lucky enough to be there when it passed and to have a camera in hand.

Of course, in the summer, birds enjoy walking in the woods and elsewhere, but we must recognize and admire the courage of the brave newspaper delivery men when the bad weather arrives.
In fact, this morning, a blue jay that was taking a break in the snowball viburnum in front of my house told me straight out: "it takes a lot of professional conscience to deliver the newspaper in this weather!".
For 377 years, the birds have been delivering a copy of the Courrier des Lutins des Bois every week, regardless of the weather.
You may not see the header of the newspaper very well, so I borrowed Grandpa's and scanned it to show you (for discretion, I blurred the articles, because, as humans, I think we should not read what is written).
Anyway, all this to explain that, this morning, the blue jay went to deliver the newspaper to the cabin of the elves who live behind my house in the forest. As soon as he had it in hand, Grandpa settled down with a sigh of satisfaction at the table in the great hall, with his pipe freshly stuffed with raspberry leaves and a mug well filled with dandelion wine, preparing to read the latest elf news, coming from all his cousins ​​in the woods around the world.
The great hall was quiet this morning. Several elves had gone out skating on the frozen lake. Others were playing in the dormitory. There was only baby Bafouille who was playing with the raccoons. Ciboulette who was cuddling the little orphaned fawn who never left her side. And Grandma who was sweeping the floor with a leisurely movement with her straw broom.
When Grandpa opened the newspaper, she asked him in a hasty tone:
- Grosbouillon, please tell me quickly if they have put the continuation of the story of Winston, Saphira and their dragon children who love to read so much (see HERE). This story by Martha Boers is so interesting.
- Wait Bellemine, I'll tell you right away, the serial stories are on page 7, Grandpa answered him as he opened the newspaper.
At that precise moment, three young elves came running into the room.
- Grandpa, please, can you lend us the pages with the games?
- Here they are, have fun and bring them back to me when you've had enough.
As she does every time the newspaper arrives, Grandma announced:
- Double portion of blueberry pie if you can do all the games on both pages!
Needless to say, the next few hours were very quiet, as the young elves were busy trying to solve the puzzles and crosswords in this week's newspaper. Grandma has more than one trick up her sleeve to keep the cabin quiet!

Have a nice day :-)
♥♥♥
PS: raspberry leaves can actually be smoked (HERE). I can't guarantee the taste though!

29 janvier 2025

Pimniq est jaloux

(english below) Ce matin, au moment de partir pour l'école, Pimniq a dit qu'il ne se sentait pas très bien. Nirlik a préféré le garder à la maison pour la matinée. Elle lui a conseillé de s'allonger sur le canapé du salon pour regarder un dessin animé pendant qu'elle faisait le ménage et préparait le repas que bébé Annelle allait prendre à 11 h. Mais, même s'il a dit oui, Pimniq n'en avait pas envie. La vérité est qu'il voulait rester à la maison parce que sa maman "à lui" gardait encore bébé Annelle. Ça fait une semaine que sa maman s'occupe d'Annelle pendant que lui va à l'école, et ça ne lui plait pas. C'est lui le bébé de Nirlik, pas Annelle.

 

Alors Pimniq a regardé le début d'un dessin animé, puis il a abandonné et il est allé mettre un peu de pagaille dans sa chambre, prenant un jouet, puis l'autre. Bref, il s'ennuyait. Et il ruminait ses pensées.

Durant ce temps, dans la chambre que Nirlik a aménagée pour les jours où elle garde Annelle, le calme régnait.

La petite dormait à poings fermés, serrant fort son doudou canard contre sa joue.

Entrant tout doucement, Pinmiq s'approche du petit lit.

Il observe Annelle pendant un moment.

Puis, passant la main entre les barreaux, il lui chipe son doudou.

Annelle sort aussitôt du sommeil et, à moitié réveillée, tend son petit bras pour récupérer son doudou.

Mais Pimniq s'éloigne en serrant le doudou contre lui. Alors Annelle se met à crier : "doudou doudoudoudou doudou" !

Nirlik était en train d'essuyer le tiroir du AirFryer quand elle a entendu le cri du bébé dans l'interphone.

Elle se rend aussitôt dans la chambre.

- Tadili doudou doudou doudou tadili doudou, répète Annelle en boucle.

Nirlik prend le doudou à Pimniq et le rend à Annelle, qui se calme aussitôt.

- Pourquoi lui as-tu pris son doudou ? C'est un petit bébé et elle a besoin de l'avoir pour se sentir bien.

- Je ne veux pas qu'elle soit un bébé. Ton bébé, c'est moi. Tu dis toujours que je suis ton bébé. Alors, c'est moi, pas elle.

- Tu es MON bébé. Mon petit dernier. Et tu seras toujours MON bébé, même quand tu grandiras, et que tu seras grand comme papa, tu seras toujours "mon bébé". Tu verras d'ailleurs qu'à ce moment-là, ça t'embêtera si je t'appelle "mon bébé" parce que tu seras plus grand que moi, et que tu ne voudras plus être considéré comme un bébé ! Mais pour une maman, même quand il est grand, son enfant reste son bébé. Annelle, c'est UN bébé, mais ce n'est pas MON bébé, c'est le bébé de Belle. Mais elle est un tout petit bébé, et elle a besoin qu'on s'occupe d'elle, et elle a besoin de son doudou quand sa maman à elle n'est pas là. Regarde comme elle est petite, beaucoup plus petite que toi.

Piminq écoute attentivement ce que lui explique calmement et gentiment sa mère.

 Nirlik continue.

- Elle est toute petite, elle ne peut pas encore marcher pour aller où elle veut comme toi. Elle ne peut même pas s'habiller toute seule, Et elle porte des couches pour faire pipi dedans. Tu aimerais ça, toi, porter encore des couches ? Ne pas pouvoir faire pipi tout seul ? Ne pas pouvoir mettre ou enlever ton pull ou ton pantalon tout seul ? Ne pas pouvoir marcher tout seul pour aller regarder un dessin animé ou pour aller jouer dans ta chambre ? Ne pas pouvoir aller jouer avec Cerise et Dédé à l'école ? Et être obligé de faire deux siestes, le matin et l'après-midi ? Être obligé d'attendre qu'on te mette dans ton lit, ou qu'on t'en sorte si tu ne dors plus ? Et ne pas encore savoir parler suffisamment pour dire ce que tu veux ?

- Non, je n'aimerais pas du tout ça !

- Eh bien, tu vois, c'est ça "être UN bébé", il faut attendre que tout le monde fasse tout pour toi à ta place parce que tu ne peux pas encore faire tout seul ce que tu as envie de faire. C'est tout à fait différent de "être MON bébé" comme tu l'es toi.

Pimniq regarde Annelle et lui dit :

- Pauvre bébé, tu n'as pas de chance d'être aussi petite. J'espère que tu vas vite grandir et tu pourras t'amuser et faire ce que tu veux, comme moi.

Puis il se hisse sur la pointe des pieds et il lui fait un gros bisou sur la joue.

Après le repas de midi, Pimniq se sentait parfaitement "guéri", et c'est avec joie qu'il est retourné à l'école, accompagné en voiture par son père, laissant sans regret Nirlik s'occuper de remettre Annelle au lit pour sa seconde sieste !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

 

Little Pimniq is jealous
This morning, when it was time to leave for school, little Pimniq said he wasn't feeling very well. Nirlik preferred to keep him home for the morning. She advised him to lie down on the couch in the living room to watch a cartoon while she cleaned the house and prepared the meal that baby Annelle would have at 11 a.m. But, even though he said yes, Pimniq didn't want to. The truth is that he wanted to stay home because his "own" mom was looking again after baby Annelle, her freind's daughter. His mom has been looking after Annelle for a week now, while he goes to school, and he doesn't like it. It's him, Nirlik's baby, him, not Annelle. So Pimniq watched the beginning of a cartoon, then gave up and went to make a bit of a mess in his room, taking one toy, then another. In short, he was bored.
And he was ruminating on his thoughts.
During this time, in the room that Nirlik had set up for the days when she looked after Annelle, calm reigned. The little girl was fast asleep, clutching her duck comfort blanket tightly to her cheek (comforter = doudou, in french).
Entering very quietly, Pinmiq approached the little bed. He watched Annelle for a moment. Then, putting his hand between the bars, he snatched her comfort blanket. Annelle immediately woke up and, half awake, stretched out her little arm to retrieve her comforter
. But Pimniq moved away, clutching the comfort blanket tightly to him. Then Annelle started shouting: "doudou doudoudoudou doudoud"!
Nirlik was wiping the AirFryer drawer when she heard the baby's cry on the intercom. She went straight to the room.
- Tadili doudou doudou doudou tadili doudou, Annelle repeats over and over.
Nirlik takes the comforter from Pimniq and gives it back to Annelle, who calms down immediately.
- Why did you take her comfort blanket? She's a little baby and she needs to have it to feel good.
- I don't want her to be a baby. I'm your baby. You always say I'm your baby. So, it's me, not her.
- You're MY baby. My youngest. And you'll always be MY baby, even when you grow up, and you're as big as daddy, you'll always be "my baby". You'll see that at that point, it'll bother you if I call you "my baby" because you'll be bigger than me, and you won't want to be considered a baby anymore! But for a mother, even when he's grown up, her child is still her baby. Annelle, she's A baby, but she's not MY baby, she's my friend Belle's baby. But she's a tiny baby, and she needs to be taken care of, and she needs her comfort blanket when her mommy isn't there. Look how small she is, much smaller than you.
Piminq listens attentively to what her mother calmly and kindly explains to her.
Nirlik continues.
- She's tiny, she can't walk yet to go where she wants like you. She can't even get dressed by herself, And she wears diapers to pee in. Would you like that, still wearing diapers? Not being able to pee by yourself? Not being able to put on or take off your sweater or pants by yourself? Not being able to walk by uourself to go watch a cartoon or to go play in your room? Not being able to go play with Cerise and Dédé at school? And being forced to take two naps, in the morning and in the afternoon? Having to wait for someone to put you in your bed, or to get you out if you can't sleep anymore? And not yet knowing how to talk enough to say what you want?
- No, I wouldn't like that at all!
- Well, you see, that's what "being A baby" is all about, you have to wait for everyone to do everything for you instead of you because you can't do everything you want to do on your own yet. It's completely different from "being MY baby" like you are.
Pimniq looks at Annelle and says to her:
- Poor baby, you're unlucky to be so small. I hope you'll grow up soon and you'll be able to have fun and do what you want, like me.
Then he stands on tiptoe and gives her a big kiss on the cheek.
After lunch, Pimniq felt perfectly "cured", and it was with joy that he returned to school, accompanied in the car by his father, regretless leaving Nirlik to take care of putting Annelle back to bed for her second nap!
Have a nice day :-)
♥♥♥
27 janvier 2025

La barbe de Grandpa

(english below) Les lutins portent généralement une barbe, comme vous avez dû le remarquer lorsque vous avez vu des images de lutins. Normalement, Grandpa Grosbouillon en porte une aussi, mais depuis 3 ans, la fantaisie lui avait pris de la raser. Grandma lui en avait discrètement fait le reproche à plusieurs reprises, estimant que ce n'était pas un bon exemple pour les jeunes lutins.

Se lassant finalement d'avoir à se raser chaque matin, Grandpa a pris la décision de laisser repousser sa barbe. Ça n'a pas mis longtemps car, comme chez tous les lutins, sa barbe pousse très vite et, dès cet après-midi, il promenait fièrement la toute nouvelle pilosité de son menton.

Une partie des jeunes lutins jouaient dehors, ou dans leur dortoir, et quelques uns étaient dans la grande salle de la cabane, dont Janot-Gribouille, qui était totalement fasciné par cette masse toute douce. 

- Je voudrais bien avoir une barbe comme la tienne, Grandpa.

- Nous aussi, déclarent Patouille, Farfouille et Arsouille qui s'apprêtaient à sortir pour aller patiner sur le lac.

- Je n'aimerais pas ça, moi. Déjà qu'Angelette me tire les cheveux quand elle me coiffe le matin avec le peigne pour me faire des nattes, alors, il faudrait en plus qu'elle me tire la barbe pour la démêler, rétorque Framboisette. 

- C'est joli sur toi Grandpa, mais, moi, je n'aimerais vraiment pas avoir une barbe qui se mettrait à pousser, déclare Lilette d'un ton très sérieux.

- Moi aussi je voudrais bien en avoir une comme toi Grandpa. Quand pourrons-nous en avoir une ? À quel âge ? interroge Cafouille.

- La barbe, c'est que pour les garçons, et c'est seulement quand vous aurez du poil aux pattes, s'écrie Gripette en éclatant de rire.

Angelette s'offusque de la réponse de Gripette.

Fripette se met à rire.

Grandma se retient de pouffer.....

... mais pas longtemps : quelques instants plus tard, elle éclatait de rire, déclenchant un fou rire général.

Il y a toujours de la bonne humeur chez les lutins !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

PS : Vous aurez peut-être remarqué que Grandma a procédé à quelques changements ; elle a mis la table perpendiculairement, ce qui a fait gagner beaucoup de place dans la salle. Elle a aussi accroché quelques tableautins au mur pour égayer l'ensemble.

Un beau tapis a été posé devant le rocking-chair (au Québec, on dit une chaise berçante). Il s'agit d'un des deux magnifiques sets de table crochetés que mon amie Sylvie, membre de longue date de mon forum de bricoleuses (ICI), m'a envoyés à Noël, délicieusement accompagnés de petites douceurs (dont des bredele faits maison, car Sylvie est alsacienne) et de ce joli renne crocheté au filet, dont je n'ai malheureusement pas réussi à restituer la silhouette correctement en photo, alors qu'elle se voit très bien avec nos yeux.

Wood lutins usually have beards, as you must have noticed when you saw pictures of lutins. Grandpa Grosbouillon normally has one too, but for the past 3 years, he had gotten the fancy of shaving it. Grandma had discreetly reproached him for it several times, considering that it was not a good example for the young lutins.
Finally getting tired of having to shave every morning, Grandpa has decided to let his beard grow back. It didn't take long because, like all lutins, his beard grows very quickly and, as of this afternoon, he was proudly showing off the brand new hair on his chin.
Some of the young lutins were playing outside, or in their dormitory, and a few were in the great room of the cabin, including Janot-Gribouille, who was totally fascinated by this soft mass.
- I would like to have a beard like yours, Grandpa.
- Us too, declare Patouille, Farfouille and Arsouille who were getting ready to go skating on the lake.
- I wouldn't like that, me. Angelette already pulls my hair when she combs my hair in the morning to make me braids, so, she would have to pull my beard to untangle it too, retorts Framboisette.
- It looks nice on you Grandpa, but, me, I really wouldn't like to have a beard that would start growing, declares Lilette in a very serious tone.
- I would also like to have one like you Grandpa. When can we have one? At what age? asks Cafouille.
- Beards are only for boys, and it's only when you have hair on your legs, exclaims Gripette bursting out laughing.
Angelette is shocked by Gripette's answer.
Fripette starts laughing.
Grandma holds back a giggle.....
... but not for long: a few moments later, she burst out laughing, triggering a general burst of laughter.
There is always good humor among the elves!
PS: You may have noticed that Grandma made a few changes; she put the table perpendicular, which saved a lot of space in the room. She also hung a few pictures on the wall to brighten up the whole thing and added a beautiful crocheted rug on the floor in front of her rocking chair, to knit in the evening by the fireplace with warm feet.

Have a nice day :-)

♥♥♥

25 janvier 2025

Bien le bonjour & d'où viennent les lutins des bois

(english below) Bravo à toutes ceux qui ont répondu dans les commentaires en mentionnant que l'anomalie dans la photo des lutins des bois, que je vous ai montrée hier, était la parité garçons/filles qui n'était pas respectée : il y  avait huit filles pour six garçons + un bébé.

Et vous aviez raison, ça ne pouvait pas rester comme ça !

Alors, en fin d'après-midi, lorsque Grandpa est allé couper du bois de chauffage pour la nuit, aidé par Farfouille et Fripouille, il n'a pas été vraiment surpris quand un lutin s'est approché d'eux, les mains dans les poches, et sifflotant d'un air désinvolte.

- Bien le bonjour la compagnie. Je m'appelle Arsouille. Je cherche la maison de Grandpa Grosbouillon parce que "l'auteur" m'a fait savoir que je devais désormais aller vivre là.

- Bien le bonjour, ont poliment répondu Farfouille et Fripouille.

- Bien le bonjour mon gars. Tu es arrivé au bon endroit parce que je suis Grandpa Grosbouillon. Puis en plus, tu es arrivé au bon moment : prends-toi une hache et aide-nous à couper du bois, parce que la nuit va vite tomber et qu'il va encore faire -28°C ce soir, on a besoin de bien chauffer la cabane.

(Intérieurement, Grandpa se disait "décidément, l'auteur veut me faire faire des rallonges de table et des chaises à répétition" !).

Ce soir, après qu'Arsouille eut fait connaissance avec Grandma et toute la tribu des lutins blonds, roux et bruns, une chaise et une assiette ont été ajoutées à la table ; tout simplement.

 

On m'a posé une question à plusieurs reprises, ici et sur Facebook : "où sont les parents de lutins des bois ? on ne voit que leurs grands-parents".

 

En réalité, Grandma et Grandpa ne sont pas vraiment les grands-parents de tous les enfants ; ça ne fonctionne pas comme ça dans le monde des lutins. Les jeunes lutins apparaissent un jour, comme ça, et ils sont adoptés par des lutins plus âgés qui leur enseignent petit à petit leur savoir, c'est tout.

Ils savent que leur rôle est de surveiller et aider la nature et les animaux du mieux qu'ils peuvent, ça leur suffit. Parfois, certains disparaissent tout d'un coup, mais personne ne se pose de question, ils se disent qu'ils ont été rappelés par "l'auteur" pour jouer un rôle différent quelque part. D'autres fois, certains apparaissent, et Grandpa et Grandma les accueillent chaleureusement. Et ainsi tourne la vie des lutins des bois.

 

D'où viennent-ils ? Nul ne l'a jamais su, et il est fort à parier que nul ne le saura jamais.

 

Tout ce qu'on sait d'eux, c'est qu'ils vivent dans les bois, dans des cabanes qu'ils aménagent assez bien, du mieux qu'ils peuvent, avec tout ce qu'ils peuvent chaparder aux humains.

Car les lutins des bois sont des "emprunteurs"....

Alors ne vous étonnez pas si certains jours, il vous semble qu'un objet a disparu de votre maison, ou bien que des denrées ont disparu dans votre garde-manger : c'est sans doute que des lutins vivent près de chez vous sans que vous ne les ayez jamais remarqués !

 

Bonne journée :-)

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I have been asked a question several times, here and on Facebook: "where are the parents of the wood lutins? we only see their grandparents".
In reality, Grandma and Grandpa are not really the grandparents of all the children; it doesn't work like that in the world of wood lutins. Young lutins appear one day, just like that, and they are adopted by older lutins who teach them their knowledge little by little, that's all.
They know that their role is to watch over and help nature and animals as best they can, that's enough for them. Sometimes, some disappear all of a sudden, but no one asks any questions, they tell themselves that they were called back by the "author" to play a different role somewhere. Other times, some appear, and Grandpa and Grandma welcome them warmly. And so goes the life of the wood lutins.
Where do they come from? No one has ever known, and it's a safe bet that no one ever will.
All we know about them is that they live in the woods, in cabins that they arrange quite well, as best they can, with everything they can steal from humans.
Because the wood lutins are "borrowers"....
So don't be surprised if some days, it seems to you that an object has disappeared from your house, or that food has disappeared from your pantry: it is probably because wood lutins live near you without you ever having noticed them!
Congratulations to all those who answered that the anomaly in the photo which I showed you yesterday, was the gender parity that was not respected: there were eight girls for six boys + a baby. It couldn't stay like that!
So, at the end of the afternoon, when Grandpa went to cut firewood for the night, helped by Farfouille and Fripouille, he wasn't really surprised when a lutin approached them, hands in pockets, whistling casually.
- Hello everyone. My name is Arsouille. I'm looking for Grandpa Grosbouillon's house because the "author" let me know that I had to go and live there from now on.
- Hello, Farfouille and Fripouille politely replied.
- Hello guy. You've come to the right place because I'm Grandpa Grosbouillon. And what's more, you came at the right time: grab an axe and help us chop some wood, because night will soon fall and it will still be -28°C/-18°F tonight, so we need to heat the cabin well.
(Grandpa was thinking "the author really wants me to make table extensions and chairs over and over again"!).
Tonight, after Arsouille had met Grandma and the whole tribe of blond, red-haired and brown-haired lutins, a chair and a plate were added to the table; quite simply.
Have a nice day :-)
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24 janvier 2025

Les noms des lutins des bois

Dans la tribu des lutins des bois "emprunteurs" qui vivent près de chez moi, vous aviez (peut-être) remarqué que les garçons portaient tous des noms se terminant en "ouille" : Fripouille, Gribouille, Farfouille, Patouille, Trifouille, Cafouille et Bafouille, alors que les filles avaient des noms variés : Sarriette, Ciboulette, Marjolaine, Joline, Lilas, Framboisine, Fripette, Angélique.

Grandma Bellemine ne trouvait pas  cela correct car d'après elle, les jeunes lutines doivent toujours porter des noms qui se termine par "ette", comme c'était déjà le cas pour trois d'entre elles.

Alors je lui ai laissé choisir de nouveaux noms pour les autres ; voici le résultat :
Angélique devient Angelette
Joline devient Joliette
Framboisine devient Framboisette
Lilas devient Lilette
Marjolaine devient Gripette (non, elle ne le devient pas, parce que gripette, elle l'était déjà ! "gripette", au Québec, ça veut dire "petite coquine", ou "diablotine").

Voici une photo du groupe et de leurs noms.

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Maintenant, si vous observez bien la photo, je pense que vous allez peut-être bien penser, comme moi, qu'il y a quelque chose de déséquilibré dans ce groupe. Et qu'il va falloir que j'y remédie. Avez-vous trouvé de quoi il s'agit ?

 

Here is a group photo of the Borrower Wood Lutins that live behind my house. Now, if you look closely at the photo, I think you might think, as I do, that there is something unbalanced in this group. And that I am going to have to fix it. Have you figured out what it is?

 

Bonne journée / Have a nice day :-)

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22 janvier 2025

Nirlik - Belle reprend le travail

(english below) Ce lundi, Belle reprenait le travail à temps partiel après son congé parental d'un an. Après avoir vu ses enfants monter dans l'autobus scolaire devant chez elle à 7 h 45, elle s'est dirigée vers la ferme avec la poussette pour confier le bébé Annelle à Nirlik.

La petite s'était rendormie, bien emmitouflée dans sa combinaison matelassée et ses deux couvertures de laine par dessus, mais lorsqu'elle a entendu les deux femmes parler, elle a ouvert les yeux et s'est mise à babiller :

- Tadili tadili tadili !

- Oui ma puce, c'est tatie Nirlik. Eh bien, même de si bon matin, elle a l'air contente de te voir ! s'exclame Belle en riant.

- Mais bien sûr. On s'entend bien toutes les deux !

Nirlik extirpe Annelle de toutes ses couches protectrices, couvertures, combinaison, bonnet et gants, et la petite commence à lui raconter des choses dans son langage bien à elle.

- Merci mille fois encore de la garder. Je sais que je te l'ai déjà dit, mais je suis tellement rassurée qu'elle soit avec toi, dit Belle d'une voix un peu enrouée par l'émotion.

- Et moi, je te remercie mille fois aussi parce que je suis super contente de m'occuper d'un nouveau bébé sans avoir besoin d'en faire un autre moi-même ! répond Nirlik en riant pour faire sourire son amie.

Et ça marche : Belle se met à rire. Elle se sent détendue tout à coup, le départ va être moins difficile.

 - Allez, file, sinon tu vas être en retard, et ça la fiche mal pour le premier jour ! Moi, je vais donner son petit déjeuner à cette demoiselle et la mettre au dodo ensuite. Et tu peux m'appeler autant que tu veux si ça peut te tranquilliser.

Belle est partie avec regret, mais surtout avec l'esprit tranquille, en sachant son bébé entre bonnes mains. Elle travaillera désormais quatre jours par semaine au centre administratif de Sherbrooke de 8 h 30 à 11 h 30, et de 12 h à 15 h. En ce premier jour de reprise, elle a été raisonnable : elle n'a appelé Nirlik que deux fois, pendant la matinée, et en début d'après-midi !

Lorsqu'elle est revenue à 15 h 30, Nirlik l'attendait avec des muffins aux bleuets (myrtilles) et aux canneberges tout juste sortis du four. Elles se sont assises et Belle a raconté sa première journée en attendant qu'Annelle se réveille de sa sieste.

Cinq minutes plus tard, elles l'ont entendue babiller dans l'interphone de surveillance et sont allées la voir dans la petite chambre que Nirlik a meublée avec le petit lit qui a vu grandir ses propres enfants.

- Maman maman maman ! a claironné Annelle pour la plus grande joie de Belle qui s'est précipitée pour la prendre dans ses bras.

Nirlik était ravie de cette première journée. Elle aime tellement les bébés, après tout, si elle avait choisi la profession de sage-femme, c'était bien pour en voir naître tant et plus. 

À peine Belle était-elle repartie que Nirlik se précipitait dans la cuisine pour préparer le goûter de ses enfants. Dix minutes plus tard, l'autobus scolaire s'arrêtait devant la porte et la petite tribu pleine de vie entrait dans la maison. En leur demandant comme chaque jour s'ils avaient passé une bonne journée, elle se sent heureuse comme jamais : aucun doute, elle adore les enfants !

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Le petit lit (en bois peint) et sa literie sont faits maison.

Toutes mes excuses pour le retard apporté à répondre à vos commentaires, promis : je vais me rattraper dès demain ! Mille merci pour vos visites :-)

 

 

Bonne journée :-)

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This Monday, Belle was going back to work part-time after her one-year parental leave. After seeing her children board the school bus in front of her house at 7:45, she headed to the farm with the stroller to hand baby Annelle over to Nirlik.
The little one had fallen asleep again, wrapped up in her quilted onesie and her two wool blankets on top, but when she heard the two women talking, she opened her eyes and started babbling:
- Tadili tadili tadili!
- Yes, my dear, it's Auntie Nirlik. Well, even this early in the morning, she seems happy to see you! exclaims Belle, laughing.
- Of course. We get along well together!
Nirlik pulls Annelle out of all her protective layers, blankets, onesie, hat and gloves, and the little one starts telling him things in her own language.
- Thank you a thousand times again for looking after her. I know I've already told you, but I'm so relieved that she's with you, Belle said in a voice a little hoarse with emotion.
- And I thank you a thousand times too because I'm super happy to take care of a new baby without having to make another one myself! Nirlik replied, laughing to make his friend smile.
And it worked: Belle started laughing. She suddenly felt relaxed, the departure was going to be less difficult.
- Come on, go, otherwise you'll be late, and that's bad for her first day! I'm going to give this young lady her breakfast and then put her to bed. And you can call me as much as you want if that can reassure you.
Belle left with regret, but above all with peace of mind, knowing that her baby was in good hands. She will now work four days a week at the Sherbrooke administrative centre from 8:30 a.m. to 11:30 a.m. and from noon to 3 p.m. On this first day back, she was reasonable: she only called Nirlik twice, in the morning and early in the afternoon!
When she returned at 3:30 p.m., Nirlik was waiting for her with freshly baked blueberry and cranberry muffins. They sat down and Belle recounted her first day while waiting for Annelle to wake up from her nap. Five minutes later, they heard her babbling on the surveillance intercom and went to see her in the small room that Nirlik had furnished with the little bed that had seen his own children grow up.
"Mommy, mommy, mommy!" Annelle shouted to the great joy of Belle who rushed to take her in her arms.
Nirlik was delighted with this first day. She loves babies so much, after all, if she had chosen the profession of midwife, it was to see so many more being born.
Belle had barely left when Nirlik rushed into the kitchen to prepare her children's snack. Ten minutes later, the school bus stopped in front of the door and the lively little tribe entered the house. Asking them as she does every day if they had had a good day, she feels happy as never before: there is no doubt, she loves children!
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The little bed (made of painted wood) and its bedding are homemade.
 
Have a nice day :-)
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21 janvier 2025

Sad day - Triste jour

J'adresse toutes mes condoléances pour la mort de ce qui avait jusqu'à présent fait la grandeur de l'Amérique : l'ouverture, la moralité et une vision guidée d'un avenir commun bon pour tous ; et non sur la mégalomanie et l'égocentrisme, l'argent et le pouvoir du plus fort, qui sont des valeurs lamentables dignes de l'époque des pires monarques de notre histoire.

Pour mémoire, pour un pays qui se targue d'être "le pays de Dieu" avoir un président qui a totalement oublié ces commandements-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d'adultère. Tu ne voleras point. Tu ne porteras point de faux témoignage. Tu ne convoiteras point le bien de ton prochain. ............... c'est plutôt triste, n'est-ce pas ? 

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I send all my condolences for the death of what had until now made America great: openness, morality and a guided vision of a common future good for all; and not on megalomania and egocentrism, the money and the power of the strongests, which are lamentable values ​​worthy of the time of the worst monarchs in our history. For the record, for a country that prides itself on being "God's country" to have a president who has completely forgotten these commandments : You shall love your neighbor as yourself. You shall not kill. You shall not commit adultery. You shall not steal. You shall not bear false witness. You shall not covet your neighbor's goods. ............... it's rather sad, isn't it ?

 
20 janvier 2025

Les lutins des bois : deux nouveaux pensionnaires

(english below) Comme on nous annonce qu'il va faire -29°C, Grandpa Grosbouillon est allé fendre un peu plus de bois que d'habitude pour le poêle et la cheminée.

Il s'apprêtait à ramener un troisième chargement quand deux ratons laveurs se sont approchés, l'air frigorifiés et misérables. Avec son intuition de lutin des bois, Grandpa a tout de suite su ce qui leur était arrivé : des gens avaient déboisé une parcelle de terre et détruit leur abri d'hiver. Il leur a parlé gentiment et leur a demandé de le suivre.

Pendant ce temps, dans la cabane des lutins bien chaude, le temps passait tranquillement et chacun était bien occupé.

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Sur la gauche, une partie de cartes était en cours entre deux équipes de quatre.

Mais Farfouille et Sarriette (qui ne jouait pas, mais assistait sa sœur qui jouait), étaient certains que l'autre équipe trichait. Ciboulette trouvait que ce n'était pas grave, du moment qu'ils s'amusaient bien.

Lilas, Cafouille et Fripouille affirmaient qu'ils ne trichaient pas. Mais allez donc le savoir vraiment, parce que ce jeu de cartes est un peu spécial : en effet, les lutins jouent aux cartes..... avec des vraies cartes de vœux, pas des cartes à jouer ! 

Au centre, Friamboisine et Janot regardaient les images d'un livre auquel ils ne comprenaient pas grand-chose, ce qui est normal parce que c'était un livre pour enfant humain, pas pour enfant lutin.

Derrière eux, Joline partageait avec son petit frère le biberon de lait du faon.

Marjolaine riait à gorge déployée parce qu'un écureuil voulait absolument lui faire grignoter une noisette, et Fripette attendait qu'il lui en fasse autant à son tour.

Sur la droite, Grandma Bellemine et Angélique faisaient un écheveau avec le fil qui venait d'être tiré du rouet.

C'est à ce moment-là que Grandpa est arrivé avec les ratons laveurs. Il a expliqué la situation à Grandma, pendant que les deux pauvres petites bêtes attendaient de savoir si elle allait être d'accord pour les héberger. Le faon espérait que oui car il se réjouissait d'avoir deux nouveaux compagnons de jeu.

Grandma a souri. 

- Les pauvres petits ; je vais tout de suite aller leur préparer une belle grosse assiette de pâtée, ils vont vite aller mieux parmi nous.

C'est ainsi que la cabane compta deux nouveaux pensionnaires.

 

Bonne journée :-)

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Two new residents

Since we were told that it was going to be -29°C/-20°F, Grandpa Grosbouillon went to split a little more wood than usual for the stove and the fireplace.
He was about to bring back a third load when two raccoons approached, looking frozen and miserable. With his wood elf intuition, Grandpa knew right away what had happened to them: people had cleared a plot of land and destroyed their winter shelter. He spoke to them kindly and asked them to follow him.
Meanwhile, in the warm elf cabin, time passed quietly and everyone was busy.
On the left, a card game was in progress between two teams of four. But Farfouille and Sarriette (who was not playing, but was helping her sister who was playing), were certain that the other team was cheating. Ciboulette thought it was no big deal, as long as they were having fun. Lilas, Cafouille and Fripouille claimed that they weren't cheating. But who knows, because this card game is a bit special: in fact, the elves play cards... with real greeting cards, not playing cards!
In the center, Framboisine and Janot were looking at the pictures in a book that they didn't understand much about, which is normal because it was a book for human children, not for elf children.
Behind them, Joline was sharing the fawn's milk bottle with her little brother.
Marjolaine was laughing out loud because a squirrel absolutely wanted to make her nibble on a hazelnut, and Fripette was waiting for him to do the same to her in turn.
On the right, Grandma Bellemine and Angélique were making a skein with the thread that had just been pulled from the spinning wheel.
That's when Grandpa arrived with the raccoons. He explained the situation to Grandma, while the two poor little creatures waited to know if she would agree to take them in. The fawn hoped so because he was looking forward to having two new playmates.
Grandma smiled.
- The poor little ones; I'm going to go and prepare a nice big plate of pâté for them right away, they'll soon get better among us.
And so the cabin had two new residents.


Have a nice day :-)

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16 janvier 2025

Nirlik - Les gaufres et la crème fouettée !

(english below) Nirlik touillait la pâte à gaufres quand elle a pensé à sa jumelle.

Moins d'un instant plus tard, le téléphone sonne et Nirlik décroche en souriant. 

- Salut McGarret !

- Euh.... ???

- Ben oui, j'ai décidé de t'attribuer la musique du générique d'Hawaï 5.0 quand l'appel vient de toi ; je trouve que son dynamisme te va bien !

Dans le téléphone, Saïla éclate de rire ; elle se rappelle des soirées qu'elles passaient toutes les deux à regarder Hawaï 5.0 quand elles étaient là-haut dans le Nunavik, en se demandant ce que ça pouvait faire comme impression de vivre dans un endroit où tout le monde semblait avoir toujours si chaud !

Une fois leur fou rire passé, Saïla taquine sa jumelle.

- Encore dans ta cuisine ?

- Oui, je prépare des gaufres aux myrtilles pour le goûter des enfants qui ne vont pas tarder à rentrer de l'école.

- Je viens de manger des crêpes rapportées de chez mon amie Marine par Nathan, mais je rajouterais bien une gaufre par-dessus ça ; je suis certaine que le petit têtard apprécierait autant que moi !

- Non, mais franchement, quelle idée de l'appeler "petit têtard" ; j'espère que tu ne le lui diras pas quand il sera né, il y aurait de quoi le traumatiser le pauvre petit bout de chou ! 

- Ben quoi, sur l'échographie, c'est pourtant bien à ça qu'il ressemble pour le moment.

- Attends, je pose le téléphone une seconde pour finir de touiller la pâte, je mets une assiette dessus, je me sers un café et je m'assois pour qu'on puisse parler plus tranquillement.

Deux minutes plus tard, Nirlik s'installe à la table avec son café.

- Au fait, tu ne devais pas garder le bébé de ta voisine ? demande Saïla.

- Pas encore. Elle pensait devoir reprendre le travail début janvier, mais finalement elle n'avait pas encore pris les journées de récupération auxquelles elle avait eu droit avant son arrêt, alors je ne la garderai qu'à partir de la semaine prochaine.

- Non mais... je rêve... tu viens de mettre deux grosses cuillerées de crème fouettée sur ton café ?! 

- Mais oui Madame ! Je ne passe pas mes journées derrière un bureau, moi ! Je dépense de l'énergie du matin au soir à la ferme, alors il faut bien que je me sustente ! Et puis, personne ne m'a mise au régime carottes-céleri ! (voir ICI

- C'est trop injuste ! 

- Ne te plains pas, tu vas avoir un beau bébé ; tu ne voudrais pas devenir obèse ! Imagine que tu sois obligée de faire souder des barres de renfort sur ton fauteuil roulant pour pouvoir promener ton enfant !! Tu vois, tu dois être raisonnable et rester aux carottes-céleri pendant que je prends de la crème

Sur ces mots, Nirlik prend ostensiblement un des plots de crème fouettée sur sa cuillère et l'avale.

- Sadique ! s'écrie Saïla en riant.

- Juste un peu avec ma jumelle unique et préférée, répond Nirlik sur le même ton.

- Tu sais, j'ai fait un rêve sympa. J'étais sur la plage avec Yvonnik et Nathan, et je poussais une poussette rose dans laquelle il y avait notre bébé ; c'était une fille (ICI).

- Wow, tu ne vas plus tenir Yvonnick si c'est le cas ; lui qui n'arrête pas de claironner qu'il est certain que ça sera une fille !

- On verra bien. L'essentiel, c'est le petit têtard soit en bonne santé. Et moi aussi.....

Nirlik se dépêche de faire dévier le sujet, pour repousser toute idée de problème de santé durant la grossesse de sa sœur ou lors de la naissance (à la naissance de son premier enfant, Saïla a failli perdre la vie en faisant une prééclampsie).

- Tu poussais la poussette en marchant, hein ?

- Oui, une fois de plus, j'ai rêvé que je marchais, répond Saïla.

Nirlik est émue, comme à chaque fois que sa sœur lui raconte qu'elle a rêvé qu'elle marchait. Elle a toujours fait ces rêves de temps en temps. Une fois, elle s'est même cassé le poignet en voulant se lever du lit en se réveillant d'un de ces rêves-là, lorsque ses jambes, elles, malheureusement bien ancrées dans la réalité, n'ont pas voulu la porter.

Du coup, elle lampe goulument la seconde cuillerée de crème fouettée qui flottait encore à moitié fondue sur son café.

- Arrête de te goinfrer de crème fouettée devant moi ou bien je raccroche, la menace Saïla en rigolant.

- De toutes manières, on va devoir raccrocher, j'entends les enfants qui viennent d'arriver. Ils sont en train d'enlever leurs manteaux et leurs chaussures dans l'entrée.

- Pas de problème. Je te rappelle demain, et d'ici là, ne descend pas le pot de crème fouettée en entier, sinon je devrais finir par t'appeler "ma boule" au lieu de "ma jumelle" !!! Kuninniit ilingnut najaga (Je t'embrasse ma sœur).

- Unnuqattiarniq. Uvangattauq, kunippagit najaga (Bonne nuit. Je t'embrasse aussi ma sœur).

Nirlik pose le téléphone. Elle pense à la grossesse de sa sœur ; pourvu que tout se passe bien, et que Saïla ait un beau bébé qui les rende tous heureux. 

Les enfants entrent dans la cuisine.

- Alors les bouts de chou, comment s'est passée votre journée d'école ?

Comme à chaque fois, chacun veut raconter ses anecdotes du jour et un joyeux brouhaha envahit la calme cuisine !

Nirlik se met à rire et les interrompt.

- Ok, les gamins, je crois avoir saisi l'essentiel, on en reparlera plus en détails tout à l'heure ! Maintenant, allez poser vos sacs et vous laver les mains pendant que je fais cuire les gaufres.

Bonne journée :-)

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Nirlik - waffles and whipped cream

Nirlik was stirring the waffle batter when she thought of her twin, in France.
Less than a moment later, the phone rings and Nirlik answers with a smile.
- Hi McGarret!
- Uh...???
- Well, yes, I decided to assign you the theme music for Hawaii 5.0 when the call comes from my you; I think her energy suits you well!
In the phone, Saïla bursts out laughing; she remembers the evenings they both spent watching Hawaii 5.0 when they were up there in Nunavik, wondering what it must have been like to live in a place where everyone always seemed too hot!
Once their laughter has died down, Saïla teases her twin.
- Still in your kitchen?
- Yes, I'm making blueberry waffles for the kids' snack who will be home from school soon.
- I just ate some pancakes that Nathan brought back from my friend Marine's, but I'd like to add a waffle on top; I'm sure the little tadpole would appreciate it as much as I do!
- No, but seriously, what a great idea to call him "little tadpole"; I hope you don't tell him when he will born, it would traumatize the poor little bundle of joy!
- Well, on the ultrasound, that's exactly what he looks like at the moment.
- Wait, I put the phone down for a second to finish stirring the batter, I put a plate on it, I pour myself a coffee and I sit down so we can talk more peacefully.
Two minutes later, Nirlik sits down at the table with her coffee.
- By the way, weren't you supposed to look after your neighbour's baby? asks Saïla.
- Not yet. She thought she would have to go back to work at the beginning of January, but in the end she hadn't taken the days off she was entitled to before her leave, so I won't look after her until next week.
- No but... I'm dreaming... did you just put two big spoonfuls of whipped cream on your coffee?!
- Of course, Madam! I don't spend my days behind a desk! I expend energy from morning to night on the farm, so I have to eat! And besides, no one put me on a carrot-celery diet!
- It's so unfair!
- Don't complain, you're going to have a beautiful baby; you wouldn't want to become obese! Imagine having to weld reinforcement bars onto your wheelchair so you can walk your child!! You see, you have to be reasonable and stick to carrots and celery while I have some cream.
With these words, Nirlik ostentatiously takes one of the whipped cream dots on her spoon and swallows it.
- Sadist! Saïla exclaims, laughing.
- Just a little with my unique and favorite twin, Nirlik replies in the same tone.
- You know, I had a nice dream. I was on the beach with Yvonnik and Nathan, and I was pushing a pink stroller in which there was our baby; it was a girl.
- Wow, you won't be able to stop Yvonnick anymore if that's the case; he who never stops trumpeting that he is certain it will be a girl!
- We'll see. The main thing is that the little tadpole is healthy. And me too...
Nirlik quickly changes the subject, to push away any idea of ​​health problems during her sister's pregnancy or during the birth (when her first child was born, Saïla almost died from preeclampsia).
- You were pushing the stroller while walking, right?
- Yes, once again, I dreamed that I was walking, answers Saïla.
Nirlik is moved, as she is every time her sister tells her that she dreamed that she was walking. She has always had these dreams from time to time. Once, she even broke her wrist trying to get out of bed after waking up from one of these dreams, when her legs, unfortunately well anchored in reality, did not want to carry her.
So, she greedily gulps down the second spoonful of whipped cream that was still floating half-melted on her coffee.
- Stop stuffing yourself with whipped cream in front of me or I'll leave, Saïla threatens, laughing.
- We're going to have to leave anyway, I can hear the children who have just arrived. They are taking off their coats and shoes in the hallway.
- No problem. I'll call you back tomorrow, and until then, don't eat the whole pot of whipped cream, or I'll end up calling you "my ball" instead of "my twin"!!! Kuninniit ilingnut najaga (I kiss you, my sister).
- Unnuqattiarniq. Uvangattauq, kunippagit najaga (Good night. I kiss you too, my sister).
Nirlik puts down the phone. She thinks about her sister's pregnancy; I hope everything goes well, and that Saïla has a beautiful baby who will make them all happy.
The children enter the kitchen.
- So, little ones, how was your school day?
As always, everyone wants to tell their anecdotes of the day and a joyful hubbub invades the quiet kitchen!
Nirlik starts laughing and interrupts them.
- Ok, kids, I think I got the gist, we'll talk about it in more detail later! Now, go put down your bags and wash your hands while I cook the waffles.

Have a nice day :-)
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13 janvier 2025

Grandma réorganise la maison

(english below) L'arrivée du groupe des trois lutins bruns et du bébé posait un léger problème d'organisation dans la maison des lutins des bois (revoir ICI). Toutefois, Grandma Bellemine n'avait pas les deux pieds dans le même sabot.

- Les petits vont manger dans la cuisine, et les grands ici sur la grande table que tu vas tout de suite aller chercher dans le hangar avec les garçons. Pendant ce temps, les filles et moi, nous allons déplacer la table actuelle et la mettre de l'autre côté de la salle.

- Tes désirs sont des ordres Bellemine, répondit Grandpa en souriant.

Quelques minutes plus tard, ils arrivaient en portant la table

- Voilà, c'est bien, posez-la ; maintenant, vous allez chercher des chaises pour que tous les grands puissent s'asseoir, demande Grandma.

Grandpa et les garçons revinrent bientôt avec les chaises demandées et les installèrent autour de la table.

Ils travaillaient avec ardeur, très enthousiastes qu'ils étaient d'avoir de nouveaux "cousins" lutins.

Enfin... enthousiastes... presque tous l'étaient. Mais pas Sarriette, qui, comme toujours, se mit à bougonner.

- On était très bien entre nous, les blonds et les roux. Voilà que des lutins bruns arrivent et il faut tout chambouler pour eux. Grandpa n'aurait pas du les accepter ici, même si "l'auteur" voulaient qu'ils viennent vivre chez nous.

Angélique était choquée.

- Tu devrais avoir honte de toi Sarriette. Si tu avais été dans la neige, sans rien à manger, tu aurais pensé quoi si des lutins qui ont tout ce qu'il leur faut avaient décidé de te laisser dehors ?

Mais Joline a entendu ce qu'a dit Sarriette.

- Vous savez, elle a raison. Notre arrivée vous oblige à tout chambouler. Est-ce que vous avez vraiment de quoi nous héberger et nous nourrir ?

- Ne t'en fais pas avec ça : tu verras bientôt que Grandma a toujours une solution pour tout.

En effet, tout s'est bien arrangé. Les petits ont mangé dans la cuisine et sont partis jouer dans leur chambre, puis tous les "grands" lutins se sont installés à table de la grande salle où ils se sont régalés d'une copieuse soupe et d'un délicieux ragoût de champignons (voir recette ci-dessous) et purée de pommes de terre, avant de terminer par une succulente tarte aux myrtilles.

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

Ensuite, tout le monde est allé se coucher dans les lits superposés des dortoirs des lutins.

Joline était bien heureuse de cette première journée parmi ses nouveaux "cousins".

 

Le lendemain matin, Grandma a tout de même dit à Grandpa :

- Tu sais Grosbouillon, il ne faudrait pas qu'on ait d'autres lutins qui viennent s'ajouter à ceux-là, parce que je ne sais pas comment on pourrait faire : il n'y a plus de place dans la cabane..

- Ne t'en fais pas pour ça Bellemine, parce que "l'auteur" sait toujours comment arranger les choses pour que tout se passe bien !

Bonne journée :-)

♥♥♥

 

La recette de ragoût de champignon de Grandma Bellemine :


Dans une cocotte, faire revenir  dans du beurre  150 g de champignons shitake et 250 g de champignons blancs tranchés jusqu’à ce que les champignons soient dorés. Transférer dans une assiette et réserver.
Dans la même cocote, remettre du beurre et faire revenir un oignon coupé en dés, 3 ou 4 gousses d'ail ; ajouter 125 ml de lentilles vertes (non cuites mais bien rincées), 2 cuillérées à soupe de concentré de tomate et faire cuire 3 ou 4 minutes en remuant de temps en temps.
Déglacer avec 125 ml de vin (les lutins utilisent du vin de pissenlit, mais pour les humains, c'est du vin rouge !), et laisser réduire de moitié.
Ajouter le bouillon (légumes ou bœuf) et 2 branches de romarin frais. Porter à ébullition, puis réduire le feu à moyen-doux, et laisser mijoter 35-40 minutes (jusqu’à ce que les lentilles soient cuites).
Diluer 2 cuillères à soupe de fécule de maïs (Maïzena) dans 60 ml d’eau et verser dans le ragoût, et mélanger et laisser cuire 5 minutes en remuant  jusqu’à ce que la préparation épaississe.
Verser dedans la préparation des champignons cuits réservés au début, et ajouter 60 ml de crème fraiche, sel, poivre.
Servir avec une purée de pommes de terre.

 

 

The arrival of the group of three brown elves and the baby posed a slight organizational problem in the house of the wood elves (see HERE). However, Grandma Bellemine did not have both feet in the same shoe.
- The little ones will eat in the kitchen, and the big ones here on the big table that you will go and get right away from the shed with the boys. In the meantime, the girls and I will move the current table and put it on the other side of the room.
- Your wish is my command Bellemine, replied Grandpa with a smile.
A few minutes later, they arrived carrying the table.
- There, that's good, put it down; now, you all go and get chairs so that all the big ones can sit, asked Grandma.
Grandpa and the boys soon returned with the requested chairs and set them up around the table.
They worked hard, very enthusiastic to have new elf "cousins". Well... enthusiastic... almost all of them were. But not Sarriette, who, as always, started to grumble.
- We were very good together, the blonds and the redheads. Now brown elves are arriving and we have to turn everything upside down for them. Grandpa shouldn't have accepted them here, even if the "author" wanted them to come and live with us.
Angélique was shocked.
- You should be ashamed of yourself Sarriette. If you had been in the snow, with nothing to eat, what would you have thought if elves, who had everything they needed, had decided to leave you outside?
But Joline heard what Sarriette said.
- You know, she's right. Our arrival forces you to turn everything upside down. Do you really have enough to house and feed us?
- Don't worry about it: you'll soon see that Grandma always has a solution for everything.
Indeed, everything worked out well. The little ones ate in the kitchen and went to play in their room, then all the "big" elves sat down at the table in the great hall where they enjoyed a hearty soup and a delicious mushroom stew (see recipe below) with mashed potatoes, before finishing with a succulent blueberry pie.
Then, everyone went to bed in the bunk beds in the elves' dormitories.
Joline was very happy with this first day among her new "cousins".
The next morning, Grandma said to Grandpa:
- You know Grosbouillon, we shouldn't have any more elves joining those, because I don't know how we could do it: there's no more room in the cabin.
- Don't worry about that Bellemine, because "the author" always knows how to arrange things so that everything goes well!

Have a nice day :-)
♥♥♥


Grandma Bellemine's mushroom stew recipe:
In a casserole dish, brown 150 g of shitake mushrooms and 250 g of sliced ​​white mushrooms in butter until the mushrooms are golden. Transfer to a plate and set aside.
In the same casserole dish, add more butter and brown a diced onion, 3 or 4 cloves of garlic; add 125ml green lentils (uncooked but rinsed well), 2 tbsp tomato paste and cook for 3-4 minutes, stirring occasionally.
Deglaze with 125ml wine (elves use dandelion wine, but humans use red wine!), and reduce by half.
Add stock (vegetable or beef) and 2 sprigs fresh rosemary. Bring to the boil, then reduce heat to medium-low, and simmer for 35-40 minutes (until lentils are cooked).
Dissolve 2 tbsp cornstarch (Maïzena) in 60ml water and pour into stew, and stir and cook for 5 minutes, stirring, until thickened.
Pour in the cooked mushroom preparation reserved at the beginning, and add 60 ml of crème fraîche, salt, pepper.
Serve with mashed potatoes.

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Franco-Canadienne, photographe et auteure d'histoires (pour enfants de 6 à 106 ans, et plus !) illustrées de photos réalisées avec des poupées, décors, vêtements, meubles et accessoires miniature divers, collectés au fil du temps ou réalisés de mes mains (couture, tricot, broderie, bois, carton ou pâte polymère, peinture, etc) et très rarement ajout de graphisme digital dans le post-traitement.
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