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Mille et 1 passions, mon Mini Monde Magique

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27 mars 2025

Les amérindiens : c'est trop injuste d'être une fille !

(english below)La petite famille amérindienne a quitté l'emplacement d'hiver pour rejoindre le lieu où ils passeront la belle saison. Ils sont arrivés hier. 

Aujourd'hui, Soleil d'automne emmène Petit nuage avec lui pour la première fois dans une grande tournée de reconnaissance des lieux, ce qui inquiète un peu Sourire tranquille.

- Les ours se réveillent et commencent à sortir de leurs tanières, soyez prudents, leur répète-t-elle.

- Fille, mon fils n'en est pas à sa première tournée de printemps ! lui dit Parle avec le vent pour la rassurer (tout en se souvenant des premiers départs de ses propres fils, qui l'inquiétaient tout autant que Sourire tranquille actuellement).

- Femme, voici au moins dix fois que tu en parles. Rappelle-toi que je tiens à mon fils autant que toi ! s'écrie Soleil d'automne d'un ton partagé entre humour et agacement.

- Père, nous y allons ? s'impatiente Petit nuage.

- Oui, fils, nous partons !

Petite plume fait la tête. Non seulement elle ne peut pas suivre l'entrainement de son frère, qui est, parait-il, réservé aux futurs guerriers, mais en plus elle ne peut pas partir avec son père faire une tournée de reconnaissance de printemps : elle doit rester avec sa mère et sa grand-mère et les aider à réparer les dommages subis par les peaux du tipi pendant l'hiver. 

- C'est vraiment trop injuste d'être une fille ! répète-t-elle encore une fois en tapant du pied.

 Bonne journée :-)

♥♥♥

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The small Native American family left their winter camp to reach the place where they will spend the summer. They arrived yesterday.
Today, Autumn Sun is taking Little Cloud with him for the first time on a major reconnaissance tour of the area, which worries Quiet Smile a little.
"The bears are waking up and starting to come out of their dens, be careful," she repeats to them.
"Daughter, this isn't my son's first spring tour!" Speak with the Wind tells her to reassure her (while remembering the first departures of her own sons, which worried her just as much as Quiet Smile does now).
"Woman, you've mentioned it at least ten times. Remember that I care about my son as much as you do!" cries Autumn Sun, in a tone somewhere between humor and annoyance.
"Father, are we going?" Little Cloud grows impatient.
"Yes, son, we're leaving!"
Little Feather pouts. Not only can she not participate in her brother's training, which is apparently reserved for future warriors, but she also can't go with her father on a spring reconnaissance tour: she has to stay with her mother and grandmother and help them repair the damage to the tipi's skins sustained during the winter.
"It's really so unfair to be a girl!" she repeats once more, stamping her foot.

Have a nice day :-)
♥♥♥

 

26 mars 2025

Le bonhomme de neige

(english below) Au Canada, nous avons changé d'heure le 8 mars, il fait donc encore clair lorsque les enfants ont terminé leur goûter puis leurs devoirs en rentrant de l'école (ici, les classes de primaires se terminent à 14 h 30).

 

Aujourd'hui, Qanik les a terminés assez vite, et comme il faisait doux, bien qu'il neigeait légèrement par moment, Nirlik l'a autorisé à ressortir s'amuser dehors. Andréa qui avait terminés les siens tout aussi vite est venue le rejoindre (pour mémoire : ils sont voisins comme vous pouvez le revoir sur la carte du village ICI)

Asiavik ayant à son tour terminé ses propres devoirs, elle les a rejoint en leur proposant de faire un bonhomme de neige.

 

Après avoir tant bien que mal roulé des boules, Qannik est allé demander de l'aide à leur père pour les empiler, ce que Nilaq est venu faire aussitôt, interrompant pour quelques instants ses occupation dans les écuries. Heureux de voir leur plaisir, il a décoré la tête avec deux bouts de sapin et une fleur séchée d'hydrangea qui se promenait au vent, puis il est reparti à son ouvrage en les laissant s'amuser à essayer d'améliorer leur bonhomme.

Voici leur œuvre :

Au bout d'un moment, ils ont du abandonner leurs jeux parce que la neige s'est remise à tomber trop fort.

Ne soyez pas étonné(e) de voir la neige tomber un 25 mars, j'en ai déjà vu tomber le jour de l'anniversaire de Petit mari : le 25 mai...

 

Ici, le printemps est souvent tardif, à tel point que vous pourrez même découvrir, sur ces captures d'écran d'un article du jour sur MétéoMédia qu'au Québec, nous pouvons avoir encore -30°C en avril !

 

 

Vivement le printemps.... 

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

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In Canada, we changed the clocks on March 8th, so it's still light when the children finish their snacks and then their homework when they get home from school (here, elementary school ends at 2:30 p.m.).
Today, Qanik finished his homework fairly quickly, and since the weather was mild, although it was snowing lightly at times, Nirlik allowed him to go outside and play. Andrea, who had finished hers just as quickly, came to join him (for the record: they are neighbors, as you can see on the village map HERE).
Asiavik, having also finished her own homework, joined them, suggesting they build a snowman.
After rolling some snowballs as best he could, Qannik went to ask their father for help stacking them, which Nilaq came to do immediately, interrupting his activities in the stables for a few moments. Delighted to see their enjoyment, he decorated the head with two pieces of fir and a dried hydrangea flower that was blowing in the breeze. Then he went back to his work, letting them have fun trying to improve their snowman.
After a while, they had to give up their games because the snow started falling too heavily again.

Don't be surprised to see snow fall on March 25th; I've already seen it fall on my husband's birthday: May 25th...
Here, spring is often late, so much so that you can even see, in these screenshots of today's article on MétéoMédia, that in Quebec, we can still have -30°C (-22°F) in April!
Can't wait for spring...

Have a nice day :-)
♥♥♥

25 mars 2025

Problème pour les commentaires sur Canalblog et Overblog

Comme vous l'avez peut être vu aujourd'hui, il était impossible de laisser un commentaire sur les articles des blogs Canalblog et Overblog, ni de répondre à ceux que nos visiteurs nous avaient laissés avant ce bug.

Nous n'avions plus eu de bugs depuis la migration de CB vers OV il y a juste un an...  on peut leur pardonner pour celui-ci.... dans la mesure où il ne dure pas trop longtemps.

 

J'espère que tout va rentrer dans l'ordre aujourd'hui, car j'aime bien lire vos commentaires et j'aime bien aussi y répondre.

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

25 mars 2025

Nirlik - Dis, M'man, c'est quoi un "BS" ?

(english below) Aujourd'hui, Nirlik a dû garder la petite Annelle plus tard que d'habitude parce que Belle avait rendez-vous chez le dentiste après le travail. Et pour une fois, l'adorable petite Annelle a été insupportable toute la journée, refusant de faire la sieste du matin, jetant tous les jouets hors du parc et se mettant en colère pour un oui ou un non.

En l'absence de tout signe de problème, Nirlik ne s'est pas inquiétée : c'est juste qu'Annelle commence à ne plus avoir besoin de la sieste du matin et que son rythme change : elle grandit. D'ailleurs, Belle l'avait prévenue en déposant le bébé en partant travailler, ayant eu elle-même le même souci avec la sieste du matin durant le week-end.

Alors, Nirlik a modifié son programme et fait ce qu'elle pouvait avec Annelle dans son parc, l'emportant dans la buanderie pendant qu'elle s'occupait des lessives et du repassage, entre deux ramassages des jouets que la petite jetait par-dessus bord.

 

Cet après-midi, lorsque Annelle s'est endormie pour la sieste de l'après-midi, elle a tenté de rattraper le retard sur ce qu'elle n'avait pas pu faire ce matin, toutefois, quand Belle est finalement venue récupérer son bébé, Nirlik n'a pas eu le temps de préparer le pain perdu qu'elle voulait faire à ses enfants pour leur goûter. Tant pis, s'est-elle dit, pour une fois, ils auront seulement une tartine de pain beurré sur laquelle je vais râper du chocolat noir, avec une pomme et un verre de lait.

 

Quand les enfants sont arrivés, ils sont allés poser leurs sacs et se laver les mains, puis lorsqu'ils sont revenus dans la cuisine, elle a commencé à se saisir des tartines et du couteau à beurre.

C'est là qu'Asiavik a posé une question.

- Dis, M'Man, c'est quoi un "BS" ?

- Oh ! Où as-tu entendu ça ? demande Nirlik.

- C'est qu'il y a un nouveau dans la classe de Sikuaq et Qannik, et il a fait une histoire parce qu'Amandine lui répétait ça dans la cour de récréation.

- Oui, M'man, il y a un nouveau à l'école, il s'appelle Simon. Et Amandine a raconté que sa mère avait dit qu'il était d'une famille de "BS" et qu'elle ne devait surtout pas être copine avec lui, et quand elle lui a répété plusieurs fois qu'il était un "BS", il s'est mis en colère, explique Sikuaq.

- Oui, et il lui a même dit des gros mots, précise Qannik.

- Il faut dire qu'Amandine l'embêtait avec ça : elle n'arrêtait pas de le suivre dans la cour de récréation avec son fauteuil roulant et elle répétait sans arrêt "BS... BS... BS", ajoute Asiavik.

- Moi, je crois que ça doit être une insulte, sinon il ne se serait pas fâché comme ça, intervient Ukpîk.

Un instant, un voile de tristesse passe dans les yeux de Nirlik. 

Mais elle se reprend vite, et elle explique calmement :

- De la manière dont Amandine l'a dit, c'est en effet comme une insulte pour ce pauvre petit garçon.

- Mais ça veut dire quoi, M'man ? insiste Asiavik.

-Ces deux lettres, B et S, viennent du nom d'un ministère québécois qui donnait autrefois un peu d'argent chaque mois aux plus pauvres, afin qu'ils puissent se nourrir. Ce ministère s'appelait "le ministère du Bien-être social et de la Jeunesse". Je crois que c'était juste après la deuxième guerre mondiale si je me souviens bien. Les initiales de "Bien-être Social" était B et S. Mais il y avait des gens qui estimaient qu'on n'a pas à donner d'argent aux plus pauvres sous prétexte qu'ils n'ont qu'à se débrouiller tout seul en trouvant du travail, même s'ils n'y en a pas pour eux, ou s'ils ne peuvent pas travailler ; alors, ces gens-là se sont mis à appeler les pauvres des "BS". Et c'est un terme très péjoratif, ce qui veut dire méchant et méprisant. Depuis, ce ministère-là n'existe plus, et désormais, il y a des aides sociales et des allocations pour les pauvres, les malades, les handicapés, les chômeurs, etc. Mais il y a toujours des gens qui pensent qu'on ne doit pas aider ces gens-là, et ils continuent à employer le terme "BS" comme une insulte.

- Alors, on ne doit pas le répéter, ni le dire à Simon, et on doit dire à Amandine que ce n'est pas bien de le dire ?

- Oui, ça serait une bonne chose de l'expliquer à Amandine. Et surtout vous ne devez pas le dire à Simon, ni à personne d'ailleurs. D'accord ?

- Oui, M'man !

- Bon, allez les enfants, installez-vous à table, je vous sers votre goûter.

Quand les enfants furent en train de dévorer leurs tartines et leurs pommes, Nirlik se tourna pour faire la vaisselle. Elle avait un poids sur l'estomac : il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas entendu cette insulte. En fait, elle ne l'avait plus entendue depuis l'époque où elle et Saïla faisaient leurs études à l'université, quand elles bénéficiaient d'une bourse et d'aides sociales en tant que ressortissantes inuites du Nunavik dont les parents n'auraient jamais eu les moyens de payer études, nourriture et logement universitaire. Combien de fois avaient-elles essuyé cette insulte quand des étudiants fortunés les bousculaient en jalousant leurs excellents résultats aux examens parce qu'elles travaillaient d'arrache-pied : "on sait bien, vous, on vous aide pour tout, et on est sûrs qu'on vous met des bonnes notes exprès parce que vous êtes des BS", leur répétaient-ils régulièrement.

Elle eut une pensée émue pour ce petit garçon de six ans qui doit supporter cette insulte à son tour, comme s'il était responsable de la position sociale de ses parents.

"C'est le passé. Oublions-le".... se dit-elle en soupirant, et elle se retourna vers ses enfants avec un grand sourire.

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

(BS = cassos en France) ; voir ICI

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Foreword : I'm sorry about these two French initial letters, which can be confusing since the English language interprets them as a swear word, however I couldn't use anything else than this two letters for the abbreviation of the name of former Quebec Ministry, as Nirlik explains below.

Today, Nirlik had to keep little Annelle later than usual because Belle had a dentist appointment after work. And for once, adorable little Annelle was unbearable all day, refusing to take her morning nap, throwing all the toys out of the playpen, and getting angry at the slightest thing.
In the absence of any sign of illness in the baby, Nirlik wasn't worried: it's just that Annelle is starting to lose her need for a morning nap and her routine is changing: she's growing up. In fact, Belle had warned her when she dropped the baby off on her way to work, having had the same problem with morning naps herself over the weekend. So Nirlik changed her schedule and did what she could with Annelle in her playpen, taking her to the laundry room while she took care of the laundry and ironing, in between picking up the toys the little one threw non-stop overboard.
This afternoon, when Annelle fell asleep for her afternoon nap, she tried to catch up on the work she hadn't been able to do this morning. However, when Belle finally came to pick up her baby, Nirlik didn't have time to prepare the French toast she wanted to make for her children for their snack. Too bad, she told herself. For once, they'll just have a slice of buttered bread on which I'll grate some dark chocolate, with an apple and a glass of milk. When the children arrived, they went to put down their bags and wash their hands, then when they came back into the kitchen, she started grabbing the toast and the butter knife.
That's when Asiavik asked a question.
- Hey, Mom, what's a "BS"?
- Oh! Where did you hear that? Nirlik asks.
- There's a new kid in Sikuaq and Qannik's class, and he made a fuss because Amandine kept telling him that in the playground.
- Yes, Mom, there's a new kid at school, his name is Simon. And Amandine said that her mother said he came from a family of "BS" people and that she definitely shouldn't be friends with him, and when she told him several times that he was a "BS," he got angry, Sikuaq explains. 
- Yes, and he even said swear words, Qannik clarifies.
- I have to say, Amandine bothered him about it: she kept following him around the playground in his wheelchair and kept saying "BS... BS... BS,'" Asiavik adds.
 - I think it must have been an insult, otherwise he wouldn't have gotten so angry, Ukpik interjects.
For a moment, a veil of sadness crosses Nirlik's eyes.
But she quickly recovers and explains calmly:
- The way Amandine said that, it's indeed like an insult to that poor little boy.
- But what does that mean, Mom? Asiavik insists.
- Those two letters, B and S, come from the name of a Quebec ministry that used to give a little money each month to the poorest so they could feed themselves. This ministry was called "ministère du Bien-être Social et de la jeunesse" (Ministry of Social Welfare and Youth). I think it was just after the Second World War, if I remember correctly. The initials for "Bien-être Social" (Social Welfar) were B and S. But there were people who felt that we shouldn't give money to the poorest people because they should just fend for themselves by finding work, even if there wasn't any for them, or if they couldn't work; so these people started calling the poor "BS." And it's a very "pejorative" term (pe-jo-ra-ti-ve, means mean and contemptuous). Since then, that ministry no longer exists, and now there are social benefits and allowances for the poor, the sick, the disabled, the unemployed, etc. But there are still people who think that we shouldn't help these people, and they continue to use the old term "BS" as an insult. 
- So, we shouldn't repeat it, nor tell Simon, and we should tell Amandine that it's not right to say it?
- Yes, it would be a good thing to explain to Amandine. And above all, you mustn't tell Simon, or anyone else for that matter. Okay?
- Yes, Mom!
- Okay, come on, kids, sit down at the table, I'll serve you your snack.
When the children were devouring their toast and apples, Nirlik turned to do the dishes. She felt a heavy feeling in her stomach: it had been so long since she had heard that insult. In fact, she hadn't heard it since she and Saïla were studying at university, when they received a scholarship and social assistance as Inuit nationals from Nunavik whose parents would never have been able to afford their tuition, food, and university housing. How many times had they endured this insult when more wealthy students jostled them, jealous of their excellent exam results for which her sister and her worked so hard for: "We know we help you with everything, and we're sure we give you good grades on purpose because you're BS" they regularly repeated to one or the other of the two sisters.

She had a thought for this little six-year-old boy who has to endure this insult in turn, as if he were responsible for his parents' social standing.
"That's the past. Let's forget it."... she said to herself with a sigh, and turned to her children with a big smile.

24 mars 2025

Bricolage : le poulailler de Nirlik

Aujourd'hui l'hiver est revenu. Neige, vent, et -7°C.  Pour environ 2 à 3 semaines. 

Normal : ici, le printemps, ce n'est jamais avant mi-avril, voire parfois fin-avril.

 

Pour oublier le faux espoir de printemps précoce que nous avons eu la semaine dernière, et pour ne pas regarder le décor de Noël tout blanc par la fenêtre, j'ai bricolé un poulailler pour Nirlik, car vous avez lu à plusieurs reprises qu'elle vend des œufs au voisinage et qu'elle a de nombreuses poules.

Vous vous rappelez ? c'est le poulailler, entouré d'un enclos dont le petit Pimniq oublie de refermer la porte ! (revoir ICI !).

(en attendant de pouvoir faire des photos dans le jardin avec de la vraie verdure, la photo a été faite en intérieur sur du papier "pelouse", et l'arrière-plan a été ajouté avec le logiciel Corel Paint Shop Pro)

Si vous étiez intéressée à en bricoler un, voici ce qu'il faut :

Trois plaques de bois de tilleul 30 x 30 cm x 2 mm (se découpe au cutter). 

De la teinture à bois. 

Un carton de rouleau de tissu récupéré dans un magasin de tissu (pour le toit). 

Du carton ondulé + de la peinture acrylique rouge (pour les tôles du toit).

Des piques à brochette en bois (pour les barreaux de l'échelle/porte basculante).

De la colle à bois.


Pour les poules, elles étaient ainsi à l'origine :

Je les ai repeintes, j'ai fait des sussex (blanches), des wyandottes ou des gournay (grises et blanches, les deux races se ressemblent un peu), des marans (noires), et des rousses.
Il m'en reste 5 à repeindre, j'hésite sur les races.  Sans doute 2 ou 3 orpington (roux clair), et pour les autres, je vais demander à Nirlik ce qu'elle en pense !

 

Maintenant, à savoir quand je pourrai faire une histoire dehors avec ce poulailler, ça, c'est une autre histoire.... une histoire de patience et de météo..... (soupir...)

 

Bon début de semaine :-)

♥♥♥

22 mars 2025

Bénédicte et Benjamin : Maman à l'école

(english below) La classe est terminée, les élèves sont presque tous rentrés chez eux.

Presque tous, sauf Bénédicte et Benjamin qui attendaient Bérengère, leur maman, qui avait rendez-vous avec Melle Biddle, l'institutrice des CE1.

 

Lorsqu'elle est arrivée, les deux femmes se sont saluées et ont échangés quelques propos polis, puis Bérengère s'est enquise de la raison pour laquelle Melle Biddle lui avait demandé de passer quand elle en aurait prochainement l'occasion.

- Mes deux petits chenapans n'ont pas fait de bêtise, j'espère bien.

- Oh non ! Ne vous inquiétez surtout pas pour ça, ce sont des enfants adorables, éveillés et très gentils, a tout de suite répondu la maîtresse.

Les deux petits se sont regardés en soupirant de soulagement ; ils avaient eu peur d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas.

- Je vous ai fait venir parce que Bénédicte nous a dit que vous aviez fait des études d'histoire.

- C'est exact, même si maintenant je ne fais que tenir un B&B et élever mes deux petits coquins, j'ai une maîtrise en histoire et sciences politiques. Eh bien, les enfants, vous révélez mes secrets ?!

- Je crois surtout qu'ils sont très fiers de vous ! dit Melle Biddle.

 - Oui Maman, on est fiers de toi parce que tu sais tout ! s'écrie Bénédicte.

- C'est vrai ça, tu sais toujours nous répondre quand on te demande quelque chose, confirme Benjamin.

Un peu gênée, mais malgré tout très heureuse du compliment de ses enfants, Bérengère les serre gentiment contre elle, puis leur dit qu'il faut laisser parler Melle Biddle.

 Alors l'institutrice explique :

- Avec les temps compliqués que nous vivons, les enfants entendent des bribes de ce qui se raconte sur le conflit entre les états unis et notre beau pays Canada. Certains d'entre eux ont déjà franchi plusieurs fois la frontière pour des vacances, et notre voisin du sud leur paraissait sympathique, un peu comme un grand Disney World. Chez eux, ils entendent leurs parents parler de de taxes douanières, et de cette idée ridicule d'annexion, et ils ne comprennent pas ce qui se passe, ni ce qui semble inquiéter leurs familles. Dans chaque classe de cette école, nous sentons qu'ils sont un peu perturbés par ça. Alors, en accord avec la directrice et mes deux collègues, ainsi que Madame la mairesse à qui nous en avons parlé, j'aurais aimé savoir si vous vouliez bien venir leur faire un exposé sur l'histoire de notre pays, en abordant un peu ses relations avec les états unis et le reste du monde, afin qu'ils aient quelques éclaircissements très simples qui puisse en quelque sorte les rassurer et éviter qu'ils interprètent les choses de manière erronée.

 

Bérengère réfléchit quelques instants. Elle se sent capable de le faire puisqu'elle a déjà répondu à des questions de Bénédicte et Benjamin sur ce sujet-là. Mais le faire devant une classe entière, avec les questions des enfants qui s'ensuivront, c'est différent. Toutefois, elle pense que c'est une bonne chose à faire et elle confirme son accord.

 

Bénédicte et Benjamin n'en peuvent plus de fierté : leur maman va faire un exposé dans la classe, et Madame la directrice et Madame la mairesse sont d'accord. Leurs copains ne vont pas en revenir !

C'est à cet instant que Melle Biddle déclare :

- Par la suite, je leur ferai faire un petit devoir, avec des questions simples auxquelles ils devront répondre, afin de voir si tout a bien été interprété et assimilé par eux tous, et éventuellement rectifier des incompréhensions.

- C'est une excellente idée, répond Bérengère.

Bénédicte et Benjamin se regardent. Terminer par un devoir....? Leur enthousiasme en prend un coup : ça, ils ne l'avaient pas vu venir !

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

PS : La jolie Bérengère est une poupée de la marque canadienne Maplelea (site bilingue), modèle KMF 43 de la série Maplelea & Me. 

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Class day is over, almost all the students have gone home. Almost all of them, except Bénédicte and Benjamin, who were waiting for Bérengère, their mother, who had an appointment with Miss Biddle, the second-grade teacher.
When she arrived, the two women greeted each other and exchanged a few polite words, then Bérengère inquired why Miss Biddle had asked her to come by when she had the next chance.
- My two little rascals haven't done anything wrong, I hope.
- Oh no! Don't worry about that, they're adorable, bright, and very kind children, the teacher replied immediately.
The two little ones looked at each other and sighed with relief; they'd been afraid they'd done something wrong.
- I called you here because Bénédicte told us you studied history.
- That's right, even though now all I do is run a B&B and raise my two little rascals, I have a master's degree in history and political science. Well, children, are you revealing my secrets?!
- I especially think they're very proud of you! said Miss Biddle.
- Yes, Mom, we're proud of you because you know everything! exclaimed Bénédicte.
- That's true, you always know how to answer us when we ask you something, confirmed Benjamin.
A little embarrassed, but still very happy with her children's compliment, Bérengère hugged them gently, then told them to let Miss Biddle speak.
The teacher explained:
- With the complicated times we're living in, the children hear snippets of what's being said about the conflict between the united states and our beautiful country, Canada. Some of them have already crossed the border several times for vacation, and, before,  our southern neighbor seemed always friendly to them, a bit like a big Disney World. At home, they hear their parents talking about customs taxes and this ridiculous idea of ​​annexation, and they don't understand what's going on, nor what seems to worry their families. In every class at this school, we sense that they're a little disturbed by this. So, in agreement with the principal and my two colleagues, as well as the mayor, with whom we spoke, I would like to know if you would be willing to come and give them a presentation on the history of our country, touching a little on its relations with the united states and the rest of the world, so that they have some very simple clarifications that might reassure them and prevent them from misinterpreting things.
Bérengère thought for a few moments. She feels capable of doing it since she's already answered Bénédicte and Benjamin's questions on this topic. But doing it in front of an entire class, with the children's questions that will follow, is different. However, she thinks it's a good thing to do and confirms her agreement.
Bénédicte and Benjamin are bursting with pride: their mother is going to give a presentation in class, and the headmistress and the mayor agree. Their friends won't believe it!
It's at this moment that Miss Biddle declares:
- Afterwards, I'll have them do a little homework, with simple questions that they'll have to answer, to see if everything has been interpreted and assimilated correctly by everyone, and to possibly correct any misunderstandings.
- That's an excellent idea, replies Bérengère.
Bénédicte and Benjamin look at each other. Finish with a homework assignment...? Their enthusiasm takes a hit: that, they didn't see that coming!


(PS: The lovely Bérengère is a doll from the Canadian brand Maplelea, model KMF 43 from the Maplelea & Me series)

Have a nice day :-)
♥♥♥

21 mars 2025

Il neige des bonbons

(english below) Caroline, Oscar et Nicolas sont dans la classe de première année (= CP), et comme leurs maisons sont relativement proches et qu'ils s'entendent bien, ils passent beaucoup de temps ensemble, allant chez les uns ou les autres.

Cet après-midi, dans la cour de récréation, Caroline a raconté son rêve de la nuit passée à ses copains. 

- J'ai rêvé qu'il neigeait, mais que les flocons se transformaient en bonbons en arrivant sur le sol. Et il y en avait de plus en plus par terre, comme pendant les vraies tempête de neige, de plus en plus, en encore de plus en plus, alors j'étais obligée de les manger à toute vitesse pour ne pas être enfouie dedans.

- Waouh, ça fait peur ! Et comment ça a fini ? s'enquiert Nicolas avec curiosité.

- Il y a un gros aspirateur qui est sorti des nuages et qui aspirait les les bonbons pour les mettre dans des sacs et qui les jetait par terre ensuite. Il y a avait plein de sacs de bonbons partout, dans les arbres, sur les toits des maisons.

- Et tu ne nous en a même pas apporté un, alors qu'on est tes meilleurs copains ?! demande Oscar en éclatant de rire.

Bonne journée :-)

♥♥♥

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Caroline, Oscar, and Nicolas are in the first-grade class, and since their houses are relatively close and they get along well, they spend a lot of time together, going to each other's houses.
This afternoon, in the playground, Caroline told her friends about her dream from last night.
- I dreamed it was snowing, but the flakes turned into candy as they hit the ground. And there were more and more of them on the ground, like during real snowstorms, more and more, and more and more, so I had to eat them quickly to avoid getting buried in them.
- Wow, that's scary! And how did it end? Nicolas asked curiously.
- There was a big vacuum cleaner that came out of the clouds and sucked up the candy, put it in bags, and then threw it on the ground. There were bags of candy everywhere, in the trees, on the roofs of the houses.
- And you didn't even bring us one, even though we're your best friends?! Oscar asks, bursting into laughter.

Have a nice day :-)
♥♥♥

19 mars 2025

Les lutins des bois - Et les allumettes, alors ?!

(english below) La neige ayant suffisamment fondu, afin de refaire leur stock de bois de chauffage, les lutins des bois ont commencé à nettoyer la forêt en coupant des branches tombées au sol durant les tempêtes d'hiver.

Dans l'après-midi, Gripette et Lilette leur ont apporté une collation qui était la bienvenue.

- Les gars, c'est l'heure d'une bonne pause gourmande ; voyons voir ce que Grandma nous a mis dans ce panier, déclare Grandpa pendant que les garçons s'assoient et posent leurs haches. 

Tout fier, le petit Janot-Gribouille demande aux filles :

- Avez-vous vu ? Grandpa m'a fabriqué une hache à ma taille !

Gripette se met à rire.

Interloqué, Gribouille lui demande pourquoi elle rit.

- Tu vas couper quoi avec cette hache miniature ? Des brindilles pour les nids des oiseaux ?!

Grandpa intervient vite avant que le petit ne soit vexé.

- Et les allumettes, jeune fille ? À ton avis, avec quoi les coupe-t-on ? Avec des petites haches, bien sûr. Et grâce à Gribouille, Grandma pourra en utiliser autant qu'elle veut pour allumer le feu.

Inutile de dire combien le petit était content d'apprendre que c'est grâce à lui qu'un beau feu pourrait flamber dans la cheminée de la cabane des lutins !

Bonne journée :-)

♥♥♥

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The snow having melted sufficiently, in order to replenish their firewood supply, the wood elves began cleaning the forest by cutting branches that had fallen to the ground during the winter storms.
In the afternoon, Gripette and Lilette brought them a welcome snack.
- Guys, it's time for a nice snack break; let's see what Grandma put in this basket for us, Grandpa declares, as the boys sit down and put down their axes.
Proudly, little Gribouille asks the girls:
- Did you see? Grandpa made me an axe just the right size!
Gripette starts laughing.
Stunned, Gribouille asks her why she's laughing.
- What are you going to cut with this miniature axe? Twigs for the birds' nests?!
Grandpa intervenes quickly before the little Gribouille gets upset.
- And the matches, young lady? What do you think they're cut with? With little axes, of course. And thanks to Gribouille, Grandma will be able to use as many as she wants to light the fire.
Needless to say, the little one was delighted to learn that it was thanks to him that a beautiful fire could blaze in the fireplace of the elves' cabin!

Have a nice day :-)
♥♥♥

19 mars 2025

Nirlik - Souvenirs de glace qui craque

(english below) Dans sa cuisine, Nirlik rêve en regardant par la fenêtre.

Elle se revoit avec sa jumelle Saïla, il y a bien des années de cela dans le grand nord, un jour où leur père leur a avait dit :

- Les filles, vous voyez, quand la neige prend cette teinte-là, c'est que le soleil monte à l'horizon et que le dégel approche. Je ne veux plus que vous alliez vous promener sur la glace, elle va bientôt craquer.

- Ii, uukii, ataata, avaient-elles répondu. (oui, d'accord, papa - en langue inuktitut de Inuits)

Bien entendu, elles n'avaient pas été très obéissantes, et ça avait failli mal tourner, la glace ayant craqué sous les pieds de Nirlik qui poussait le fauteuil roulant de sa soeur, fixé sur des patins ; heureusement, il y avait eu plus de peur que de mal, et elles avaient vite quitté la zone dangereuse.

"Qu'est-ce qu'on a pu faire comme bêtises toutes les deux ! Heureusement que toutes nos mésaventures se sont bien terminées" se dit-elle.

  Bonne journée :-)

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In her kitchen, Nirlik daydreams as she stares out the window. She remembers herself with her twin sister Saïla, many years ago in the far north, one day when their father had said to them:
- Girls, you see, when the snow turns this color, it means the sun is rising again higher on the horizon and the thaw is approaching. I don't want you walking on the ice anymore; it'll crack soon.
- Yes, Dad, they had replied.
Of course, they hadn't been very obedient, and things had almost gone wrong, when the ice cracked under Nirlik's feet as she pushed her sister's wheelchair, attached to skates; fortunately, there had been more of a scare than harm, and they had quickly left the danger zone.
"How many stupid things we've done together! It's a good thing all our misadventures ended well", she said to herself.

17 mars 2025

La carte détaillée du village : bonne visite !

(english below) Je pense qu'il est temps que je vous montre en détails le village où habitent les personnages de mes histoires. Ils vivent au sud-est Canada, dans un village que j'ai renommé "Val Fleuri" ; un bel endroit montagneux entre le Lac Fleuri et la Rivière aux Cerises, à proximité de Sherbrooke.

La vie y est assez calme, bien que des touristes viennent y passer quelques jours de vacances dans les deux B&B du village et à l'auberge, afin de profiter du lac durant l'été (un règlement municipal n'autorise l'accès à la petite plage du lac que pour les résidents du village, permanents ou temporaires) ainsi que du golf, ou encore des pistes de ski toutes proches durant l'hiver.

 

Voici une carte qui vous expliquera qui habite où.

Cliquez dessus pour l'agrandie afin de voir les détails, la boutique d'antiquité, tenue par la mère de Rémi, les B&B, celui tenu par la mère de Chloé et Zoé et celui de la mère de Bénédicte et Benjamin, le supermarché de la mère d'Amandine, l'école, le cabinet vétérinaire de la belle Calixe, la ferme de Nirlik, Nilaq et leurs cinq enfants en bas à gauche, et encore bien d'autres "curiosités locales" 😁

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )

 

Cette carte est non exhaustive et évoluera au fil du temps, car, comme dans tous les villages, il y a parfois du changement.

Une particularité est que les parents des élèves de l'école primaire ont tous décidé, en accord avec la directrice, que les enfants n'auraient pas de tablette avant l'âge de 8 ans (limitée par un contrôle parental, sans accès à internet), ni de téléphone avant l'âge de 14 ans. Ils ont également demandé à ce que les cours dispensés le soient le plus possible "à l'ancienne", tout en suivant le programme scolaire national bien sûr. On leur apprend à se servir d'un ordinateur à l'école, et ils ont accès à ceux de leurs parents sous le contrôle de ces derniers, mais c'est tout.

Ça semble fonctionner, car les enfants du village sortent et jouent dehors au lieu de rester sur leurs écrans comme beaucoup d'autres, et, de plus, leurs résultats scolaires sont excellents pour la majorité d'entre eux.

Mais bien sûr, ils ne sont pas beaucoup plus sages que les enfants qui vivent ailleurs, comme vous pouvez le voir régulièrement dans mes histoires !

 

Si vous vous demandez pourquoi le lac s'appelle 'le lac fleuri", c'est parce qu'il y a d'innombrables cerisiers sauvages dans cet endroit (d'où le nom de la rivière) et que lorsque le vent printanier se lève et qu'il secoue les cerisiers en fleurs, le lac se couvre de pétales comme s'il fleurissait.

Ces cerisiers sauvages, ou Prunus Virginiana, sont aussi appelés cerisiers de Virginie, cerisiers à grappes, ou encore "cerisiers des oiseaux".  Voici leurs fleurs et leurs fruits :

On en fait un excellent vin pour l'apéritif (ICI).

 

Bonne journée :-)

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I think it's time I introduce you to the village where the characters you see living in my stories live.They live in southeastern Canada, in a village I renamed "Val Fleuri"; a beautiful mountainous spot between Lac Fleuri and Rivière aux Cerises, near Sherbrooke. Here's a map that will tell you who lives where.

Click on it to enlarge it to see the details,, the antique shop, run by Rémi's mother, the B&Bs, the one run by Chloé and Zoé's mother and the one run by Bénédicte and Benjamin's mother, Amandine's mother's supermarket, the school, the veterinary practice of the beautiful Calixe, the farm of Nirlik, Nilaq and their five children at the bottom left, and many other "local curiosities".

Life is quite calm there, although tourists come to spend a few days of vacation in the ftwo B&Bs of the village or in the hotel, in order to enjoy the lake (a municipal regulation only authorizes access to the lake and the beach for residents of the village, permanent or temporary).


A peculiarity is that the parents of the children of the primary school have all decided, in agreement with the headmistress, that the children will not have a tablet before the age of 8 (limited by parental control, without access to the internet), nor a phone before the age of 14. They also asked for the lessons to be as "old school" as possible, while still following the national curriculum of course. It seems to be working because the children in the village go out and play outside instead of staying on their screens like many others, and, moreover, their school results are excellent for the most part.

But of course, they are not much better behaved than children who live elsewhere, as you can regularly see in my stories!

 

If you're wondering why the lake is called "lac fleuri = blossom lake", it's because there are countless wild cherry trees in this area (hence the river's name), and when the spring wind picks up and shakes the blossoming cherry trees, the lake is covered with petals as if it were blooming.

 

Have a nice day :-)

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16 mars 2025

Les lutins des bois et le printemps

Quand les lutins des bois commencent à sortir de la forêt, c'est que le printemps approche!

Bon dimanche :-)

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15 mars 2025

La Fête des Neiges est annulée

(english below) Le redoux a pris de l'ampleur de manière invraisemblable, faisant monter la température et fondre à toute vitesse la neige accumulée ces dernières semaines durant les trois grosses tempêtes successives. De plus, on nous annonce de la pluie pour dimanche, en provenance d'un gigantesque système météo (de 1000 km de long et 400 km de large) qui traverse les états-unis du sud-ouest au nord-ouest.

(désolée pour les règles de l'orthographe, mais je ne mets pas de majuscules à états-unis actuellement. J'espère que ce pays, qui avait été un ami du Canada dans le passé, reviendra à la raison bientôt, et retrouvera alors ses lettres majuscules dans mes écrits !))

Le résultat ne s'est pas fait attendre, et quand nos petits patineurs "artistiques" sont entrés dans la cuisine ce matin, Qannik a annoncé :

- Ça y est, ils ont dit que la Fête des Neiges est définitivement annulée.

- Oh, mes chéris, je suis désolée. Vous devez être bien déçus après tout le mal que vous vous étiez donné pour vous entraîner, a gentiment répondu Nirlik, qui était en train de recopier des recettes traditionnelles qu'elle a modifié pour les faire avec son Air Fryer.

- Oui, on est très déçus. Mais je crois qu'un chocolat chaud et des brioches nous aideraient beaucoup à ne plus être aussi déçus ! a répondu Andréa.

Nirlik a éclaté de rire.

- Tu ne perds jamais le nord, petite coquine ! Installez-vous, tous les deux, je vais vous servir ça tout de suite !!

Ainsi se termine la fulgurante et courte carrière de nos deux jeunes patineurs artistiques !

 

Bonne journée :-)

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The milder weather has gained incredible momentum, raising temperatures and rapidly melting the snow accumulated in recent weeks during three major storms in a row. What's more, rain is forecast for Sunday, coming from a gigantic weather system (1,000 km long and 400 km wide) that's crossing the united states from southwest to northwest.
(Sorry for the spelling errors, but I'm not capitalizing "united states" right now. I hope that this country, which had been a friend of Canada in the past, will come to its senses soon, and will then find its capital letters in my writings!)
The results were immediate, and when our little "figure" skaters entered the kitchen this morning, Qannik announced:
- That's it, they said the Snow Festival is definitely canceled.
- Oh, my darlings, I'm sorry. You must be very disappointed after all the trouble you've gone to training, Nirlik kindly replied, who was copying traditional recipes and modifying them to make them with her Air Fryer.
- Yes, we are very disappointed. But I think a hot chocolate and some brioches would really help us not be so disappointed anymore! Andrea replied.
Nirlik burst out laughing.
- You never lose your bearings, you little minx! Both of you, sit down, I'll serve you some right away!!

And so ends the dazzling but short careers of our two young figure skaters!
Have a nice day :-)
♥♥♥

13 mars 2025

Bénédicte et Benjamin - On est en mars

(english below) Le "B & B" que tient la mère de Bénédicte et Benjamin est tout près du lac qui est actuellement gelé, bien sûr. Hier, profitant d'une exceptionnelle journée ensoleillée, leur mère les a autorisés à aller y patiner sans parka, en ne portant qu'une écharpe et des gants, ainsi que de quoi se protéger les oreilles des courants d'air qui soufflent sur la surface glacée.

Après s'être amusés pendant plus d'une heure à se poursuivre et faire des concours de vitesse sur la glace, ils ont décidé de rentrer car leurs petits estomacs criaient famine en pensant au bon goûter qui les attendait à la maison.

Ils se sont assis sur les planches pour déchausser leurs patins, en profitant pour jouer à se chiper mutuellement leurs bottes pour les jeter plus loin et à se bousculer en riant. Une fois qu'ils eurent enfin fini de se rechausser, ils avaient très chaud et Benjamin s'est écrié :

- Oh, et puis zut, Maman a beau dire qu'il faut rester couverts jusqu'à ce que le vrai beau temps s'installe, moi je trouve que cette écharpe m'ennuie, j'ai le cou bouillant, alors je l'enlève tout de suite.

- Arrête ! Tu sais bien ce que Maman répète tous les ans jusqu'à ce qu'il fasse assez chaud : "en avril ne te découvre pas d'un fil".

- Oui, mais justement, on n'est pas en avril, on est en mars, alors il n'y aura pas de problème ! répond Benjamin avec logique.... 

Bonne journée :-)

♥♥♥

(les gants, bonnet, pulls sont tricotés maison, et le logo de notre club de hockey national a été numérisé par mes soins puis brodé à la machine, découpé et appliqué. Le protège oreille est également fabriqué maison. Les jolies écharpes et les superbes patins à glaces de hockey et de figure, copies identiques de vrais, sont de Maplelea).

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The B&B run by Bénédicte and Benjamin's mother is very close to the lake, which is currently frozen, of course. Yesterday, taking advantage of an exceptionally sunny day, their mother allowed them to go skating there without a parka, wearing only a scarf and gloves, as well as something to protect their ears from the drafts blowing across the icy surface.
After having fun for over an hour chasing each other and competing in speed contests on the ice, they decided to go home because their little stomachs were crying out for food at the thought of the delicious snack waiting for them back home.
They sat on the boards to take off their skates, taking the opportunity to playfully steal each other's boots to throw them further, and jostling each other while laughing. Once they had finally finished putting their shoes back on, they were very hot, and Benjamin exclaimed:
- Oh, what the hell! Mom says we should stay covered up until the weather really gets nice, but I find this scarf annoying. My neck is boiling, so I'm taking it off right away.
- Stop it! You know what Mom says every year until it gets warm enough: "In April, don't take off a single thread of your clothing.
- Yes, but it's not April, it's March, so there won't be any problem! Benjamin replies logically...

This is a play on words because there is a French proverb that says: 
"en avril, 
ne te découvre pas d'un fil,
en mai,
fais ce qu'il te plait"
that is to say :
"In April,
don't take off your hat,
in May,
do what you please."

Have a nice day :-)
♥♥♥

(The gloves, hat, and sweaters are homemade, and the logo of our national hockey club was digitized by me, then machine-embroidered, cut out, and applied. The ear muff is also homemade. The pretty scarves and the superb hockey and figure skates, identical copies of the real thing, are from Maplelea).

11 mars 2025

Lutins des bois, luge, traineau, toboggan, etc

(english below) Comment s'amusent les jeunes lutins des bois en hiver ?

Exactement comme tous les enfants du monde quand il y a de la neige, qu'ils soient lutins, humains ou autre*** : ils s'amusent à glisser.

Ici, ils le font sur ce qui est appelé un toboggan.

Peut-être êtes-vous comme c'était mon cas, un peu mélangé(e) entre les mots luge, traîneau, toboggan, bobsleigh, etc.

 

La différence est majeure :

 

- le traineau, c'est ceci :

Comme son nom l'indique, il doit être "trainé" (tracté) par quelqu'un ou quelque chose (humain, chien, engin motorisé, etc).

C'est différent de la luge, du toboggan ou du bobsleigh sur lesquels on s'assoit pour se laisser glisser sur une pente.

 

- la luge, c'est ceci : 

- le toboggan, c'est cela :

 

et c'est l'ancêtre du bobsleigh, qui, lui, possède un frein et une commande de direction :

 

En ce qui concerne les lutins des bois, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont intrépides, parce que, contrairement au bobsleigh ci-dessus, il n'y a pas de frein sur leur toboggan !

Mais cela ne nous étonnera pas de ces adorables coquins-là !

Bonne journée :-)

♥♥♥

*** lutin, humain, ou autre ; le terme "autre" étant laissé à votre discrétion (extra-terrestre y compris !!).

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How do young wood elves have fun in winter?
Exactly like all children in the world when there is snow, whether they are elves, humans or other***: they have fun sliding.
Here, they do it on what is called a toboggan.
Maybe you are like me, a little confused between the words luge, sled, toboggan, bobsleigh, etc.
The difference is major:
- the sled is this: 


It must be pulled  by someone or something (human, dog, motorized vehicle, etc.).
It is different from the luge, the toboggan or the bobsleigh on which we sit to slide down a slope.
- the luge is this:


- the toboggan is this:


and it is the ancestor of the bobsleigh, which has a brake and a steering control:


As for the wood elves, the least we can say is that they are intrepid, because, unlike the bobsleigh above, there is no brake on their slide!
But that will not surprise us from these adorable rascals!

Have a nice day :-)
♥♥♥
*** elf, human, or other; the term "other" is left to your discretion (extraterrestrial included!!).

10 mars 2025

Entrainement à ne pas rire et "semaine de relâche" vs spring break

(english below) Andréa a raconté à ses copains son problème de crise de fou-rire à chaque fois qu'elle s'approche de Qannik durant leurs répétitions de patinage pour le concours de la semaine prochaine.

Prune, qui était venue passer la journée avec sa copine Asiavik, a eu une idée : qu'Andréa s'habitue à regarder Qannik dans les yeux sans rigoler pendant qu'il lui dit des bêtises, un peu dans le genre de "je te tiens, tu me tiens, par la barbichette".

Asiavik a aussitôt téléphoné à Andréa pour lui suggérer cet "entrainement". 

Notre joyeuse luronne a trouvé l'idée intéressante et a promis de venir la mettre à exécution l'après-midi même pour profiter du redoux. Lorsqu'elle a annoncé sa décision à la table familiale durant le repas, Andy et Dédé ont dit qu'ils ne voulaient pas rater ça et qu'ils l'accompagneraient.

Voulant aussi assister à cet exercice qui risquait d'être fort drôle, Sikuaq a téléphoné à sa copine Clémentine, qui s'est empressée d'assurer qu'elle allait venir elle-aussi pour voir cet "entrainement à ne pas rire". Clémentine en ayant parlé à ses parents au moment de partir, afin de leur expliquer où elle se rendait, lorsque Clément et Cerise ont appris ça, ils ont sortis leurs patins du placard et sont partis avec elle.

Nous les voyons ici, en début d'après-midi, Andréa tentant de garder son sang-froid, encouragée par Asiavik et Prune, pendant que Qannik lui débite toutes les âneries possibles et imaginables qui lui passent par la tête.

C'est sans compter sur les garçons qui meurent d'envie de réussir à faire craquer Andréa et qui se mettent eux-aussi à dire blagues et bêtises.

Mais, croyez-le ou non, soutenue par ses copines filles, notre Andréa a réussi à tenir son sérieux.

Mais, décidant de s'amuser à son tour, elle s'est mise à faire des grimaces....

 .... et c'est finalement Qannik qui a craqué et éclaté de rire, faisant pousser un "oooooooh" de déception aux garçons !

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois que ces deux-là ont encore pas mal de travail devant eux pour réussir à faire leur démonstration de patinage artistique durant le concours de la fin de semaine !

 

Heureusement, c'est la semaine du "spring break" qui commence, comme les anglophones appellent cette unique semaine de vacances scolaires entre la reprise de janvier et les vacances d'été (hormis les 5 jours pour Pâques) et qu'ils vont pouvoir s'entraîner "sérieusement" (hum.... entre deux crises de fou rire peut-être ?!). 

Au Québec, on dit "semaine de relâche", une expression que je trouve très laide par sa "lourdeur"." Je me demande pourquoi les québécois ont préféré ça à "pause de printemps" (traduction littérale de spring break) ou "vacances de printemps" (comme en France) lorsqu'ils ont instauré cette semaine de congés scolaires en 1979 (voir ICI).

Et encore, je ne vous l'écris pas avec l'accent québécois, comme le prononceraient Mme Tremblay ou son frère Sébastien  : "eul's'main' d'r'lâche' ....... avec son  qui se prononce quasiment "AO" !! 

 

Pour en revenir à Andréa et Qannik, nos petits amis ne vont pas avoir une très belle météo pour cette semaine, avec un fort redoux brutal avec pluie de 24 h qui risque de massacrer définitivement la patinoire. Ça tombe mal et j'ai bien peur que la Fête des Neiges de leur village ne soit annulée samedi prochain ; dommage car on redescendra à -7° la semaine qui s'en suivra. 

Dans ce cas, ça leur laissera une année de plus pour s'entraîner (sérieusement ?!), s'ils ne changent pas d'idée d'ici là !

 

Bonne journée :-)

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Andréa told her friends about her problem of bursting into fits of laughter every time she approached Qannik during their skating rehearsals for next week's competition.
Prune, who had come to spend the day with her friend Asiavik, had an idea: that Andréa get used to looking Qannik in the eye without laughing while he sats stupid things to her, a bit like "I've got you, you've got me, by the goatee".
Asiavik immediately called Andréa to suggest this "training".
Our cheerful little girl found the idea interesting and promised to come and put it into practice that very afternoon to take advantage of the thaw.. When she announced her decision at the family table during dinner, Andy and Dédé said that they didn't want to miss it and that they would accompany her. 
Also wanting to attend this exercise that was likely to be very funny, Sikuaq called his friend Clémentine, who hastened to assure that she would also come to see this "training in not laughing". 
Clémentine having spoken to her parents about it when leaving, in order to explain to them where she was going, when Clément and Cerise heared this, they took their skates out of the closet and left with her.
We see all them here, early in the afternoon, Andréa trying to keep her cool, encouraged by Asiavik and Prune, while Qannik tells her all the possible and imaginable nonsense that comes into his head.
That's without counting on the boys who are dying to succeed in making Andréa crack and who also start telling jokes and nonsense.
But, believe it or not, supported by her girl friends, our Andréa managed to keep a straight face.
But, deciding to have some fun in turn, she starts making faces... and it was finally Qannik who cracks and burst out laughing, making the boys let out an "oooooooh" of disappointment!
I don't know what you think, but I think these two still have a lot of work ahead of them to succeed in giving their figure skating demonstration during the weekend competition!
Fortunately, it's the start of spring break, and they'll be able to train "seriously" (hum... between two fits of laughter perhaps?!).
To get back to Andréa and Qannik, our little friends are not going to have very good weather this week, with a brutal 24-hour big thaw with rain that risks permanently destroying the ice rink. It's bad timing and I'm afraid that the Snow Festival in their village will be cancelled next Saturday; too bad because we will go back down to -7°C the following week.
In this case, it will give them one more year to train (seriously?!), if they don't change their minds by then!

9 mars 2025

Andréa et Qannik : crise de fou rire sur la glace

(english below) Le week-end prochain aura lieu la Fêtes des Neiges dans le village, avec les activités traditionnelles de ces fêtes-là : football et hockey sur neige, concours de sculpture sur glace, concours de glissade en luge, concours de patin à glace de vitesse, et de patin à glace "artistique", de tir à la corde, etc. Tous ces jeux existants successivement pour enfants, pour adolescents et pour adultes.

Andréa et Qanik ont décidé de participer au concours de patinage artistique pour enfants. Et ils s'entrainent fort : tous les jours en rentrant de l'école, Nirlik les fait travailler pendant une demi-heure avant qu'ils aillent faire leurs devoirs. Il faut expliquer que Nirlik adore patiner et qu'elle se débrouille fort bien. 

Et ça fonctionne, les deux enfants ont mis au point un petit programme d'une minute trente, le temps réglementaire pour le concours de la fête. 

Comme musique, ils ont choisi un extrait de "La berceuse d'Ahtohallan" de la Reine des Neige 2 (écouter ICI ).

Aujourd'hui, Nirlik a appris à Andréa a faire une belle arabesque pour rejoindre la main tendue de Qannik.

Mais Andréa se met à penser tout d'un coup à quelque chose de drôle et rate la main de son partenaire.

- Allez, tu n'as plus qu'à recommencer tout ce mouvement-là ! s'écrie Nirlik.

Obéissante et volontaire, Andréa recommence. C'est qu'elle veut absolument qu'ils remportent un prix.

Le problème est que Qannik la regarde droit dans les yeux quand elle s'approche de lui et qu'elle éclate de rire.... et se casse la figure.

Elle se roule sur la glace, ne pouvant plus arrêter sa crise de fou-rire et entrainant Qannik à en fait autant, bien qu'il ait encore gardé la pose.

- OK, je crois que c'est assez pour aujourd'hui, on reprendra demain !! s'écrie Nirlik gagnée à son tour par le rire communicatif des deux enfants.

Photos réalisées sans trucage

(Vous avez le droit de rire, ils ne se vexeront pas !)

Bonne journée :-)

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Next weekend will be the Snow Festival in the village, with the traditional activities of these festivals: football and snow hockey, ice sculpture competition, sledding competition, speed skating competition, "artistic" ice skating, tug-of-war, etc. All these games exist successively for children, for teenagers and for adults.
Andrea and Qanik have decided to participate in the children's figure skating competition. And they train hard: every day when they come home from school, Nirlik makes them work for half an hour before they go to do their homework. It must be explained that Nirlik loves skating and that she does very well.
And it works, the two children have developed a little program of one minute and a half, the regulation time for the festival competition.
As music, they chose an excerpt from "Ahtohallan's Lullaby" from Frozen 2.
Today, Nirlik taught Andrea how to do a beautiful arabesque to reach Qannik's outstretched hand.
But Andrea suddenly starts thinking of something funny and misses her partner's hand.
- Come on, you just have to do that whole movement again! Nirlik shouts.
Obedient and willing, Andrea starts again. She absolutely wants them to win a prize.
The problem is that Qannik looks her straight in the eye when she approaches him and she bursts out laughing... and falls on her back.
She rolls around on the ice, unable to stop her fit of laughter so much so that Qannik does the same, although he has still kept the pose.
- OK, I think that's enough for today, we'll start again tomorrow!! Nirlik exclaims, won over in turn by the infectious laughter of the two children.
(You have the right to laugh, they won't be offended!)

Photos taken without trickery.

8 mars 2025

Journée des droits de la femme !

8 mars 2025

Nirlik - la discussion avec Saïla, et les romones de croissant de Pimniq !

(english below) Ce matin à l'école, avant de sortir jouer avec leurs camarades pour la récréation, Pimniq, Cerise et Dédé ont été chargés de ranger les crayons qui jonchaient la table.

Bien entendu, il leur a parlé de la visite du cousin Ivik.

- Il est grand comme un géant, leur explique-t-il en levant les bras au ciel.

- Il a expliqué que c'était parce que le docteur lui a fait manger beaucoup trop de romones de croissant qu'il est devenu un géant.

- C'est quelle partie des croissants ? s'étonne Dédé qui n'a jamais entendu ses parents prononcer ce mot-là quand il y a des croissants au petit-déjeuner sur la table familiale.

- Je ne sais pas ; c'est peut-être les coins des croissants. Je vais demander à Maman.

 - Moi, je crois que c'est le milieu des croissants, parce que c'est le meilleur. Surtout avec de la confiture de fraise dessus, déclare Cerise.

Sautons maintenant quelques heures de cette journée. 

Après que les enfants soient revenus de leur journée d'école, qu'ils aient pris leur goûter et qu'ils soient partis faire leurs devoirs dans leurs chambres, Nirlik a commencé à préparer le souper en repensant à sa conversation du matin avec Saïla.

Elle s'était servi un autre petit café et avait longuement parlé avec sa jumelle, lui expliquant tout ce qu'Ivik lui avait raconté sur leurs parents et le village.

Et aussi sur l'histoire du rendez-vous. Saïla avait été un peu déçue que sa sœur n'ait pas été dans l'embarras avec cette histoire de faux rendez-vous avec le cousin Ivik, elle avait bien espéré pouvoir la taquiner avec ça. Mais elle avait vite rebondi et bien rigolé de l'analyse qu'il avait faite de la différence entre les tempéraments des deux jumelles.

 - J'avais quand même pourtant bien cru que tu en pinçais vraiment pour lui ; tu m'as bien eue pour le coup. Mais ça m'avait étonnée de toi, parce que tu étais tellement sage ! Et surtout que ne t'intéressais pas aux garçons, c'était une vraie galère pour réussir à te faire sortir avec nous tous, lui avait-elle dit en la taquinant.

Nirlik avait ri.

- Je sais, tu me disais même que je finirais bonne sœur si je continuais ! Mais de ton côté, tu t'y intéressais suffisamment pour nous deux sans que j'aie à m'en mêler !! Et quand tu en avais marre des garçons, tu me les envoyais en me faisant passer pour toi ; tu exagérais avec ces pauvres gars, tu leur brisais le cœur les uns après les autres quand je leur expliquais que je n'étais que ta jumelle !

- C'était le temps de s'amuser, on était jeunes et libres, il fallait le faire avant de nous caser ; et on aurait dit que le fait que je sois en fauteuil roulant les rendait pots de colle, alors il fallait bien que je m'en débarrasse quand je ne voulais plus d'eux !! Mais toi, ça ne t'intéressait pas, tu n'en avais que pour tes études et tes révisions. Pourtant, dieu sait que j'ai essayé de t'entrainer à t'amuser !

- Je n'ai jamais eu autant de facilités que toi pour étudier. Pour réussir mon diplôme de sage-femme, j'y passais souvent toutes mes soirées ; et puis il y avait les stages en hôpital qui étaient bien fatigants. Alors que toi, tu as toujours tout appris sans te forcer, tu retenais tout dès la première lecture et tu réussissais à obtenir les meilleures notes sans effort. Tu as ensuite passé ton diplôme en environnement les deux doigts dans le nez tout en sortant presque tous les soirs, et je suis même certaine que tu as continué pendant ta maîtrise.

- Eh oui ma grande, j'ai vécu à 100 à l'heure ! J'en ai profité à fond, et ainsi je n'ai aucun regret de ma jeunesse. Et toi ?

- Aucun non plus. Je crois que j'attendais patiemment que le bonheur entre dans ma vie, et j'ai exactement la vie parfaite, meilleure encore que celle dont j'aurais pu rêver quand on était jeunes.

- Je sais, tu as l'air tellement heureuse avec ta mini colonie de vacances et ton mari ! Moi, je m'ennuierais à mourir dans ta ferme, mais je sais que ça te correspond bien et je suis heureuse pour toi.

- Merci sœurette. Moi aussi je suis heureuse pour toi, tu adores ton boulot, et vous faites un tel trio complice avec Nathan et Yvonnick. Maintenant, j'ai bien hâte de vous voir en quatuor, vous allez être mignons à croquer. Comment se porte le bébé ? Pas trop remuant ? Et tes exercices, tu les fais bien pour être en forme pour l'accouchement ?

Là, les jumelles s'étaient mises à parler de la future naissance, puis elles avaient raccroché. 

Nirlik sourit encore de leurs joyeuses confidences du matin et continue à nettoyer et séparer les fleurettes des brocolis.

L'arrivée de Pimniq interrompt le fil de ses pensées.

- Dis M'man, je peux te demander quelque chose ?

- Bien sûr mon petit phoque, qu'est-ce que c'est ?

- Voilà : le cousin Ivik, il a dit que le docteur lui avait fait manger trop romones de croissant et que c'est ça qui avait fait qu'il était devenu un géant.

Après un instant d'hésitation, Nirlik comprend que le petit veut parler des hormones de croissance qui avaient été administrées à Ivik quand le pédiatre avait trouvé qu'il ne se développait pas suffisamment.

- Oui, c'est vrai, c'est pour ça qu'il est devenu très grand. Mais il n'est pas un géant quand même !

- Il est quand même un peu géant, je trouve, moi. Alors je voudrais savoir si tu peux me faire manger des croissants pour que je grandisse plus vite. Ou au moins, les romones des croissants si tu ne veux pas que je mange trop de croissants entiers. Mais je ne veux pas trop en manger, hein ? Je veux seulement devenir très vite aussi grand que papa, mais pas aussi grand que cousin Ivik. 

Nirlik ne veut pas vexer le petit et lui répond :

- Tu sais, ce traitement-là, il ne se prend pas en mangeant les croissants avec la bouche. Non, ce sont des piqûres qu'il faut faire, et des grosses piqûres qui font mal. 

Pimniq reste sans voix pendant un instant : dans sa petite tête, il imagine la taille de l'aiguille et de la seringue nécessaires pour injecter un morceau de croissant !

- Oh, si c'est comme ça, alors, je n'en veux pas ! dit-il en tournant rapidement les talons.

Pour bien lui couper son idée d'hormones de croissance à tout jamais, Nirlik insiste en lui proposant gentiment :

- Si tu veux, on pourra en parler au docteur quand on le reverra.

Le petit Pimniq accélère le pas comme s'il y avait urgence.

- Non non ! Merci M'man, je dois retourner dans ma chambre, je n'ai pas fini d'écrire les chiffres sur mon devoir !

Bonne journée :-)

♥♥♥

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This morning at school, before going out to play with their friends for recess, Pimniq, Cerise and Dédé were tasked with tidying up the pencils that were strewn across the table.
Of course, Pinmiq told them about cousin Ivik's visit.
- He's as big as a giant," he explained, raising his arms to the sky.
He explained that it was because the doctor made him eat way too many romones of croissant that he became a giant.
(child's word: growth hormones is said "hormones de croissance" in French; the child understood "romones of croissant". The pastry croissant, he knows, but the word "romones" does not exist, so he does not know what part of a croissant it could be)
 -What part of the croissants are they? wondered Dédé, who had never heard his parents say that word when there were croissants on the family table for breakfast.
- I don't know; maybe it's the corners of the croissants. I'll ask Mom.
 -I think it's the middle of the croissants, because they're the best. Especially with strawberry jam on them, declared Cerise.
Let's skip ahead a few hours of that day.
After the kids came back from their school day, had their snacks, and went to their rooms to do their homework, Nirlik started making dinner, thinking back to her morning conversation with Saïla.
She had poured herself another cup of coffee and talked at length with her twin, explaining everything Ivik had told her about their parents and the village.
And also about the story of the date. Saïla had been a little disappointed that her sister hadn't been embarrassed by this story of a fake date with cousin Ivik, she had hoped to be able to tease her about it. But she had quickly bounced back and laughed a lot at their cousin's analysis of the difference between the twins' temperaments.
- I still thought you really had a crush on him; you really got me there. But I was surprised, because you were so wise! And especially since you weren't interested in boys, it was a real struggle to get you to go out with all of us, she had told her teasingly.
Nirlik had laughed.
- I know, you even told me that I would end up a nun if I continued! But on your side, you were interested by boys enough for both of us without me having to get involved!! And when you were fed up with boys, you sent them to me by pretending I was you; you exaggerated with these poor guys, you broke their hearts one after the other when I explained to them that I was only your twin!
- It was time to have fun, we were young and free, we had to do it before settling down; and it seemed like the fact that I was in a wheelchair made them clingy, so I had to get rid of them when I didn't want them anymore!! But you, you weren't interested by them, you only had your studies and revisions in your mind. And yet, God knows I tried to train you to have fun!
- I never had as much ease as you in studying. To succeed in my midwifery diploma, I often spent all my evenings there; and then there were the hospital internships which were very tiring. While you, you always learned everything without forcing yourself, you remembered everything from the first reading and you managed to get the best grades without effort. You then passed your diploma in environment with two fingers in your nose while going out almost every evening, and I'm even sure that you continued during your master's degree.
- Yes, my dear, I lived life in the fast lane! I made the most of it, and so I have no regrets about my youth. And you?
- None either. I think I was patiently waiting for happiness to come into my life, and I have exactly the perfect life, even better than the one I could have dreamed of when we were young.
- I know, you seem so happy with your mini summer camp at home and your husband! I would be bored to death on your farm, but I know that it suits you well and I am happy for you.
- Thanks, sister. I am happy for you too, you love your job, and you make such a good trio with Nathan and Yvonnick. Now, I can't wait to see you as a quartet, you're going to be so cute. How is the baby? Not too restless? And your exercises, are you doing them well to be in shape for the birth?
There, the twins had started talking about the future birth, then they had hung up.
Nirlik still smiles at their joyful confidences of the morning and continues to clean and separate the broccoli florets.
The arrival of Pimniq interrupts his train of thought.
- Say Mom, can I ask you something?
- Of course my little seal, what is it?
- Here: cousin Ivik, he said that the doctor had made him eat too many romones of croissant and that's what had made him become a giant.
After a moment's hesitation, Nirlik understands that the little boy wants to talk about the growth hormones that had been administered to Ivik when the pediatrician had found that he was not developing sufficiently.

- Yes, that's true, that's why he has become very tall. But he's not a giant after all!
- He's still a bit of a giant, I think. So I would like to know if you can make me eat croissants so that I grow faster. 
Nirlik doesn't want to upset the little boy and answers him:
- You know, that treatment isn't taken by eating the croissants with your mouth. No, they are injections that need to be given, and big injections that hurt.
Pimniq is speechless for a moment: in his little head, he imagines the size of the needle and syringe needed to inject a piece of croissant!
- Oh, if that's how it is, then I don't want it! he says, quickly turning on his heels.
To cut him off from his idea of ​​growth hormones forever, Nirlik insists by offering him kindly:
- If you want, we can talk to the doctor about it when we see him again.
Little Pimniq quickens his pace as if it were an emergency.
- No no! Thanks Mom, I have to go back to my room, I haven't finished writing the numbers on my homework!

Have a nice day :-)
♥♥♥

7 mars 2025

Nirlik - Ivik évoque des souvenirs...!

(english below) Le lendemain matin de l'arrivée du cousin Ivik, tout le monde s'est retrouvé pour le petit-déjeuner avant que les cinq enfants ne s'en aillent rejoindre le bus scolaire et que le calme revienne autour de la table encombrée.

- Quel silence tout d'un coup ! déclare Ivik en riant.

- En effet, chaque matin, quand ils s'en vont ensemble à l'école, j'ai l'impression que c'est le calme après la tempête, répond Nirlik avec humour.

Nilaq s'excuse :

- Je finis mes œufs et je file. Je suis désolé de ne pas rester plus longtemps à discuter avec toi Ivik, mais j'ai rendez-vous dans 10 minutes avec un acheteur potentiel pour un poulain. 

- C'est bien normal Nilaq, tu as une ferme à faire tourner pour ta famille et ça passe avant tout.

- Et puis, tu sais, Ivik a neuf ans de retard de sa vie et de celle de notre village à me raconter avant la fin de son petit-déjeuner, alors il ne va pas s'ennuyer ! ajoute Nirlik en plaisantant.

Nilaq termine son repas et embrasse tendrement sa femme avant de sortir.

Nirlik apporte la cafetière et remplit les tasses, puis Ivik et elle se mettent à parler du village. Il lui explique les derniers changements qui y ont eu lieu, son travail de professeur de physique-chimie à l'école secondaire durant la semaine, et aussi de son job d'animateur sportif pour les jeunes au centre communautaire le week-end, ce qui l'amène à descendre de temps en temps à Montréal pour la coordination avec deux associations sportives qui lui permettent d'obtenir des fonds pour l'équipement dont ils manquent cruellement là-haut.

Puis Nirlik lui pose des questions sur ses parents, lui expliquant que sa mère refuse toujours de quitter le village pour venir les visiter à la ferme.

 - Ta mère est toujours aussi fâchée après Saïla et toi parce que vous n'êtes pas revenues vivre au Nunavik après vos études ; mais tu sais, je crois qu'elle aime jouer à ça, parce que ça lui donne une impression de force vis-à-vis de vous deux, comme une emprise à distance. Il vaut mieux que tu ne prennes pas ombrage de son attitude. C'est aussi une manière pour elle de justifier le fait qu'elle ne veut pas bouger de chez elle et qu'elle est heureuse ainsi. Tu sais, elle parle souvent de vous deux avec fierté, même si elle ne te l'avouera jamais, ni à toi ni à ta sœur ; il faut l'entendre raconter que tu as un élevage de chevaux de course dans le sud et que ta sœur travaille pour le climat international !

Nirlik éclate de rire.

- Elle exagère : on n'élève pas des chevaux de course ici, mais des chevaux de selle et des chiens ! À qui raconte-t-elle ça ?

- Aux touristes ! Elle a beau vous faire la tête, elle est fière de toi et de Saïla.

- Attends Ivik. Au sujet de Saïla justement, il faut que je te dise quelque chose. Tu te souviens lorsque nous étions à l'université et que nous sortions tous les trois, ou parfois toi avec Saïla. 

- Bien sûr ! On a passé des super moments, confirme Ivik.

- Bon, eh bien, je dois t'avouer quelque chose. À l'époque, j'espérais que ça collerait entre vous deux, Saïla et toi.. Alors, j'essayais de la pousser vers toi. Pour y arriver, je lui ai même fait croire que j'en pinçais pour toi, parce que je connaissais son esprit de compétition ! Alors, voilà : la semaine qui a précédé la remise des diplômes, comme je savais que nous allions partir et peut-être bien ne plus te revoir avant un bon moment, c'est moi qui t'ai écrit un mot pour te donner un rendez-vous là où vous vous retrouviez habituellement tous les deux, au garage de l'université, et j'ai signé du nom de ma sœur (revoir ICI) ; mais je n'ai jamais réussi à la convaincre de se rendre là, alors mon plan a raté ! 

Ivik se met à rire et rétorque :

- J'ai toujours su que c'était toi qui l'avait écrit, parce que même si vous aviez la même écriture, crois-moi que quand Saïla m'envoyait un mot pour me fixer un rendez-vous, c'était nettement plus autoritaire et impératif que ce que tu avais écrit, pour ne pas dire impérieux même !

Nirlik est stupéfaite.

- Mais alors, qu'as-tu pensé ? 

- Je savais que tu essayais de me caser avec ta sœur, alors j'ai tout simplement trouvé ça adorable de ta part ! Bon, je t'avoue que je suis quand même allé au point de rendez-vous, parce que j'aimais beaucoup Saïla, mais je n'ai pas attendu pendant une demi-heure comme je devais le faire à chaque fois, parce qu'elle était toujours en retard. D'ailleurs, je n'ai jamais su si c'était pour me faire marcher ou bien parce qu'elle n'avait aucune notion de l'heure !!!

Nirlik éclate de rire.

- Avec elle, je crois que c'est un peu des deux !

Ivik regarde sa montre et dit qu'il faut qu'il parte maintenant pour retourner à Montréal, sinon il risque de rater l'avion qui doit le ramener au Nunavik.

Nirlik se lève de sa chaise et pouffe de rire.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? demande son cousin.

- C'est de savoir que je vais dire tout à l'heure à ma sœur que tu savais très bien que ça ne pouvait pas être elle qui avait écrit ce mot pour le rendez-vous, et pourquoi !

Un peu plus tard, juste avant d'appeler Saïla, Nirlik s'est assise et a repensé à cette époque où elles étaient l'une et l'autre deux étudiantes insouciantes et rieuses, Saïla toujours tout feu tout flamme, dynamique et prête à tout pour croquer dans la vie sans en perdre une miette, comme si elle voulait dépasser son handicap de toute son énergie. Et elle, Nirlik, plus pondérée et raisonnable, mais malgré tout toujours prête à la suivre, ainsi que cela avait été depuis leur petite enfance. "Que de bêtises avons-nous faites toutes les deux, surtout avec les idées farfelues de Saïla", se dit-elle en souriant à l'évocation de certains souvenirs qui leur avaient valu de nombreuses punitions ! 

Puis elle saisit son téléphone et compose le numéro de sa jumelle en riant à l'avance.

- À nous deux, sœurette, j'ai quelque chose à te raconter au sujet de ton mémorable caractère, très reconnaissable, même quand tu écris !!!! 

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

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The morning after cousin Ivik's arrival, everyone gathered for breakfast before the five children went to join the school bus and calm returned around the cluttered table.
- What a silence all of a sudden! Ivik says with a laugh.
- Indeed, every morning, when they go to school together, I feel like it's the calm after the storm, Nirlik replies with humor.
Nilaq apologizes:
- I'll finish my eggs and I'm off. I'm sorry I can't stay longer to chat with you Ivik, but I have an appointment in 10 minutes with a potential buyer for a foal.
- That's quite normal Nilaq, you have a farm to run for your family and that comes first.
- And then, you know, Ivik has nine years of his life and that of our village to tell me before the end of his breakfast, so he won't be bored! Nirlik adds jokingly.
Nilaq finishes his meal and tenderly kisses his wife before going out.
Nirlik brings the coffee maker and fills the cups, then Ivik and she start talking about the village. He explains to her the recent changes that have taken place there, his work as a physics and chemistry teacher at the high school during the week, and also his job as a sports animator for young people at the community center on the weekends, which leads him to go down to Montreal from time to time to coordinate with two sports associations that allow him to obtain funds for the equipment that they sorely lack up there.
Then Nirlik asks him questions about his parents, explaining to him that her mother always refuses to leave the village to come and visit them on the farm.
- Your mother is still angry with you and Saïla because you didn't come back to live in Nunavik after your studies; but you know, I think she likes to play at it, because it gives her an impression of strength towards you two, like a hold from a distance. It's better that you don't take offense at her attitude. It's also a way for her to justify the fact that she doesn't want to move from her home and that she's happy like that. You know, she often talks about you two with pride, even if she'll never admit it to you or your sister; you should hear her say that you have a racehorse farm in the south and that your sister works for the international climate!
Nirlik bursts out laughing.
- She's exaggerating: they don't breed racehorses here, but saddle horses and dogs! Who is she telling that to?
- The tourists! She may be giving you the cold shoulder, but she's proud of you and Saïla.
- Wait, Ivik. About Saïla, I have to tell you something. Remember when we were at university and the three of us went out, or sometimes you and Saïla.
- Of course! We had a great time, Ivik confirms.
- Well, I have to tell you something. At the time, I hoped that you two would get along, Saïla and you. So, I tried to push her towards you. To do that, I even made her believe that I had a crush on you, because I knew how competitive she was! So, here it is: the week before graduation, since I knew we were going to leave and maybe not see you again for a while, I was the one who wrote you a note to make an appointment where you two usually met, at the university garage, and I signed my sister's name (see HERE); but I never managed to convince her to go there, so my plan failed!
Ivik starts laughing and retorts:
- I always knew it was you who wrote it, because even if you had the same handwriting, believe me, when Saïla sent me notes to make an appointment, it was much more authoritarian and imperative than what you had written, not to say imperious even!
Nirlik is stunned.
- But then, what did you think?
- I knew you were trying to set me up with your sister, so I just thought it was adorable of you! Well, I admit that I still went to the meeting point, because I really liked Saïla, but I didn't wait for half an hour like I had to do every time, because she was always late. Besides, I never knew if it was to make me walk or because she had no concept of time!!!
Nirlik bursts out laughing.
- With her, I think it's a bit of both!
Ivik looks at his watch and says that he has to leave now to go back to Montreal, otherwise he risks missing the plane that is supposed to take him back to Nunavik.
Nirlik gets up from his chair and laughs.
- What are you laughing at? asks her cousin.
- It's knowing that I'm going to tell my sister that you knew very well that it couldn't have been her who had written that note for the appointment, and why!

5 mars 2025

Nirlik et le cousin Ivik

(english below) Cet après-midi, Nirlik avait décidé de préparer ses fameuses délicieuses brioches à la cannelle pour les enfants qui allaient sans doute être affamés en rentrant de l'école. La dernière fournée cuisait dans le four lorsqu'elle entendit le moteur d'une voiture s'arrêter dans la cour de la ferme ; elle n'y prêta pas attention, se disant que c'était sans doute quelqu'un qui venait se renseigner sur la pension pour chevaux ou voir l'élevage de chiens de traineau.

Elle ne s'attendait pas à voir entrer Nilaq en bonne compagnie.

- Ma douce, regarde donc qui vient te rendre visite.

- Cousin Ivik !! Ça alors, on parlait justement de toi avec Saïla la semaine dernière.

Ivik se penche, ou plutôt se plie, vers sa cousine pour lui faire la bise. Un mètre quatre-vingt-dix-neuf contre un mètre soixante-dix l'y obligeant !

- Que fais-tu là. D'après les dernières nouvelles que j'avais eues, tu étais toujours au village, là-haut, demande Nirlik.

- J'avais un rendez-vous à Montréal ; j'y viens de temps en temps. Et je me suis dit que plutôt que remonter directement au Nunavik, j'allais venir te voir. Ta mère m'a dit que tu avais demandé de mes nouvelles dans ta dernière lettre, alors j'ai pensé que ça te ferait plaisir, répond Ivik de sa voie très grave.

- Nous en sommes ravis l'un et l'autre. Je vais enlever ma veste et je reviens. Installe-toi à la table qu'on puisse bavarder tranquillement autour d'un café, propose Nilaq.

- Merci infiniment de ton hospitalité Nilaq.

- C'est bien normal, tu es le cousin de Nirlik, donc nous sommes de la même famille et tu es ici chez toi.

Nilaq sort de la cuisine alors que les enfants y entraient, de retour de l'école. Nirlik fait les présentations de chacun.

- Ivik, voici Pinmmiq, Qannik, Skkuaq, Asiavik et Ukpik. Les enfants, voici votre grand cousin Ivik.

 - Pourquoi tu es si grand ? demande Qannik.

- Est-ce que tu es un géant ? ajoute le petit Pimniq.

Ivik se met à rire.

- Non, je ne suis pas un géant ! Voyez-vous, quand je suis né, j'étais tout petit, et je ne grandissais pas assez vite. Je sais, ça doit vous étonner ! Alors le médecin a décidé de me faire prendre un traitement appelé "hormones de croissance", ça fait grandir. Mais je crois qu'il a dû se tromper un peu dans la dose, vous ne pensez pas ? 

Les enfants ne savent pas trop quoi répondre à cette question. Malgré tout, au bout de quelques instants de réflexion, Asiavik déclare :

- C'est bien d'être grand comme ça, parce que tu peux attraper des choses qui sont très hautes.

- Et puis personne ne doit t'embêter, ajoute Qannik.

- Moi, je n'ai jamais vu des vêtements aussi grands que les tiens, complète Sikuaq.

Un peu plus tard, ils étaient tous installés à la table et Nirlik se réjouissait d'avoir préparé autant de brioches.

Le petit Pimniq s'était assis sur les genoux "du cousin géant" et il était très fier de trôner-là pendant que tout le monde posait plein de questions à Ivik qui y répondait de sa belle voix grave.

Ivik a dormi à la ferme ce soir ; il repartira pour le grand-nord demain, mais il reviendra désormais régulièrement voir ses cousins à chacun de ses voyages à Montréal.

 

Bonne journée :-)

♥♥♥

PS : le beau cousin Ivik est une poupée Masterpiece de Rosemarie Müller (comme les Wichtel) ; il mesure 54 cm.

This afternoon, Nirlik had decided to prepare her delicious cinnamon buns for the children who would undoubtedly be hungry when they got home from school. The last batch was cooking in the oven when she heard the engine of a car stop in the farmyard; she didn't pay it any attention, figuring that it was probably someone who had come to inquire about the horse boarding or to see the sled dog breeding.
She didn't expect to see Nilaq enter in good company.
- My sweet, look who's coming to visit you.
- Cousin Ivik!! Wow, we were just talking about you with Saïla last week.
Ivik leans over, or rather folds himself, towards his cousin to hug her : one meter ninety-nine against one meter seventy forcing him to!
- What are you doing here. According to the last news I had, you were still in the village, up there, asks Nirlik.
- I had an appointment in Montreal; I come there from time to time. And I thought that rather than going straight back to Nunavik, I would come and see you. Your mother told me that you had asked about me in your last letter, so I thought that would please you, answers Ivik in his very deep voice.
- We are both delighted. I will take off my jacket and come back. Sit at the table so we can chat quietly over a coffee, suggests Nilaq.
- Thank you very much for your hospitality Nilaq.
- That is quite normal, you are Nirlik's cousin, so we are from the same family and you are at home here.
Nilaq comes out of the kitchen as the children enter it, returning from school. Nirlik introduces everyone.
- Ivik, this is Pinmmiq, Qannik, Skkuaq, Asiavik and Ukpik. Children, this is your big cousin Ivik.
- Why are you so tall? Qannik asks.
- Are you a giant? adds little Pimniq.
Ivik starts laughing.
- No, I'm not a giant! You see, when I was born, I was very small, and I wasn't growing fast enough. I know, that must surprise you! So the doctor decided to give me a treatment called "growth hormones", it makes you grow. But I suppose he must have made a mistake in the dose, don't you think?
The children don't really know what to answer to this question. Nevertheless, after a few moments of reflection, Asiavik says:
- It's good to be tall like that, because you can catch things that are very high.
- And then no one must bother you, adds Qannik.
- I have never seen clothes as big as yours, Sikuaq completes.
A little later, they were all seated at the table and Nirlik was delighted to have prepared so many buns.
Little Pimniq had sat on the knees of "the giant cousin" and he was very proud to sit there while everyone asked lots of questions to Ivik who answered them in his beautiful deep voice.
Ivik slept at the farm tonight; he will leave again for the far north tomorrow, but he will now come back regularly to see his cousins ​​each of his trips to Montreal.

Have a nice day :-)
♥♥♥
PS: handsome cousin Ivik is a Masterpiece doll by Rosemarie Müller (like the Wichtels); he measures 54 cm.

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Mille et 1 passions, mon Mini Monde Magique
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Franco-Canadienne, photographe et auteure d'histoires (pour enfants de 6 à 106 ans, et plus !) illustrées de photos réalisées avec des poupées et des décors, vêtements, meubles et accessoires miniature divers, collectés au fil du temps ou réalisés de mes mains (couture, tricot, broderie, bois, carton, pâte polymère...) et parfois ajout de graphisme digital dans le post-traitement des photos.
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