(english below) Je pense qu'il est temps que je vous montre en détails le village où habitent les personnages de mes histoires. Ils vivent au sud-est Canada, dans un village que j'ai renommé "Val Fleuri" ; un bel endroit montagneux entre le Lac Fleuri et la Rivière aux Cerises, à proximité de Sherbrooke.
La vie y est assez calme, bien que des touristes viennent y passer quelques jours de vacances dans les deux B&B du village et à l'auberge, afin de profiter du lac durant l'été (un règlement municipal n'autorise l'accès à la petite plage du lac que pour les résidents du village, permanents ou temporaires) ainsi que du golf, ou encore des pistes de ski toutes proches durant l'hiver.
Voici une carte qui vous expliquera qui habite où.
Cliquez dessus pour l'agrandie afin de voir les détails, la boutique d'antiquité, tenue par la mère de Rémi, les B&B, celui tenu par la mère de Chloé et Zoé et celui de la mère de Bénédicte et Benjamin, le supermarché de la mère d'Amandine, l'école, le cabinet vétérinaire de la belle Calixe, la ferme de Nirlik, Nilaq et leurs cinq enfants en bas à gauche, et encore bien d'autres "curiosités locales" 😁
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )
Cette carte est non exhaustive et évoluera au fil du temps, car, comme dans tous les villages, il y a parfois du changement.
Une particularité est que les parents des élèves de l'école primaire ont tous décidé, en accord avec la directrice, que les enfants n'auraient pas de tablette avant l'âge de 8 ans (limitée par un contrôle parental, sans accès à internet), ni de téléphone avant l'âge de 14 ans. Ils ont également demandé à ce que les cours dispensés le soient le plus possible "à l'ancienne", tout en suivant le programme scolaire national bien sûr. On leur apprend à se servir d'un ordinateur à l'école, et ils ont accès à ceux de leurs parents sous le contrôle de ces derniers, mais c'est tout.
Ça semble fonctionner, car les enfants du village sortent et jouent dehors au lieu de rester sur leurs écrans comme beaucoup d'autres, et, de plus, leurs résultats scolaires sont excellents pour la majorité d'entre eux.
Mais bien sûr, ils ne sont pas beaucoup plus sages que les enfants qui vivent ailleurs, comme vous pouvez le voir régulièrement dans mes histoires !
Si vous vous demandez pourquoi le lac s'appelle 'le lac fleuri", c'est parce qu'il y a d'innombrables cerisiers sauvages dans cet endroit (d'où le nom de la rivière) et que lorsque le vent printanier se lève et qu'il secoue les cerisiers en fleurs, le lac se couvre de pétales comme s'il fleurissait.
Ces cerisiers sauvages, ou Prunus Virginiana, sont aussi appelés cerisiers de Virginie, cerisiers à grappes, ou encore "cerisiers des oiseaux". Voici leurs fleurs et leurs fruits :
On en fait un excellent vin pour l'apéritif (ICI).
Bonne journée :-)
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I think it's time I introduce you to the village where the characters you see living in my stories live.They live in southeastern Canada, in a village I renamed "Val Fleuri"; a beautiful mountainous spot between Lac Fleuri and Rivière aux Cerises, near Sherbrooke.
Here's a map that will tell you who lives where.
Click on it to enlarge it to see the details,, the antique shop, run by Rémi's mother, the B&Bs, the one run by Chloé and Zoé's mother and the one run by Bénédicte and Benjamin's mother, Amandine's mother's supermarket, the school, the veterinary practice of the beautiful Calixe, the farm of Nirlik, Nilaq and their five children at the bottom left, and many other "local curiosities"
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )
Life is quite calm there, although tourists come to spend a few days of vacation in the ftwo B&Bs of the village or in the hotel, in order to enjoy the lake (a municipal regulation only authorizes access to the lake and the beach for residents of the village, permanent or temporary).
A peculiarity is that the parents of the children of the primary school have all decided, in agreement with the headmistress, that the children will not have a tablet before the age of 8 (limited by parental control, without access to the internet), nor a phone before the age of 14. They also asked for the lessons to be as "old school" as possible, while still following the national curriculum of course. It seems to be working because the children in the village go out and play outside instead of staying on their screens like many others, and, moreover, their school results are excellent for the most part.
But of course, they are not much better behaved than children who live elsewhere, as you can regularly see in my stories!
If you're wondering why the lake is called "lac fleuri = blossom lake", it's because there are countless wild cherry trees in this area (hence the river's name), and when the spring wind picks up and shakes the blossoming cherry trees, the lake is covered with petals as if it were blooming.
(english below) Le redoux a pris de l'ampleur de manière invraisemblable, faisant monter la température et fondre à toute vitesse la neige accumulée ces dernières semaines durant les trois grosses tempêtes successives. De plus, on nous annonce de la pluie pour dimanche, en provenance d'un gigantesque système météo (de 1000 km de long et 400 km de large) qui traverse les états-unis du sud-ouest au nord-ouest.
(désolée pour les règles de l'orthographe, mais je ne mets pas de majuscules à états-unis actuellement. J'espère que ce pays, qui avait été un ami du Canada dans le passé, reviendra à la raison bientôt, et retrouvera alors ses lettres majuscules dans mes écrits !))
Le résultat ne s'est pas fait attendre, et quand nos petits patineurs "artistiques" sont entrés dans la cuisine ce matin, Qannik a annoncé :
- Ça y est, ils ont dit que la Fête des Neiges est définitivement annulée.
- Oh, mes chéris, je suis désolée. Vous devez être bien déçus après tout le mal que vous vous étiez donné pour vous entraîner, a gentiment répondu Nirlik, qui était en train de recopier des recettes traditionnelles qu'elle a modifié pour les faire avec son Air Fryer.
- Oui, on est très déçus. Mais je crois qu'un chocolat chaud et des brioches nous aideraient beaucoup à ne plus être aussi déçus ! a répondu Andréa.
Nirlik a éclaté de rire.
- Tu ne perds jamais le nord, petite coquine ! Installez-vous, tous les deux, je vais vous servir ça tout de suite !!
Ainsi se termine la fulgurante et courte carrière de nos deux jeunes patineurs artistiques !
Bonne journée :-)
♥♥♥
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The milder weather has gained incredible momentum, raising temperatures and rapidly melting the snow accumulated in recent weeks during three major storms in a row. What's more, rain is forecast for Sunday, coming from a gigantic weather system (1,000 km long and 400 km wide) that's crossing the united states from southwest to northwest. (Sorry for the spelling errors, but I'm not capitalizing "united states" right now. I hope that this country, which had been a friend of Canada in the past, will come to its senses soon, and will then find its capital letters in my writings!)
The results were immediate, and when our little "figure" skaters entered the kitchen this morning, Qannik announced:
- That's it, they said the Snow Festival is definitely canceled.
- Oh, my darlings, I'm sorry. You must be very disappointed after all the trouble you've gone to training, Nirlik kindly replied, who was copying traditional recipes and modifying them to make them with her Air Fryer.
- Yes, we are very disappointed. But I think a hot chocolate and some brioches would really help us not be so disappointed anymore! Andrea replied.
Nirlik burst out laughing.
- You never lose your bearings, you little minx! Both of you, sit down, I'll serve you some right away!!
And so ends the dazzling but short careers of our two young figure skaters!
Have a nice day :-)
♥♥♥
(english below) Le "B & B" que tient la mère de Bénédicte et Benjamin est tout près du lac qui est actuellement gelé, bien sûr. Hier, profitant d'une exceptionnelle journée ensoleillée, leur mère les a autorisés à aller y patiner sans parka, en ne portant qu'une écharpe et des gants, ainsi que de quoi se protéger les oreilles des courants d'air qui soufflent sur la surface glacée.
Après s'être amusés pendant plus d'une heure à se poursuivre et faire des concours de vitesse sur la glace, ils ont décidé de rentrer car leurs petits estomacs criaient famine en pensant au bon goûter qui les attendait à la maison.
Ils se sont assis sur les planches pour déchausser leurs patins, en profitant pour jouer à se chiper mutuellement leurs bottes pour les jeter plus loin et à se bousculer en riant. Une fois qu'ils eurent enfin fini de se rechausser, ils avaient très chaud et Benjamin s'est écrié :
- Oh, et puis zut, Maman a beau dire qu'il faut rester couverts jusqu'à ce que le vrai beau temps s'installe, moi je trouve que cette écharpe m'ennuie, j'ai le cou bouillant, alors je l'enlève tout de suite.
- Arrête ! Tu sais bien ce que Maman répète tous les ans jusqu'à ce qu'il fasse assez chaud : "en avril ne te découvre pas d'un fil".
- Oui, mais justement, on n'est pas en avril, on est en mars, alors il n'y aura pas de problème ! répond Benjamin avec logique....
Bonne journée :-)
♥♥♥
(les gants, bonnet, pulls sont tricotés maison, et le logo de notre club de hockey national a été numérisé par mes soins puis brodé à la machine, découpé et appliqué. Le protège oreille est également fabriqué maison. Les jolies écharpes et les superbes patins à glaces de hockey et de figure, copies identiques de vrais, sont de Maplelea).
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The B&B run by Bénédicte and Benjamin's mother is very close to the lake, which is currently frozen, of course. Yesterday, taking advantage of an exceptionally sunny day, their mother allowed them to go skating there without a parka, wearing only a scarf and gloves, as well as something to protect their ears from the drafts blowing across the icy surface.
After having fun for over an hour chasing each other and competing in speed contests on the ice, they decided to go home because their little stomachs were crying out for food at the thought of the delicious snack waiting for them back home.
They sat on the boards to take off their skates, taking the opportunity to playfully steal each other's boots to throw them further, and jostling each other while laughing. Once they had finally finished putting their shoes back on, they were very hot, and Benjamin exclaimed:
- Oh, what the hell! Mom says we should stay covered up until the weather really gets nice, but I find this scarf annoying. My neck is boiling, so I'm taking it off right away.
- Stop it! You know what Mom says every year until it gets warm enough: "In April, don't take off a single thread of your clothing.
- Yes, but it's not April, it's March, so there won't be any problem! Benjamin replies logically...
This is a play on words because there is a French proverb that says:
"en avril,
ne te découvre pas d'un fil,
en mai,
fais ce qu'il te plait"
that is to say :
"In April,
don't take off your hat,
in May,
do what you please."
Have a nice day :-)
♥♥♥
(The gloves, hat, and sweaters are homemade, and the logo of our national hockey club was digitized by me, then machine-embroidered, cut out, and applied. The ear muff is also homemade. The pretty scarves and the superb hockey and figure skates, identical copies of the real thing, are from Maplelea).
(english below) Comment s'amusent les jeunes lutins des bois en hiver ?
Exactement comme tous les enfants du monde quand il y a de la neige, qu'ils soient lutins, humains ou autre*** : ils s'amusent à glisser.
Ici, ils le font sur ce qui est appelé un toboggan.
Peut-être êtes-vous comme c'était mon cas, un peu mélangé(e) entre les mots luge, traîneau, toboggan, bobsleigh, etc.
La différence est majeure :
- le traineau, c'est ceci :
Comme son nom l'indique, il doit être "trainé" (tracté) par quelqu'un ou quelque chose (humain, chien, engin motorisé, etc).
C'est différent de la luge, du toboggan ou du bobsleigh sur lesquels on s'assoit pour se laisser glisser sur une pente.
- la luge, c'est ceci :
- le toboggan, c'est cela :
et c'est l'ancêtre du bobsleigh, qui, lui, possède un frein et une commande de direction :
En ce qui concerne les lutins des bois, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont intrépides, parce que, contrairement au bobsleigh ci-dessus, il n'y a pas de frein sur leur toboggan !
Mais cela ne nous étonnera pas de ces adorables coquins-là !
Bonne journée :-)
♥♥♥
*** lutin, humain, ou autre ; le terme "autre" étant laissé à votre discrétion (extra-terrestre y compris !!).
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How do young wood elves have fun in winter?
Exactly like all children in the world when there is snow, whether they are elves, humans or other***: they have fun sliding.
Here, they do it on what is called a toboggan.
Maybe you are like me, a little confused between the words luge, sled, toboggan, bobsleigh, etc.
The difference is major:
- the sled is this:
It must be pulled by someone or something (human, dog, motorized vehicle, etc.).
It is different from the luge, the toboggan or the bobsleigh on which we sit to slide down a slope.
- the luge is this:
- the toboggan is this:
and it is the ancestor of the bobsleigh, which has a brake and a steering control:
As for the wood elves, the least we can say is that they are intrepid, because, unlike the bobsleigh above, there is no brake on their slide!
But that will not surprise us from these adorable rascals!
Have a nice day :-)
♥♥♥
*** elf, human, or other; the term "other" is left to your discretion (extraterrestrial included!!).
(english below) Andréa a raconté à ses copains son problème de crise de fou-rire à chaque fois qu'elle s'approche de Qannik durant leurs répétitions de patinage pour le concours de la semaine prochaine.
Prune, qui était venue passer la journée avec sa copine Asiavik, a eu une idée : qu'Andréa s'habitue à regarder Qannik dans les yeux sans rigoler pendant qu'il lui dit des bêtises, un peu dans le genre de "je te tiens, tu me tiens, par la barbichette".
Asiavik a aussitôt téléphoné à Andréa pour lui suggérer cet "entrainement".
Notre joyeuse luronne a trouvé l'idée intéressante et a promis de venir la mettre à exécution l'après-midi même pour profiter du redoux. Lorsqu'elle a annoncé sa décision à la table familiale durant le repas, Andy et Dédé ont dit qu'ils ne voulaient pas rater ça et qu'ils l'accompagneraient.
Voulant aussi assister à cet exercice qui risquait d'être fort drôle, Sikuaq a téléphoné à sa copine Clémentine, qui s'est empressée d'assurer qu'elle allait venir elle-aussi pour voir cet "entrainement à ne pas rire". Clémentine en ayant parlé à ses parents au moment de partir, afin de leur expliquer où elle se rendait, lorsque Clément et Cerise ont appris ça, ils ont sortis leurs patins du placard et sont partis avec elle.
Nous les voyons ici, en début d'après-midi, Andréa tentant de garder son sang-froid, encouragée par Asiavik et Prune, pendant que Qannik lui débite toutes les âneries possibles et imaginables qui lui passent par la tête.
C'est sans compter sur les garçons qui meurent d'envie de réussir à faire craquer Andréa et qui se mettent eux-aussi à dire blagues et bêtises.
Mais, croyez-le ou non, soutenue par ses copines filles, notre Andréa a réussi à tenir son sérieux.
Mais, décidant de s'amuser à son tour, elle s'est mise à faire des grimaces....
.... et c'est finalement Qannik qui a craqué et éclaté de rire, faisant pousser un "oooooooh" de déception aux garçons !
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois que ces deux-là ont encore pas mal de travail devant eux pour réussir à faire leur démonstration de patinage artistique durant le concours de la fin de semaine !
Heureusement, c'est la semaine du "spring break" qui commence, comme les anglophones appellent cette unique semaine de vacances scolaires entre la reprise de janvier et les vacances d'été (hormis les 5 jours pour Pâques) et qu'ils vont pouvoir s'entraîner "sérieusement" (hum.... entre deux crises de fou rire peut-être ?!).
Au Québec, on dit "semaine de relâche", une expression que je trouve très laide par sa "lourdeur"." Je me demande pourquoi les québécois ont préféré ça à "pause de printemps" (traduction littérale de spring break) ou "vacances de printemps" (comme en France) lorsqu'ils ont instauré cette semaine de congés scolaires en 1979 (voir ICI).
Et encore, je ne vous l'écris pas avec l'accent québécois, comme le prononceraient Mme Tremblay ou son frère Sébastien : "eul's'main' d'r'lâche' ....... avec son  qui se prononce quasiment "AO" !!
Pour en revenir à Andréa et Qannik, nos petits amis ne vont pas avoir une très belle météo pour cette semaine, avec un fort redoux brutal avec pluie de 24 h qui risque de massacrer définitivement la patinoire. Ça tombe mal et j'ai bien peur que la Fête des Neiges de leur village ne soit annulée samedi prochain ; dommage car on redescendra à -7° la semaine qui s'en suivra.
Dans ce cas, ça leur laissera une année de plus pour s'entraîner (sérieusement ?!), s'ils ne changent pas d'idée d'ici là !
Bonne journée :-)
♥♥♥
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Andréa told her friends about her problem of bursting into fits of laughter every time she approached Qannik during their skating rehearsals for next week's competition.
Prune, who had come to spend the day with her friend Asiavik, had an idea: that Andréa get used to looking Qannik in the eye without laughing while he sats stupid things to her, a bit like "I've got you, you've got me, by the goatee".
Asiavik immediately called Andréa to suggest this "training".
Our cheerful little girl found the idea interesting and promised to come and put it into practice that very afternoon to take advantage of the thaw.. When she announced her decision at the family table during dinner, Andy and Dédé said that they didn't want to miss it and that they would accompany her.
Also wanting to attend this exercise that was likely to be very funny, Sikuaq called his friend Clémentine, who hastened to assure that she would also come to see this "training in not laughing".
Clémentine having spoken to her parents about it when leaving, in order to explain to them where she was going, when Clément and Cerise heared this, they took their skates out of the closet and left with her.
We see all them here, early in the afternoon, Andréa trying to keep her cool, encouraged by Asiavik and Prune, while Qannik tells her all the possible and imaginable nonsense that comes into his head.
That's without counting on the boys who are dying to succeed in making Andréa crack and who also start telling jokes and nonsense.
But, believe it or not, supported by her girl friends, our Andréa managed to keep a straight face.
But, deciding to have some fun in turn, she starts making faces... and it was finally Qannik who cracks and burst out laughing, making the boys let out an "oooooooh" of disappointment!
I don't know what you think, but I think these two still have a lot of work ahead of them to succeed in giving their figure skating demonstration during the weekend competition!
Fortunately, it's the start of spring break, and they'll be able to train "seriously" (hum... between two fits of laughter perhaps?!).
To get back to Andréa and Qannik, our little friends are not going to have very good weather this week, with a brutal 24-hour big thaw with rain that risks permanently destroying the ice rink. It's bad timing and I'm afraid that the Snow Festival in their village will be cancelled next Saturday; too bad because we will go back down to -7°C the following week.
In this case, it will give them one more year to train (seriously?!), if they don't change their minds by then!
(english below) Le week-end prochain aura lieu la Fêtes des Neiges dans le village, avec les activités traditionnelles de ces fêtes-là : football et hockey sur neige, concours de sculpture sur glace, concours de glissade en luge, concours de patin à glace de vitesse, et de patin à glace "artistique", de tir à la corde, etc. Tous ces jeux existants successivement pour enfants, pour adolescents et pour adultes.
Andréa et Qanik ont décidé de participer au concours de patinage artistique pour enfants. Et ils s'entrainent fort : tous les jours en rentrant de l'école, Nirlik les fait travailler pendant une demi-heure avant qu'ils aillent faire leurs devoirs. Il faut expliquer que Nirlik adore patiner et qu'elle se débrouille fort bien.
Et ça fonctionne, les deux enfants ont mis au point un petit programme d'une minute trente, le temps réglementaire pour le concours de la fête.
Comme musique, ils ont choisi un extrait de "La berceuse d'Ahtohallan" de la Reine des Neige 2 (écouter ICI ).
Aujourd'hui, Nirlik a appris à Andréa a faire une belle arabesque pour rejoindre la main tendue de Qannik.
Mais Andréa se met à penser tout d'un coup à quelque chose de drôle et rate la main de son partenaire.
- Allez, tu n'as plus qu'à recommencer tout ce mouvement-là ! s'écrie Nirlik.
Obéissante et volontaire, Andréa recommence. C'est qu'elle veut absolument qu'ils remportent un prix.
Le problème est que Qannik la regarde droit dans les yeux quand elle s'approche de lui et qu'elle éclate de rire.... et se casse la figure.
Elle se roule sur la glace, ne pouvant plus arrêter sa crise de fou-rire et entrainant Qannik à en fait autant, bien qu'il ait encore gardé la pose.
- OK, je crois que c'est assez pour aujourd'hui, on reprendra demain !! s'écrie Nirlik gagnée à son tour par le rire communicatif des deux enfants.
Photos réalisées sans trucage
(Vous avez le droit de rire, ils ne se vexeront pas !)
Bonne journée :-)
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Next weekend will be the Snow Festival in the village, with the traditional activities of these festivals: football and snow hockey, ice sculpture competition, sledding competition, speed skating competition, "artistic" ice skating, tug-of-war, etc. All these games exist successively for children, for teenagers and for adults.
Andrea and Qanik have decided to participate in the children's figure skating competition. And they train hard: every day when they come home from school, Nirlik makes them work for half an hour before they go to do their homework. It must be explained that Nirlik loves skating and that she does very well.
And it works, the two children have developed a little program of one minute and a half, the regulation time for the festival competition.
As music, they chose an excerpt from "Ahtohallan's Lullaby" from Frozen 2.
Today, Nirlik taught Andrea how to do a beautiful arabesque to reach Qannik's outstretched hand.
But Andrea suddenly starts thinking of something funny and misses her partner's hand.
- Come on, you just have to do that whole movement again! Nirlik shouts.
Obedient and willing, Andrea starts again. She absolutely wants them to win a prize.
The problem is that Qannik looks her straight in the eye when she approaches him and she bursts out laughing... and falls on her back.
She rolls around on the ice, unable to stop her fit of laughter so much so that Qannik does the same, although he has still kept the pose.
- OK, I think that's enough for today, we'll start again tomorrow!! Nirlik exclaims, won over in turn by the infectious laughter of the two children. (You have the right to laugh, they won't be offended!)
(english below) Ce matin à l'école, avant de sortir jouer avec leurs camarades pour la récréation, Pimniq, Cerise et Dédé ont été chargés de ranger les crayons qui jonchaient la table.
Bien entendu, il leur a parlé de la visite du cousin Ivik.
- Il est grand comme un géant, leur explique-t-il en levant les bras au ciel.
- Il a expliqué que c'était parce que le docteur lui a fait manger beaucoup trop de romones de croissant qu'il est devenu un géant.
- C'est quelle partie des croissants ? s'étonne Dédé qui n'a jamais entendu ses parents prononcer ce mot-là quand il y a des croissants au petit-déjeuner sur la table familiale.
- Je ne sais pas ; c'est peut-être les coins des croissants. Je vais demander à Maman.
- Moi, je crois que c'est le milieu des croissants, parce que c'est le meilleur. Surtout avec de la confiture de fraise dessus, déclare Cerise.
Sautons maintenant quelques heures de cette journée.
Après que les enfants soient revenus de leur journée d'école, qu'ils aient pris leur goûter et qu'ils soient partis faire leurs devoirs dans leurs chambres, Nirlik a commencé à préparer le souper en repensant à sa conversation du matin avec Saïla.
Elle s'était servi un autre petit café et avait longuement parlé avec sa jumelle, lui expliquant tout ce qu'Ivik lui avait raconté sur leurs parents et le village.
Et aussi sur l'histoire du rendez-vous. Saïla avait été un peu déçue que sa sœur n'ait pas été dans l'embarras avec cette histoire de faux rendez-vous avec le cousin Ivik, elle avait bien espéré pouvoir la taquiner avec ça. Mais elle avait vite rebondi et bien rigolé de l'analyse qu'il avait faite de la différence entre les tempéraments des deux jumelles.
- J'avais quand même pourtant bien cru que tu en pinçais vraiment pour lui ; tu m'as bien eue pour le coup. Mais ça m'avait étonnée de toi, parce que tu étais tellement sage ! Et surtout que ne t'intéressais pas aux garçons, c'était une vraie galère pour réussir à te faire sortir avec nous tous, lui avait-elle dit en la taquinant.
Nirlik avait ri.
- Je sais, tu me disais même que je finirais bonne sœur si je continuais ! Mais de ton côté, tu t'y intéressais suffisamment pour nous deux sans que j'aie à m'en mêler !! Et quand tu en avais marre des garçons, tu me les envoyais en me faisant passer pour toi ; tu exagérais avec ces pauvres gars, tu leur brisais le cœur les uns après les autres quand je leur expliquais que je n'étais que ta jumelle !
- C'était le temps de s'amuser, on était jeunes et libres, il fallait le faire avant de nous caser ; et on aurait dit que le fait que je sois en fauteuil roulant les rendait pots de colle, alors il fallait bien que je m'en débarrasse quand je ne voulais plus d'eux !! Mais toi, ça ne t'intéressait pas, tu n'en avais que pour tes études et tes révisions. Pourtant, dieu sait que j'ai essayé de t'entrainer à t'amuser !
- Je n'ai jamais eu autant de facilités que toi pour étudier. Pour réussir mon diplôme de sage-femme, j'y passais souvent toutes mes soirées ; et puis il y avait les stages en hôpital qui étaient bien fatigants. Alors que toi, tu as toujours tout appris sans te forcer, tu retenais tout dès la première lecture et tu réussissais à obtenir les meilleures notes sans effort. Tu as ensuite passé ton diplôme en environnement les deux doigts dans le nez tout en sortant presque tous les soirs, et je suis même certaine que tu as continué pendant ta maîtrise.
- Eh oui ma grande, j'ai vécu à 100 à l'heure ! J'en ai profité à fond, et ainsi je n'ai aucun regret de ma jeunesse. Et toi ?
- Aucun non plus. Je crois que j'attendais patiemment que le bonheur entre dans ma vie, et j'ai exactement la vie parfaite, meilleure encore que celle dont j'aurais pu rêver quand on était jeunes.
- Je sais, tu as l'air tellement heureuse avec ta mini colonie de vacances et ton mari ! Moi, je m'ennuierais à mourir dans ta ferme, mais je sais que ça te correspond bien et je suis heureuse pour toi.
- Merci sœurette. Moi aussi je suis heureuse pour toi, tu adores ton boulot, et vous faites un tel trio complice avec Nathan et Yvonnick. Maintenant, j'ai bien hâte de vous voir en quatuor, vous allez être mignons à croquer. Comment se porte le bébé ? Pas trop remuant ? Et tes exercices, tu les fais bien pour être en forme pour l'accouchement ?
Là, les jumelles s'étaient mises à parler de la future naissance, puis elles avaient raccroché.
Nirlik sourit encore de leurs joyeuses confidences du matin et continue à nettoyer et séparer les fleurettes des brocolis.
L'arrivée de Pimniq interrompt le fil de ses pensées.
- Dis M'man, je peux te demander quelque chose ?
- Bien sûr mon petit phoque, qu'est-ce que c'est ?
- Voilà : le cousin Ivik, il a dit que le docteur lui avait fait manger trop romones de croissant et que c'est ça qui avait fait qu'il était devenu un géant.
Après un instant d'hésitation, Nirlik comprend que le petit veut parler des hormones de croissance qui avaient été administrées à Ivik quand le pédiatre avait trouvé qu'il ne se développait pas suffisamment.
- Oui, c'est vrai, c'est pour ça qu'il est devenu très grand. Mais il n'est pas un géant quand même !
- Il est quand même un peu géant, je trouve, moi. Alors je voudrais savoir si tu peux me faire manger des croissants pour que je grandisse plus vite. Ou au moins, les romones des croissants si tu ne veux pas que je mange trop de croissants entiers. Mais je ne veux pas trop en manger, hein ? Je veux seulement devenir très vite aussi grand que papa, mais pas aussi grand que cousin Ivik.
Nirlik ne veut pas vexer le petit et lui répond :
- Tu sais, ce traitement-là, il ne se prend pas en mangeant les croissants avec la bouche. Non, ce sont des piqûres qu'il faut faire, et des grosses piqûres qui font mal.
Pimniq reste sans voix pendant un instant : dans sa petite tête, il imagine la taille de l'aiguille et de la seringue nécessaires pour injecter un morceau de croissant !
- Oh, si c'est comme ça, alors, je n'en veux pas ! dit-il en tournant rapidement les talons.
Pour bien lui couper son idée d'hormones de croissance à tout jamais, Nirlik insiste en lui proposant gentiment :
- Si tu veux, on pourra en parler au docteur quand on le reverra.
Le petit Pimniq accélère le pas comme s'il y avait urgence.
- Non non ! Merci M'man, je dois retourner dans ma chambre, je n'ai pas fini d'écrire les chiffres sur mon devoir !
Bonne journée :-)
♥♥♥
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This morning at school, before going out to play with their friends for recess, Pimniq, Cerise and Dédé were tasked with tidying up the pencils that were strewn across the table.
Of course, Pinmiq told them about cousin Ivik's visit.
- He's as big as a giant," he explained, raising his arms to the sky.
He explained that it was because the doctor made him eat way too many romones of croissant that he became a giant.
(child's word: growth hormones is said "hormones de croissance" in French; the child understood "romones of croissant". The pastry croissant, he knows, but the word "romones" does not exist, so he does not know what part of a croissant it could be)
-What part of the croissants are they? wondered Dédé, who had never heard his parents say that word when there were croissants on the family table for breakfast.
- I don't know; maybe it's the corners of the croissants. I'll ask Mom.
-I think it's the middle of the croissants, because they're the best. Especially with strawberry jam on them, declared Cerise.
Let's skip ahead a few hours of that day.
After the kids came back from their school day, had their snacks, and went to their rooms to do their homework, Nirlik started making dinner, thinking back to her morning conversation with Saïla.
She had poured herself another cup of coffee and talked at length with her twin, explaining everything Ivik had told her about their parents and the village.
And also about the story of the date. Saïla had been a little disappointed that her sister hadn't been embarrassed by this story of a fake date with cousin Ivik, she had hoped to be able to tease her about it. But she had quickly bounced back and laughed a lot at their cousin's analysis of the difference between the twins' temperaments.
- I still thought you really had a crush on him; you really got me there. But I was surprised, because you were so wise! And especially since you weren't interested in boys, it was a real struggle to get you to go out with all of us, she had told her teasingly.
Nirlik had laughed.
- I know, you even told me that I would end up a nun if I continued! But on your side, you were interested by boys enough for both of us without me having to get involved!! And when you were fed up with boys, you sent them to me by pretending I was you; you exaggerated with these poor guys, you broke their hearts one after the other when I explained to them that I was only your twin!
- It was time to have fun, we were young and free, we had to do it before settling down; and it seemed like the fact that I was in a wheelchair made them clingy, so I had to get rid of them when I didn't want them anymore!! But you, you weren't interested by them, you only had your studies and revisions in your mind. And yet, God knows I tried to train you to have fun!
- I never had as much ease as you in studying. To succeed in my midwifery diploma, I often spent all my evenings there; and then there were the hospital internships which were very tiring. While you, you always learned everything without forcing yourself, you remembered everything from the first reading and you managed to get the best grades without effort. You then passed your diploma in environment with two fingers in your nose while going out almost every evening, and I'm even sure that you continued during your master's degree.
- Yes, my dear, I lived life in the fast lane! I made the most of it, and so I have no regrets about my youth. And you?
- None either. I think I was patiently waiting for happiness to come into my life, and I have exactly the perfect life, even better than the one I could have dreamed of when we were young.
- I know, you seem so happy with your mini summer camp at home and your husband! I would be bored to death on your farm, but I know that it suits you well and I am happy for you.
- Thanks, sister. I am happy for you too, you love your job, and you make such a good trio with Nathan and Yvonnick. Now, I can't wait to see you as a quartet, you're going to be so cute. How is the baby? Not too restless? And your exercises, are you doing them well to be in shape for the birth?
There, the twins had started talking about the future birth, then they had hung up.
Nirlik still smiles at their joyful confidences of the morning and continues to clean and separate the broccoli florets.
The arrival of Pimniq interrupts his train of thought.
- Say Mom, can I ask you something?
- Of course my little seal, what is it?
- Here: cousin Ivik, he said that the doctor had made him eat too many romones of croissant and that's what had made him become a giant.
After a moment's hesitation, Nirlik understands that the little boy wants to talk about the growth hormones that had been administered to Ivik when the pediatrician had found that he was not developing sufficiently.
- Yes, that's true, that's why he has become very tall. But he's not a giant after all!
- He's still a bit of a giant, I think. So I would like to know if you can make me eat croissants so that I grow faster.
Nirlik doesn't want to upset the little boy and answers him:
- You know, that treatment isn't taken by eating the croissants with your mouth. No, they are injections that need to be given, and big injections that hurt.
Pimniq is speechless for a moment: in his little head, he imagines the size of the needle and syringe needed to inject a piece of croissant!
- Oh, if that's how it is, then I don't want it! he says, quickly turning on his heels.
To cut him off from his idea of growth hormones forever, Nirlik insists by offering him kindly:
- If you want, we can talk to the doctor about it when we see him again.
Little Pimniq quickens his pace as if it were an emergency.
- No no! Thanks Mom, I have to go back to my room, I haven't finished writing the numbers on my homework!
(english below) Le lendemain matin de l'arrivée du cousin Ivik, tout le monde s'est retrouvé pour le petit-déjeuner avant que les cinq enfants ne s'en aillent rejoindre le bus scolaire et que le calme revienne autour de la table encombrée.
- Quel silence tout d'un coup ! déclare Ivik en riant.
- En effet, chaque matin, quand ils s'en vont ensemble à l'école, j'ai l'impression que c'est le calme après la tempête, répond Nirlik avec humour.
Nilaq s'excuse :
- Je finis mes œufs et je file. Je suis désolé de ne pas rester plus longtemps à discuter avec toi Ivik, mais j'ai rendez-vous dans 10 minutes avec un acheteur potentiel pour un poulain.
- C'est bien normal Nilaq, tu as une ferme à faire tourner pour ta famille et ça passe avant tout.
- Et puis, tu sais, Ivik a neuf ans de retard de sa vie et de celle de notre village à me raconter avant la fin de son petit-déjeuner, alors il ne va pas s'ennuyer ! ajoute Nirlik en plaisantant.
Nilaq termine son repas et embrasse tendrement sa femme avant de sortir.
Nirlik apporte la cafetière et remplit les tasses, puis Ivik et elle se mettent à parler du village. Il lui explique les derniers changements qui y ont eu lieu, son travail de professeur de physique-chimie à l'école secondaire durant la semaine, et aussi de son job d'animateur sportif pour les jeunes au centre communautaire le week-end, ce qui l'amène à descendre de temps en temps à Montréal pour la coordination avec deux associations sportives qui lui permettent d'obtenir des fonds pour l'équipement dont ils manquent cruellement là-haut.
Puis Nirlik lui pose des questions sur ses parents, lui expliquant que sa mère refuse toujours de quitter le village pour venir les visiter à la ferme.
- Ta mère est toujours aussi fâchée après Saïla et toi parce que vous n'êtes pas revenues vivre au Nunavik après vos études ; mais tu sais, je crois qu'elle aime jouer à ça, parce que ça lui donne une impression de force vis-à-vis de vous deux, comme une emprise à distance. Il vaut mieux que tu ne prennes pas ombrage de son attitude. C'est aussi une manière pour elle de justifier le fait qu'elle ne veut pas bouger de chez elle et qu'elle est heureuse ainsi. Tu sais, elle parle souvent de vous deux avec fierté, même si elle ne te l'avouera jamais, ni à toi ni à ta sœur ; il faut l'entendre raconter que tu as un élevage de chevaux de course dans le sud et que ta sœur travaille pour le climat international !
Nirlik éclate de rire.
- Elle exagère : on n'élève pas des chevaux de course ici, mais des chevaux de selle et des chiens ! À qui raconte-t-elle ça ?
- Aux touristes ! Elle a beau vous faire la tête, elle est fière de toi et de Saïla.
- Attends Ivik. Au sujet de Saïla justement, il faut que je te dise quelque chose. Tu te souviens lorsque nous étions à l'université et que nous sortions tous les trois, ou parfois toi avec Saïla.
- Bien sûr ! On a passé des super moments, confirme Ivik.
- Bon, eh bien, je dois t'avouer quelque chose. À l'époque, j'espérais que ça collerait entre vous deux, Saïla et toi.. Alors, j'essayais de la pousser vers toi. Pour y arriver, je lui ai même fait croire que j'en pinçais pour toi, parce que je connaissais son esprit de compétition ! Alors, voilà : la semaine qui a précédé la remise des diplômes, comme je savais que nous allions partir et peut-être bien ne plus te revoir avant un bon moment, c'est moi qui t'ai écrit un mot pour te donner un rendez-vous là où vous vous retrouviez habituellement tous les deux, au garage de l'université, et j'ai signé du nom de ma sœur (revoir ICI) ; mais je n'ai jamais réussi à la convaincre de se rendre là, alors mon plan a raté !
Ivik se met à rire et rétorque :
- J'ai toujours su que c'était toi qui l'avait écrit, parce que même si vous aviez la même écriture, crois-moi que quand Saïla m'envoyait un mot pour me fixer un rendez-vous, c'était nettement plus autoritaire et impératif que ce que tu avais écrit, pour ne pas dire impérieux même !
Nirlik est stupéfaite.
- Mais alors, qu'as-tu pensé ?
- Je savais que tu essayais de me caser avec ta sœur, alors j'ai tout simplement trouvé ça adorable de ta part ! Bon, je t'avoue que je suis quand même allé au point de rendez-vous, parce que j'aimais beaucoup Saïla, mais je n'ai pas attendu pendant une demi-heure comme je devais le faire à chaque fois, parce qu'elle était toujours en retard. D'ailleurs, je n'ai jamais su si c'était pour me faire marcher ou bien parce qu'elle n'avait aucune notion de l'heure !!!
Nirlik éclate de rire.
- Avec elle, je crois que c'est un peu des deux !
Ivik regarde sa montre et dit qu'il faut qu'il parte maintenant pour retourner à Montréal, sinon il risque de rater l'avion qui doit le ramener au Nunavik.
Nirlik se lève de sa chaise et pouffe de rire.
- Qu'est-ce qui te fait rire ? demande son cousin.
- C'est de savoir que je vais dire tout à l'heure à ma sœur que tu savais très bien que ça ne pouvait pas être elle qui avait écrit ce mot pour le rendez-vous, et pourquoi !
Un peu plus tard, juste avant d'appeler Saïla, Nirlik s'est assise et a repensé à cette époque où elles étaient l'une et l'autre deux étudiantes insouciantes et rieuses, Saïla toujours tout feu tout flamme, dynamique et prête à tout pour croquer dans la vie sans en perdre une miette, comme si elle voulait dépasser son handicap de toute son énergie. Et elle, Nirlik, plus pondérée et raisonnable, mais malgré tout toujours prête à la suivre, ainsi que cela avait été depuis leur petite enfance. "Que de bêtises avons-nous faites toutes les deux, surtout avec les idées farfelues de Saïla", se dit-elle en souriant à l'évocation de certains souvenirs qui leur avaient valu de nombreuses punitions !
Puis elle saisit son téléphone et compose le numéro de sa jumelle en riant à l'avance.
- À nous deux, sœurette, j'ai quelque chose à te raconter au sujet de ton mémorable caractère, très reconnaissable, même quand tu écris !!!!
Bonne journée :-)
♥♥♥
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The morning after cousin Ivik's arrival, everyone gathered for breakfast before the five children went to join the school bus and calm returned around the cluttered table.
- What a silence all of a sudden! Ivik says with a laugh.
- Indeed, every morning, when they go to school together, I feel like it's the calm after the storm, Nirlik replies with humor.
Nilaq apologizes:
- I'll finish my eggs and I'm off. I'm sorry I can't stay longer to chat with you Ivik, but I have an appointment in 10 minutes with a potential buyer for a foal.
- That's quite normal Nilaq, you have a farm to run for your family and that comes first.
- And then, you know, Ivik has nine years of his life and that of our village to tell me before the end of his breakfast, so he won't be bored! Nirlik adds jokingly.
Nilaq finishes his meal and tenderly kisses his wife before going out.
Nirlik brings the coffee maker and fills the cups, then Ivik and she start talking about the village. He explains to her the recent changes that have taken place there, his work as a physics and chemistry teacher at the high school during the week, and also his job as a sports animator for young people at the community center on the weekends, which leads him to go down to Montreal from time to time to coordinate with two sports associations that allow him to obtain funds for the equipment that they sorely lack up there.
Then Nirlik asks him questions about his parents, explaining to him that her mother always refuses to leave the village to come and visit them on the farm.
- Your mother is still angry with you and Saïla because you didn't come back to live in Nunavik after your studies; but you know, I think she likes to play at it, because it gives her an impression of strength towards you two, like a hold from a distance. It's better that you don't take offense at her attitude. It's also a way for her to justify the fact that she doesn't want to move from her home and that she's happy like that. You know, she often talks about you two with pride, even if she'll never admit it to you or your sister; you should hear her say that you have a racehorse farm in the south and that your sister works for the international climate!
Nirlik bursts out laughing.
- She's exaggerating: they don't breed racehorses here, but saddle horses and dogs! Who is she telling that to?
- The tourists! She may be giving you the cold shoulder, but she's proud of you and Saïla.
- Wait, Ivik. About Saïla, I have to tell you something. Remember when we were at university and the three of us went out, or sometimes you and Saïla.
- Of course! We had a great time, Ivik confirms.
- Well, I have to tell you something. At the time, I hoped that you two would get along, Saïla and you. So, I tried to push her towards you. To do that, I even made her believe that I had a crush on you, because I knew how competitive she was! So, here it is: the week before graduation, since I knew we were going to leave and maybe not see you again for a while, I was the one who wrote you a note to make an appointment where you two usually met, at the university garage, and I signed my sister's name (see HERE); but I never managed to convince her to go there, so my plan failed!
Ivik starts laughing and retorts:
- I always knew it was you who wrote it, because even if you had the same handwriting, believe me, when Saïla sent me notes to make an appointment, it was much more authoritarian and imperative than what you had written, not to say imperious even!
Nirlik is stunned.
- But then, what did you think?
- I knew you were trying to set me up with your sister, so I just thought it was adorable of you! Well, I admit that I still went to the meeting point, because I really liked Saïla, but I didn't wait for half an hour like I had to do every time, because she was always late. Besides, I never knew if it was to make me walk or because she had no concept of time!!!
Nirlik bursts out laughing.
- With her, I think it's a bit of both!
Ivik looks at his watch and says that he has to leave now to go back to Montreal, otherwise he risks missing the plane that is supposed to take him back to Nunavik.
Nirlik gets up from his chair and laughs.
- What are you laughing at? asks her cousin.
- It's knowing that I'm going to tell my sister that you knew very well that it couldn't have been her who had written that note for the appointment, and why!
(english below) Cet après-midi, Nirlik avait décidé de préparer ses fameuses délicieuses brioches à la cannelle pour les enfants qui allaient sans doute être affamés en rentrant de l'école. La dernière fournée cuisait dans le four lorsqu'elle entendit le moteur d'une voiture s'arrêter dans la cour de la ferme ; elle n'y prêta pas attention, se disant que c'était sans doute quelqu'un qui venait se renseigner sur la pension pour chevaux ou voir l'élevage de chiens de traineau.
Elle ne s'attendait pas à voir entrer Nilaq en bonne compagnie.
- Ma douce, regarde donc qui vient te rendre visite.
- Cousin Ivik !! Ça alors, on parlait justement de toi avec Saïla la semaine dernière.
Ivik se penche, ou plutôt se plie, vers sa cousine pour lui faire la bise. Un mètre quatre-vingt-dix-neuf contre un mètre soixante-dix l'y obligeant !
- Que fais-tu là. D'après les dernières nouvelles que j'avais eues, tu étais toujours au village, là-haut, demande Nirlik.
- J'avais un rendez-vous à Montréal ; j'y viens de temps en temps. Et je me suis dit que plutôt que remonter directement au Nunavik, j'allais venir te voir. Ta mère m'a dit que tu avais demandé de mes nouvelles dans ta dernière lettre, alors j'ai pensé que ça te ferait plaisir, répond Ivik de sa voie très grave.
- Nous en sommes ravis l'un et l'autre. Je vais enlever ma veste et je reviens. Installe-toi à la table qu'on puisse bavarder tranquillement autour d'un café, propose Nilaq.
- Merci infiniment de ton hospitalité Nilaq.
- C'est bien normal, tu es le cousin de Nirlik, donc nous sommes de la même famille et tu es ici chez toi.
Nilaq sort de la cuisine alors que les enfants y entraient, de retour de l'école. Nirlik fait les présentations de chacun.
- Ivik, voici Pinmmiq, Qannik, Skkuaq, Asiavik et Ukpik. Les enfants, voici votre grand cousin Ivik.
- Pourquoi tu es si grand ? demande Qannik.
- Est-ce que tu es un géant ? ajoute le petit Pimniq.
Ivik se met à rire.
- Non, je ne suis pas un géant ! Voyez-vous, quand je suis né, j'étais tout petit, et je ne grandissais pas assez vite. Je sais, ça doit vous étonner ! Alors le médecin a décidé de me faire prendre un traitement appelé "hormones de croissance", ça fait grandir. Mais je crois qu'il a dû se tromper un peu dans la dose, vous ne pensez pas ?
Les enfants ne savent pas trop quoi répondre à cette question. Malgré tout, au bout de quelques instants de réflexion, Asiavik déclare :
- C'est bien d'être grand comme ça, parce que tu peux attraper des choses qui sont très hautes.
- Et puis personne ne doit t'embêter, ajoute Qannik.
- Moi, je n'ai jamais vu des vêtements aussi grands que les tiens, complète Sikuaq.
Un peu plus tard, ils étaient tous installés à la table et Nirlik se réjouissait d'avoir préparé autant de brioches.
Le petit Pimniq s'était assis sur les genoux "du cousin géant" et il était très fier de trôner-là pendant que tout le monde posait plein de questions à Ivik qui y répondait de sa belle voix grave.
Ivik a dormi à la ferme ce soir ; il repartira pour le grand-nord demain, mais il reviendra désormais régulièrement voir ses cousins à chacun de ses voyages à Montréal.
Bonne journée :-)
♥♥♥
PS : le beau cousin Ivik est une poupée Masterpiece de Rosemarie Müller (comme les Wichtel) ; il mesure 54 cm.
This afternoon, Nirlik had decided to prepare her delicious cinnamon buns for the children who would undoubtedly be hungry when they got home from school. The last batch was cooking in the oven when she heard the engine of a car stop in the farmyard; she didn't pay it any attention, figuring that it was probably someone who had come to inquire about the horse boarding or to see the sled dog breeding.
She didn't expect to see Nilaq enter in good company.
- My sweet, look who's coming to visit you.
- Cousin Ivik!! Wow, we were just talking about you with Saïla last week.
Ivik leans over, or rather folds himself, towards his cousin to hug her : one meter ninety-nine against one meter seventy forcing him to!
- What are you doing here. According to the last news I had, you were still in the village, up there, asks Nirlik.
- I had an appointment in Montreal; I come there from time to time. And I thought that rather than going straight back to Nunavik, I would come and see you. Your mother told me that you had asked about me in your last letter, so I thought that would please you, answers Ivik in his very deep voice.
- We are both delighted. I will take off my jacket and come back. Sit at the table so we can chat quietly over a coffee, suggests Nilaq.
- Thank you very much for your hospitality Nilaq.
- That is quite normal, you are Nirlik's cousin, so we are from the same family and you are at home here.
Nilaq comes out of the kitchen as the children enter it, returning from school. Nirlik introduces everyone.
- Ivik, this is Pinmmiq, Qannik, Skkuaq, Asiavik and Ukpik. Children, this is your big cousin Ivik.
- Why are you so tall? Qannik asks.
- Are you a giant? adds little Pimniq.
Ivik starts laughing.
- No, I'm not a giant! You see, when I was born, I was very small, and I wasn't growing fast enough. I know, that must surprise you! So the doctor decided to give me a treatment called "growth hormones", it makes you grow. But I suppose he must have made a mistake in the dose, don't you think?
The children don't really know what to answer to this question. Nevertheless, after a few moments of reflection, Asiavik says:
- It's good to be tall like that, because you can catch things that are very high.
- And then no one must bother you, adds Qannik.
- I have never seen clothes as big as yours, Sikuaq completes.
A little later, they were all seated at the table and Nirlik was delighted to have prepared so many buns.
Little Pimniq had sat on the knees of "the giant cousin" and he was very proud to sit there while everyone asked lots of questions to Ivik who answered them in his beautiful deep voice.
Ivik slept at the farm tonight; he will leave again for the far north tomorrow, but he will now come back regularly to see his cousins each of his trips to Montreal.
Have a nice day :-)
♥♥♥
PS: handsome cousin Ivik is a Masterpiece doll by Rosemarie Müller (like the Wichtels); he measures 54 cm.
(english below) Chaque hiver, quand les grands froids arrivent, Nilaq forme une patinoire près de la maison afin qu'ils puissent patiner quand ils en ont envie. Pour le plaisir des yeux, il met du colorant alimentaire bleu dans une des couches d'eau dont il arrose la surface.
Dimanche après-midi, ils y étaient tous ensemble, ce qui est assez exceptionnel, car, généralement, les enfants s'amusent à patiner pendant que les parents vaquent à leurs occupations respectives, tant à la ferme que dans la maison.
Malheureusement pour elle, Asiavik ne participe pas et se contente de les regarder avec envie. Elle s'est un peu tordu la cheville la veille et n'a pas eu le droit de chausser ses patins. Elle est venue en clopinant et doit rester sur le bord de la patinoire pour ne pas prendre de risques d'amplifier le problème.
Nilaq explique quelque chose à Ukpik au sujet de la frappe du palet (au Québec, on dit la rondelle) sous le regard attentif de ses cadets.
Un peu plus tard, Sikuaq et Qannik encadrent leur petit frère pour lui faire acquérir plus de maitrise sur ses patins. Qannik veut lui expliquer quelque chose, mais le petit Pimniq lui coupe la parole en se rebellant avec fierté :
- Je sais... Je sais... Vous me l'avez déjà répété au moins cent fois !
Deux secondes et trois dixièmes plus tard, le voici tombé sur les fesses !
Nirlik s'approche de lui en riant :
- Eh bien mon petit phoque, je crois bien que ton frère et ta sœur devront te le répéter une cent unième fois !!!
- C'est même pas drôle ! a répondu le petit, avant d'éclater de rire et se relever avec l'aide de sa mère.
Les enfants sont restés là à s'amuser jusqu'à ce que ça soit l'heure de rentrer faire leurs corvées du soir, pendant que Nilaq s'occupait des chevaux et des chiens avec l'aide de Joseph, et que Nirlik préparait un souper reconstituant pour tous ces estomacs affamés par le grand air.
Désolée d'avoir encore pris du retard pour répondre à tous vos gentils commentaires, je vais le faire rapidement ; ces derniers jours ont été un peu surchargés, une fois encore. Merci de les avoir écrits, je suis toujours très heureuse de vous lire 🌷💟🌼
Bonne journée :-)
♥♥♥
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Every winter, when the cold weather sets in, Nilaq builds a skating rink near the house so they can skate whenever they feel like it. For the pleasure of the eyes, he puts blue food coloring in one of the layers of water with which he sprinkles it on the surface.
On last Sunday afternoon, they were all there together, which is quite unusual, because usually the children have fun skating while the parents go about their respective activities, both on the farm and in the house.
Unfortunately for her, Asiavik does not participate and just watches them with envy. She twisted her ankle a little the day before and was not allowed to put on her skates. She limps slightly and has to stay on the edge of the rink so as not to risk making the problem worse.
Nilaq explains something to Ukpik about hitting the puck (in Quebec, we say the rondelle) under the watchful eye of her cadets.
A little later, Sikuaq and Qannik supervise their little brother to help him gain more control over his skates. Qannik wants to explain something to him, but little Pimniq cuts him off by rebelling with pride:
- I know... I know... You've already told me at least a hundred times!
Two seconds and three tenths later, here he is, falling on his butt!
Nirlik approaches him, laughing:
- Well, my little seal, I think your brother and sister will have to tell you a hundred and first time!!!
- It's not even funny! replied the little one, before bursting out laughing and getting up with his mother's help.
The kids stayed there having fun until it was time to go home and do their evening chores, while Nilaq took care of the horses and dogs with Joseph's help, and Nirlik prepared a filling supper for all those hungry stomachs from the great outdoors.
En ce mois de mars, sur mon forum, pour le défi "multi-activités", j'ai donné le thème de la lumière.
Ce qui m'a inspiré cette page faite avec encres distress, stencils (découpés maison sur la Silhouette Cameo 2), pâte à texturer (maison aussi, revoir ma recette ICI) et tampons textes (faits maison lorsque j'avais un Stampmaker, revendu depuis) :
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )
Voilà pour ma participation à ce défi sur papier.
En ce qui concerne ma participation en photo, c'était avec deux photos que vous voyez ci-dessous ; l'une prise le 28 février à 13 h, et l'autre le 1er mars à la même heure.
Et en ce qui concerne ma participation en graphisme digital, j'ai fait cette page de digi-scrap (sur Corel Paint Shop Pro) à partir de ces deux photos ; tous les éléments qui la composent sont de ma création sur le logiciel (dentelle, étiquettes, adhésifs, etc, "fabriqués" à partir de photos)
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )
Il me reste à trouver une idée de participation à ce défi avec une mise en scène de poupées. À réfléchir pour savoir lesquels de mes personnages auront cette charge !
Et pourquoi pas, une participation en couture ou en broderie. À voir.
Maintenant, un petit mot pour les françaises qui ont la joie de voir poindre le printemps : profitez-en et pensez à moi.... car voici la météo que nous avions aujourd'hui à 14 h : -17°C / ressenti -29° !! On est bien loin des jonquilles et des pâquerettes....
(english below) Peut-être vous rappelez-vous que la grand-mère de Maïa, Mamie Duval, est couturière dans le village et que c'est elle qui réalise la robe de mariée de Justine et les robes de demoiselles d'honneur de Prune et Maïa, dont le modèle avait fait ronchonner cette dernière il y a quelques mois (revoir ICI).
En fin de matinée, Justine a emmené les filles pour des essayages intermédiaires de leurs robes respectives, Justine ayant tendance à prendre un peu d'embonpoint. Pour le moment, tout va bien, il y a juste Prune qui a grandir plus vite que prévu alors que Maïa n'a pas pris un centimètre, mais Mamie a prévu de la longueur au cas où, donc ce n'est pas un problème.
Les voici devant la robe de mariée.
- Si je me marie quand je serai grande, j'espère que j'aurai une aussi jolie robe que ça, déclare Prune.
- Bien sûr que tu auras une jolie robe, je suis certaine que Mamie Duval sera ravie de te la faire à ton tour, la rassure la jeune femme.
Pendant ce temps, Maïa s'est rapprochée de sa grand-mère, visiblement désireuse de lui poser une question :
- Mamie, as-tu des nouvelles de Maman ?
Mamie Duval reste un instant sans répondre. Elle sait parfaitement qu'après son départ, sa fille a eu des problèmes avec la justice à cause des personnes malhonnêtes qu'elle fréquentait (revoir ICI), et qu'elle ne retrouvera pas la liberté avant au moins deux ou trois ans. Mais il est bien sûr impossible de dire cela à la fillette.
Heureusement, Justine a entendu la question et intervient.
- C'est vrai, ça. J'ai entendu dire qu'elle était partie travailler sur un énorme paquebot de croisière qui fait le tour du monde, en deux ans je crois, sinon plus. Avez-vous eu de ses nouvelles ?
Heureuse de cette intervention inespérée, c'est avec soulagement que Mamie Duval répond d'un air dégagé.
- Non, pas plus que ça. J'ai juste une petite carte où elle me disait de dire bonjour à tout le monde de sa part. Ils doivent être très occupés sur ces gros paquebots-là, il y a beaucoup de travail.
Prune se penche gentiment vers sa cousine.
- Tu te rends compte de la chance qu'elle a : faire le tour du monde entier !
Mais Maïa ne semble pas réjouie de ces courtes nouvelles par personne interposée.
Lorsqu'elles ont été sur le point de repartir, Mamie Duval les a accompagnées jusqu'à la voiture de Justine, puis quand les filles furent montées à l'arrière et les portières bien refermées, elle a serré chaleureusement la jeune femme dans ses bras, en la remerciant pour son intervention.
- Je sais que vous serez une bonne mère pour ma petite-fille, bien meilleure que ma propre fille ne l'a jamais été.
De retour à la maison, Justine a discrètement raconté à Mathieu et à Thomas (le père de Prune) ce qui s'était passé ; d'un commun accord, ils ont décidé de faire oublier cette "anecdote" à Maïa en organisant une sortie tous ensemble. Alors ils ont décidé d'emmener les filles voir le film "Paddington au Pérou" au cinéma à Sherbrooke, puis de souper ensuite dans une pizzeria. Une fois installés tous les cinq dans la voiture du Thomas, Maïa commençait déjà un peu à oublier sa déception. Ce soir, en rentrant, elle avait retrouvé le sourire.
Bonne journée :-)
♥♥♥
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You may remember that Maïa's grandmother, Mamie Duval, is a seamstress in the village and that she is the one who made Justine's wedding dress and Prune and Maïa's bridesmaid dresses, the model of which had made the latter grumble a few months ago (see HERE).
At the end of the morning, Justine took the girls for intermediate fittings of their respective dresses, Justine having a tendency to put on a little weight. For the moment, everything is fine, there is only Prune who has grown faster than expected while Maïa has not gained an inch, but Mamie has planned for length just in case, so it is not a problem.
Here they are in front of the wedding dress.
- If I get married when I am older, I hope I will have a dress as pretty as that, declares Prune.
- Of course you'll have a pretty dress, I'm sure Mamie Duval will be delighted to make it for you in turn, the young woman reassures her.
Meanwhile, Maïa has approached her grandmother, visibly eager to ask her a question:
- Mamie, have you heard from Mommy?
Mamie Duval remains without answering for a moment. She knows perfectly well that after she left, her daughter had problems with the law because of the dishonest people she frequented (see HERE), and that she will not be free for at least two or three years. But it is of course impossible to tell that to the little girl.
Fortunately, Justine heard the question and intervenes.
- That's true. I heard that she left to work on a huge cruise ship that goes around the world, in two years I think, if not more. Have you heard from her?
Happy with this unexpected intervention, it is with relief that Mamie Duval answers with a relaxed air.
- No, not more than that. I just have a little card where she told me to say hello to everyone from her. They must be very busy on these big ships, there is a lot of work.
Prune leans gently towards her cousin.
- Do you realize how lucky she is: to travel around the entire world!
But Maïa does not seem happy with this short news through an intermediary.
When they were about to leave, Mamie Duval accompanied them to Justine's car, then when the girls had climbed into the back and the doors were securely closed, she hugged the young woman warmly, thanking her for her intervention.
- I know you will be a good mother to my granddaughter, much better than my own daughter ever was.
Back home, Justine discreetly told Mathieu and Thomas (Prune's father) what had happened; by mutual agreement, they decided to make Maïa forget this "anecdote" by organizing an outing together. So they decided to take the girls to see the movie "Paddington in Peru" at the cinema in Sherbrooke, then to have dinner at a pizzeria afterwards. Once all five of them were settled in Thomas' car, Maïa was already starting to forget her disappointment a little. Tonight, when she got home, she had found her smile again.
Après la page de décembre et janvier que je vous avais présentée ICI, faisant suite à une proposition faite par Mamieminette sur mon forum, elle-même inspirée par la proposition de Martine de Atout cœur créatif, voici ma page pour Février.
L'espoir de février était les quelques apparitions discrète du pâle soleil hivernal canadien, et la neige, l'apparition des 3 tempêtes successives qui nous ont laissé 70 cm de neige sur le terrain !
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )
Encres distress oxyde, pâte à texturer et stencils découpés maison avec ma Silhouette2, tampons et encre Memento, colle scintillante pour les flocons.
(english below) Aujourd'hui, durant leur visioconférence quasi-quotidienne, Nirlik et Saïla ont parlé de choses diverses, la grossesse de Saïla bien sûr, ainsi que des imbécilités de Trump, parce qu'on ne peut pas y échapper, puis une fois encore, elles ont évoqué des souvenirs de leur enfance.
- Tu te souviens quand on allait pêcher sur la glace avec Papa ? demande Nirlik à sa jumelle.
- Oh oui ! C'était des bons moments. Et tu te souviens du jour où on avait fait l'école buissonnière parce qu'on savait qu'il y avait beaucoup d'ombles chevalier qui avaient été repérés sous la glace et qu'on espérait voir Papa en rapporter plein.
- Ah oui alors ! Maman était venue nous rejoindre parce qu'elle avait appris qu'on n'était pas en classe cet après-midi-là, et elle nous a promis une bonne correction à notre retour.
Allongée sur le canapé, Saïla se met à rire.
- Oui, et comme elle était venue avec des chiens qui n'arrêtaient pas de se rouler dans la neige et de courir en aboyant, Papa ronchonnait qu'ils allaient faire fuir les poissons et qu'on aurait l'estomac vide pour aller se coucher et que ça serait de sa faute !
- Absolument et Maman a dit que ça ne serait pas la faute des chiens, mais la nôtre, parce que si on avait été à l'école, elle ne serait pas venue déranger Papa qui pêchait !
Les jumelles rient de bon cœur en se souvenant de ce jour-là, même s'il s'est avéré que la pêche du jour avait effectivement été bien maigre et le souper bien petit ce soir-là (voir en bas****).
Sans compter la punition reçue qui leur interdisait de flâner en sortant de l'école pendant une semaine, et l'obligation de rester à la maison le samedi et le dimanche suivant.
Leur mère avait décidé que ses filles feraient des études "chez les blancs" et reviendraient ensuite au village pour apporter du modernisme à la communauté, et elle veillait sérieusement à ce que les jumelles travaillent fort à l'école. Malheureusement pour elle, les filles ont bien fait les études escomptées, mais une fois diplômées universitaires, elles sont parties vivre loin du Nunavik : Nirlik au sud du Québec avec Nilaq, et Saïla en Bretagne avec Yvonnick, attirant ainsi le ressentiment de leur mère qui leur reproche d'avoir abandonné leur communauté inuite.
Plongées dans leurs souvenirs, les jumelles se repassent mentalement la scène comme si c'était hier ; elles avaient 9 ans, c'est déjà si loin.
Nirlik se revoit près de leur père qui ronchonne au sujet des chiens qui aboient et courent.
Et Saïla entend sa mère derrière elle, qui rétorque que c'est la faute des filles si elle est là avec les chiens.
Leur conversation terminée, les jumelles raccrochent et Nirlik se met à préparer le goûter des enfants qui vont bientôt rentrer de l'école. Elle a un sourire accroché au visage.... leur enfance était dure là-haut, mais que de bons souvenirs elles en ont gardé !
Bonne journée :-)
♥♥♥
**** C'était comme ça, il y a 20 ans de cela, la nourriture dépendait en grande partie de la pêche et de la chasse pour nourrir les familles du Nunavik et du Nunavut qui devaient se coucher le ventre vide si rien n'était rapporté à la maison.
Et, en raison des prix exorbitants de la nourriture des blancs dans l'épicerie du village (dus aux coûts d'acheminement par avion depuis Montréal pendant 8 mois, et par camions pendant 4 mois sur la seule et unique route que le Québec a construite pour rejoindre le Nunavik) c''est malheureusement encore souvent ainsi au Nunavik de nos jours.
Par exemple, vous verrez ICI des prix totalement délirants photographiés dans une épicerie il y a 10 ans de cela, depuis, ajoutez-y l'inflation.
Beaucoup d'inuits canadiens se nourrissent toujours essentiellement grâce à leur pêche et leur chasse, et l'insécurité alimentaire est le quotidien de 84 % des Inuits du Nunavik comme vous pourrez l'entendre dans cette vidéo de Radio-Canada de 2023 : ICI
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Today, during their almost daily videoconference, Nirlik and Saïla talked about various things, Saïla's pregnancy of course, as well as Trump's stupidities, because we can't escape it, then once again, they recalled memories from their childhood.
- Do you remember when we went ice fishing with Dad? Nirlik asks his twin.
- Oh yes! Those were good times. And do you remember the day we played hooky because we knew that there were a lot of Arctic char that had been spotted under the ice and we were hoping to see Dad bring back a lot of them.
- Oh yes! Mom had come to join us because she had learned that we weren't in class that afternoon, and she promised us a good beating when we got back.
Lying on the couch, Saïla starts laughing.
- Yes, and since she had come with dogs that kept rolling around in the snow and running around barking, Dad grumbled that they would scare away the fish and that we would have empty stomachs to go to bed and that it would be her fault!
- Absolutely and Mom said that it would not be the dogs' fault, but ours, because if we had been at school, she would not have come to disturb Dad who was fishing!
The twins laugh heartily as they remember that day, even if it turned out that the catch that day had indeed been very meager and the supper that evening very small.
Not to mention the punishment they received which forbade them from hanging around after school for a week, and the obligation to stay home the following Saturday and Sunday.
Their mother had decided that her daughters would study "with the whites" and then return to the village to bring modernism to the community, and she made sure that the twins worked hard at school. Unfortunately for her, the girls did the studies she expected, but once they graduated from university, they left to live far from Nunavik: Nirlik in southern Quebec with Nilaq, and Saïla in Brittany with Yvonnick, thus attracting the resentment of their mother who blames them for having abandoned their Inuit community.
Immersed in their memories, the twins mentally replay the scene as if it were yesterday; they were 9 years old, it's already so long ago.
Nirlik sees himself next to their father who grumbles about the dogs barking and running.
And Saïla hears her mother behind her, who retorts that it's the girls' fault if she's there with the dogs.
Their conversation over, the twins hang up and Nirlik starts preparing the snack for the children who will soon be home from school. She has a smile on her face.... their childhood was hard up there, but what good memories they have kept!
(english below) Chaque matin, dans le dortoir de lutines de bois, lorsqu'elles sont habillées et que les lits sont refaits, la grande Angelette natte tour à tour les cheveux des plus jeunes. Enfin, de presque toutes, car depuis le jour de son arrivée, Joliette ne veut pas attacher ses belles boucles brunes. Bien entendu, après une nuit sur l'oreiller, ça ne se passe jamais très bien quand il s'agit de les démêler.
Aujourd'hui n'y fait pas exception.
- Aie, tu tires trop fort ! proteste-t-elle.
- Je fais ce que je peux et j'y vais pourtant doucement ; ce n'est pas de ma faute si tu as une pareille tignasse emmêlée ! rétorque la grande.
Sarriette attend son tour pour être coiffée et s'impatiente un peu.
- Si tu voulais bien avoir des nattes ou des couettes comme nous toutes, ça irait bien plus vite et on t'entendrait moins ronchonner.
- Je ne veux pas de nattes, ça va abîmer mes boucles.
Gripette intervient.
- Moi, j'ai une solution.
- Ah oui ? Laquelle ? demandent-elles toutes avec intérêt.
- Les ciseaux, répond l'affreuse taquine en éclatant de rire.
Après un instant de réflexion, le rire les a toutes gagnées... sauf Joliette qui était un peu vexée qu'on se moque ainsi de ses cheveux.
Grandma a prévenu Joliette des problèmes qu'elle allait avoir dès que les beaux jours arriveraient, parce que si ses cheveux s'emmêlent ainsi alors qu'elle passe le plus clair de son temps dans la cabane de lutins, on peut se demander ce qui se arrivera durant l'été lorsque Joliette ira passer ses journées à parcourir la forêt (ou mon potager !) comme les autres lutins.
Bonne journée :-)
♥♥♥
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Every morning, in the wooden elf dormitory, when they are dressed and the beds are made, the big Angelette braids the hair of the youngest ones, each in her turn. Well, almost all of them, because since the day she arrived, Joliette has not wanted to tie up her beautiful brown curls. Of course, after a night on the pillow, it never goes very well when it comes to untangling them.
Today is no exception.
"Ouch, you're pulling too hard!" she protests.
"I do what I can and I go gently; it's not my fault if you have such a tangled mane!" retorts the big one.
Sarriette waits her turn to have her hair done and gets a little impatient.
- If you would like to have braids or pigtails like the rest of us, it would go much faster and we would hear you grumbling less.
- I don't want braids, it will damage my curls.
Gripette intervenes.
- I have a solution.
- Oh yeah? Which one? they all ask with interest.
- Scissors, answers the horrible teaser, bursting into laughter.
After a moment of reflection, laughter won them all over... except Joliette who was a little annoyed that her hair was being made fun of like that.
Grandma warned Joliette of the problems she was going to have as soon as the nice weather arrived, because if her hair gets tangled like that while she spends most of her time in the elf hut, one wonders what will happen during the summer when Joliette goes to spend her days roaming the forest (or my vegetable garden!) like the other elves.
Ce mois-ci, sur mon forum,, le thème général était "la tendresse" ; les membres pouvaient présenter n'importe quoi sur ce thème, photo, bricolage, montage graphique, texte, dessin, page de journal, ou tout ce qui pouvait leur passer par la tête au sujet de la tendresse.
J'ai bien entendu présenté quelques photos, mais aussi ce petit montage graphique réalisé sur Corel Paint Shop Pro, présentant des extraits d'une chanson d'un acteur qui me tient particulièrement à cœur puisque ma grand-mère l'avait connu dans leur Normandie natale, puis à Paris.
Les paroles de cette chanson me sont revenues en tête cet après-midi, elles sont si douces à entendre au travers du chaos actuel de violence et de mensonges qui nous entoure :
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de vos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Click on the photo to enlarge it )
Bonne journée, que je vous souhaite remplie de tendresse :-)
♥♥♥
PS : désolée pour le P manquant de "on ne pourrait pas" dans la première strophe, je viens seulement de réaliser que mes doigts l'ont oublié, mais comme j'ai fermé le logiciel, ça restera ainsi.
Lorsque Mme Tremblay a expliqué à Nirlik que Justine Tremblay, une fois mariée avec le père de Maïa, allait partir dans l'ouest canadien (revoir ICI) j'ai reçu pas mal de commentaires, ici, sur le forum et sur Facebook, disant que certaines de mes lectrices allaient regretter de ne plus avoir de nouvelles de Maïa.
Et pour tout vous dire, ça m'embêtait aussi un petit peu.
Une des raisons était que je me disais que Maïa allait prendre ainsi un nouveau départ dans la vie, avec une nouvelle maman qui l'aime beaucoup et un père qui l'adore, dans une nouvelle ville, une nouvelle école, des nouveaux amis, et une météo différente et plus clémente qu'ici, au bord de l'océan Pacifique, ce qui va l'aider à s'épanouir et lui faire petit à petit oublier ses réactions de petite sauvage maltraitée durant son enfance.
Je pensais que c'était mieux de la faire disparaitre ainsi, en imaginant pour elle un futur heureux d'une jeune fille épanouie et équilibrée.
(bien entendu, la poupée aurait réapparu dans le futur sous un autre aspect, jouant un autre personnage)
L'autre raison était que je n'accrochais pas avec la poupée jouant le rôle de Justine Tremblay. Cette Journey Girl (modèle Kelsey 2014 à laquelle j'avais mis une perruque de l'American Girl Nelly O'Maley) est absolument splendide avec ses yeux verts lumineux, mais je les trouvais froids et manquant de douceur pour ce que je voulais lui faire vivre. N'oublions pas que Justine est censée être une toute jeune fille de 22 ans qui vient de terminer ses études et a connu Maïa et son père en donnant des cours de soutien scolaire à la fillette.
De plus, elle ne ressemblait pas du tout à Mme Tremblay, même si je leur avais mis la même perruque. Sans compter que la proportion tête/corps n'était pas la même. Je sais bien qu'il est fréquent qu'un enfant ne ressemble pas à un de ses parents, ni même parfois à aucun des deux, mais dans les histoires de poupées, ça me semble mieux pour s'y retrouver.
Or, j'avais vu passer une petite annonce pour une poupée Maplelea, modèle Léonie (celle qui représente le Québec dans la gamme des poupées canadiennes Maplelea) et je me suis dit qu'elle pourrait fort bien remplacer la JG dans le rôle de Justine.
C'était une poupée d'occasion qui avait visiblement eu préalablement une vie de poupée très active dans des petites mains qui se sont beaucoup occupées d'elle !
Les cheveux étaient irrécupérables, toutefois, comme je voulais lui remettre la perruque que j'avais mise à Justine "ancienne version", afin d'assurer une sorte de continuité, ça ne me dérangeait pas.
En réalité, la poupée Léonie ressemble à ça quand elle est neuve :
Une fois la perruque retirée et le visage débarbouillé, on commençait à voir apparaitre son joli visage.
J'ai détaché la tête et vidé le corps, puis je l'ai lavé pour une autre utilisation que vous verrez plus bas.
J'ai ensuite monté sa tête sur un corps American Girl (bien que les corps soient un peu différents, le montage tête/corps est identique sur les deux marques, Maplelea et AG ; la seule différence est que le corps Maplelea est légèrement plus grand que celui de AG, et plus fin, avec les jambes et bras plus longs).
J'ai finalement mis la perruque de l'ancienne Justine sur la tête de la nouvelle.
Et là, Justine m'est apparue totalement différente de sa prédécesseure (version française, prédécesseur avec un E final, alors qu'au Canada, on dit "prédecesseuse").
Autant l'ancienne version m'évoquait une jeune femme volontaire, presque un peu ambitieuse, autant la nouvelle version m'est immédiatement apparue comme une bonne vivante, un peu rondelette, gentille et pleine d'humour, comme se devait de l'être la fille de la chaleureuse et pipelette Mme Tremblay.
Le corps Maplelea une fois sec, avec un nouveau rembourrage à l'intérieur, j'ai "donné" ce corps à Mathieu Thompson, le père de Maïa, de manière à ce qu'il soit légèrement plus grand que sa fiancée.
Bon, OK, Maïa n'a pas l'air de se dérider plus, mais cela viendra peut-être avec le temps, qui sait ?!
Désormais, on voit bien l'air de famille entre Mme Tremblay et sa fille, et le frère de Mme Tremblay, Sébastien Gagnon (tous trois poupées canadiennes de chez Maplelea).
C'est ainsi que Maïa va rester présente dans mes futures histoires et que nous devrions sans doute assister au mariage de Justine et Mathieu, avec Prune et Maïa en demoiselles d'honneur (si nous y sommes invités !).
(english below) Comme chaque après-midi, Nilaq est venu faire une pause café avec sa femme, cet interlude leur offrant à la fois une coupure bienvenue dans leurs ouvrages quotidiens et un moment d'intimité où ils bavardent tranquillement.
Lorsqu'il est entré dans la cuisine, Nilaq s'est exclamé :
- Est-ce ce bouquet qui sent bon comme ça ?
- Oui ! C'est du mimosa. C'est Béatrice qui nous l'a envoyé du Portugal, explique Nirlik.
Nilaq approche ses narines des délicates boules couleur de soleil et les respire avec délice.
- Ce parfum est un régal à sentir. Tu devrais demander à Béatrice qu'elle t'en envoie des graines.
- Malheureusement, il fait bien trop froid pour faire pousser ce bel arbre ici, rétorque Nirlik en riant.
- Tu as bien un olivier, un laurier, un hibiscus, et un citronnier en pot que je m'escrime à rentrer à l'abri dans le jardin d'hiver chaque automne, pourquoi n'aurais-tu pas aussi celui-ci ?
- On verra ! Enlève ton bonnet et assieds-toi, je sers le café ; j'ai fait des muffins aux bleuets.
- Ils sont bienvenus, il fait encore très froid dehors, répond Nilaq en oubliant aussitôt le mimosa.
- Alors, quoi de neuf depuis ce midi ? demande Nirlik.
- Rien de spécial. Sébastien Gagnon vient tout à l'heure, on va commander les semences. On a discuté hier de la répartition dans les champs qu'on remet en culture cette année, et je peux te dire qu'il en connait un bout. Ça ne m'étonne pas que ses champs étaient les plus beaux de sa région, c'est un vrai passionné d'agriculture. C'est une vraie bénédiction pour nous de l'avoir rencontré. En plus, il est un excellent bricoleur : à la demande de sa sœur, Mme Tremblay, il est en train de refaire une partie de la plomberie chez le Docteur Corbin. Et toi, quoi de nouveau ?
- Saïla m'a appelée. Elle est en congé maternité officiel et elle semble vraiment en pleine forme, je suis tellement heureuse pour elle. Imagine-toi qu'on a reparlé du cousin Ivik (voir ICI). Je l'avais complètement oublié, le pauvre ! Pourtant il était vraiment sympa avec nous quand on était étudiantes, il avait deux ans de plus que nous, il était bien intégré à l'université. Il nous a beaucoup aidées, ma sœur et moi, quand on a débarqué de notre Nunavik natal, perdues dans le monde des blancs à la ville. Il était un peu amoureux de Saïla, et elle en profitait : elle le faisait marcher sur la tête, le malheureux !!! Que de souvenirs... Ah, au fait, elle a eu confirmation du sexe du bébé à l'échographie : ça sera une petite demoiselle.
- C'est bien, ça ; comme ça ils auront un gars et une fille, se réjouit Nilaq en avalant la dernière bouchée de son muffin.
Il se lève de sa chaise.
- J'entends une voiture arriver dans la cour, ça doit être Sébastien, il faut que j'y aille.
Il avale son café à toute vitesse.
- Tu ne m'en veux pas d'abréger comme ça notre petit tête-à-tête, hein ?
- Mais non mon chéri. Tiens, n'oublie pas ton bonnet.
Nilaq embrasse tendrement son épouse, enfonce son bonnet sur sa tête et sort rapidement de la cuisine.
Se rappelant soudain qu'elle avait oublié de lui dire quelque chose, Nirlik lui crie :
- Au fait, chéri, si tu avais Yvonnick au téléphone, tu ne lui dis surtout rien pour le sexe du bébé, parce que Saïla ne lui a pas encore dit que c'était une fille !
Vlan ! fait la porte d'entrée en claquant.
Pressé de partir comme il l'était, il n'est pas du tout certain que Nilaq ait entendu cette recommandation...
À suivre.
Bonne journée :-)
♥♥♥
PS : Encore un grand merci à Béatrice pour ce mimosa, inconnu ici bien sûr, qui m'a rappelé tant de souvenirs français.
--------------------------
Like every afternoon, Nilaq came to take a coffee break with his wife, this interlude offering them both a welcome break from their daily work and a moment of intimacy where they chat quietly.
When he entered the kitchen, Nilaq exclaimed:
- Is that the bouquet that smells so good?
- Yes! It's mimosa. Beatrice sent it to us from Portugal, explains Nirlik.
Nilaq brings his nostrils close to the delicate sun-colored balls and breathes them in with delight.
- This delicate scent is a treat to smell. You should ask Beatrice to send you some seeds.
- Unfortunately, it's much too cold to grow this beautiful tree here, retorts Nirlik with a laugh.
- You have an olive tree, a laurel, a hibiscus, and a lemon tree in a pot that I struggle to bring into the winter garden every fall, why don't you have this one too?
- We'll see! Take off your hat and sit down, I'll serve coffee; I made blueberry muffins.
- They're welcome, it's still very cold outside, Nilaq answers, immediately forgetting the mimosa.
- So, what's new since lunchtime? Nirlik asks.
- Nothing special. Sébastien Gagnon is coming later, we're going to order the seeds. We discussed yesterday the distribution in the fields that we're re-cultivating this year, and I can tell you that he knows a thing or two about it. It doesn't surprise me that his fields were the most beautiful in his region, he's a real farming enthusiast. It was a real blessing for us to have met him. In addition, he is an excellent handyman: at the request of his sister, Mrs. Tremblay, he is redoing part of the plumbing at Doctor Corbin's. And you, what's new? - Saïla called me. She is on official maternity leave and she seems really in great shape, I am so happy for her. Imagine that we talked again about cousin Ivik (see HERE). I had completely forgotten about him, poor guy! However, he was really nice to us when we were students, he was two years older than us, he was well integrated at the university. He helped us a lot, my sister and I, when we arrived from our native Nunavik, lost in the world of white people in the city. He was a little in love with Saïla, and she took advantage of it: she made him walk all over, the poor guy!!! What memories... Oh, by the way, she had the baby's sex confirmed by ultrasound: it'll be a little girl.
- That's good; that way they'll have a boy and a girl, Nilaq rejoices as he swallows the last bite of his muffin.
He gets up from his chair.
- I hear a car coming into the yard, it must be Sébastien, I have to go.
He gulps down his coffee quickly.
- You don't blame me for cutting our little tête-à-tête short like that, do you?
- No, my darling. Here, don't forget your hat.
Nilaq kisses his wife tenderly, pulls his hat down on his head and quickly leaves the kitchen.
Suddenly remembering that she had forgotten to tell him something, Nirlik shouts at him:
- By the way, honey, if you have Yvonnick on the phone, you definitely don't tell him anything about the sex of the baby, because Saïla hasn't told him it's a girl yet!
Bang! the front door slams.
In a hurry to leave as he was, it's not at all certain that Nilaq heard this recommendation...
To be continued.
Franco-Canadienne, photographe et auteure d'histoires (pour enfants de 6 à 106 ans, et plus !) illustrées de photos réalisées avec des poupées, décors, vêtements, meubles et accessoires miniature divers, collectés au fil du temps ou réalisés de mes mains (couture, tricot, broderie, bois, carton ou pâte polymère, peinture, etc) et très rarement ajout de graphisme digital dans le post-traitement.
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