Qanik et ses soeurs, Sikuaq et Anuriq, aiment observer les animaux. Ce soir ils se sont installés sur une barrière où ils savent que la marmotte qui vit chez nous passe souvent, et ils ont attendu en bavardant tranquillement.

Quand la marmotte est passée, elle les a regardés d'un air tranquille et elle a continué son chemin vers les zones que nous ne tondons pas (pour protéger la biodiversité).

Elle sait bien que c'est là qu'elle va trouver les meilleures feuilles tendres, juste comme elle les aime, notamment du plantain et du trèfle, dont elle raffole.

Anurik a voulu la suivre, mais elle ne la voyait plus.

- Mais où est-elle passée ? Cette marmotte est pourtant bien plus grande et plus grosse que moi, mais elle disparait plus vite que son ombre !

Demain, les 3 enfants vont sans doute essayer à nouveau de suivre la marmotte.... mais je ne suis pas certaine qu'ils y arrivent mieux qu'aujourd'hui.

Notre marmotte a son terrier sous le cabaon à outils de jardin, elle nous connait depuis longtemps. Elle a déjà eu des petits mais malheureusement les présateurs sont nombreux, et maintenant elle est très vieille.

Le terrier comporte habituellement une entrée principale, un ou plusieurs trous de guet pour renforcer la sécurité, ainsi qu’une salle "toilettes" et un nid (reliés, mais dans des zones différentes !). Le nid, qui sert à la fois au repos, à l’hibernation et à l’élevage des petits, est tapissé d’herbes sèches et mesure environ 45  à 50 cm de largeur et plus de 30 cm de hauteur.

Vers la fin de l’été, à l’approche de l’hibernation (long sommeil hivernal), la marmotte engraisse énormément. L’hibernation des premiers adultes commence à la mi de septembre, et à la fin du mois toutes les marmottes se sont terrées.

Il est à noter qu'elle partage parfois le terrier avec un écureuil tamia.

L’hibernation est une sorte de profond sommeil comateux. Toutes les fonctions du corps sont grandement ralenties de sorte que la graisse accumulée suffit à nourrir l’animal pendant tout l’hiver. Sa température peut s’abaisser jusqu’à 3 °C (juste au-dessus du point de congélation), et les pulsations du cœur peuvent passer du rythme normal de 80 à seulement quatre ou cinq battements par minute. Le rythme respiratoire diminue et la consommation d’oxygène est par conséquent très réduite.

Quand elle sort du terrier au printemps, il faut qu'il lui reste encore une certaine quantité de graisse car fin mars, la nourriture est inexistante et la marmotte doit même parfois se frayer un chemin dans la neige pour rejoindre la lumière du jour. Plusieurs semaines peuvent s’écouler avant la fonte complète des neiges et l’émergence de nouvelles pousses de plantes fraîches.

Hors des périodes d’hibernation ou de soins des petits, la marmotte commune passe le plus clair de son temps à manger et à se chauffer au soleil. 

Comme elle est parmi les plus gros animaux du Canada à hiberner véritablement, la marmotte commune fait l’objet de nombreuses recherches d’ordre médical. Les scientifiques étudient son aptitude à abaisser la température de son corps, à diminuer son rythme cardiaque et à réduire sa consommation d’oxygène.

Voici des photos de bébés marmottes prises il y a quelques années quand leur mère les avaient amenés sous le sol de la galerie de la maison, sans qu'on en ait compris la raison (peut être que leur terrier avait été endommagé) ; mais c'était une jolie preuve de confiance car elle savait donc que ses petits ne risquaient rien en notre compagnie (ce qui est rare car les marmottes sont chassées ici, en tant qu'animal nuisible).

Ne sont-ils pas craquants ?!

Bonne journée :-)

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