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Chapitre 5 des aventures de Fleur au Canada

Aujourd'hui, c'est le lac Magog que nous avons fait découvrir à Fleur ; il ne faut pas le confondre avec l'immense lac Memphrémagog que je vous montre souvent (celui qui est à cheval sur la frontière américano-canadienne, long de 52 Km). 

Pour que vous vous y retrouviez un peu dans tous les lacs de la région, puisque nous allons tous les lui faire voir au fil du temps, je vous ai fait une carte explicative de notre région de l'Estrie.

Et pour vous situer où ce trouve la région de l'Estrie, voici une carte plus large où vous pourrez repérer Sherbrooke (sur la droite) et localiser où nous sommes :

Pour son dîner (nom du repas de midi au Québec), Fleur avait emporté un bagel et une bouteille d'eau ; elle s'est installée sur une table de pique-nique pour le manger en admirant le lac.

Elle est curieuse, elle s'interrogeait au sujet de ce lac et cherchait les réponses sur son téléphone : longueur (11 Km), largeur (2 Km), profondeur moyenne (19 m), alimentation (par la rivière Magog, qui elle même provient du grand lac Memphrémagog), nombre d'îles (8, toutes privées), etc,etc,  Elle est curieuse de tout, à tel point que j'ai cru qu'elle ne terminerait jamais son bagel si elle continuait à poser autant de questions !

Ensuite, elle a exploré la minuscule berge qui encadre la rampe d'accès pour bateaux sur laquelle nous étions entrés... en passant sur le côté de la barrière ! (ici, les accès aux bords de lacs sont privés ; pour venir là et ouvrir la barrière d'accès à la rampe, lorsque nous nous étions renseignés parce que nous voulions pouvoir aller faire du canot sur ce lac, on nous avait dit qu'il fallait payer un droit de 39 $ à l'association des riverains).

Sur la berge, elle va vu des tussilages qui étaient en pleine floraison :

Devinez quoi, elle a immédiatement cherché les propriétés de cette plante sur son téléphone ! Elle a été séduite par ce qu'elle en a appris : depuis deux millénaires, le tussilage est un remède prescrit pour les mêmes indications pulmonaires, à titre d'antitussif, adoucissant, émolliant, expectorant, aussi bien en Europe qu'en Chine, ; les fleurs sont comestibles, crues ou cuites ; on peut faire fermenter puis sécher les feuilles et les fumer comme du tabac ; on peut s'en servir comme teinture (jaune verdâtre) ; et les fleurs contiennent du pollen pour les abeilles. 

Ensuite, nous avons repris la route pour le chemin du retour car de gros nuages commençaient à arriver.

Sur la route du retour, nous sommes passés par Sainte Catherine de Hatley, un endroit qui est toujours en avance au niveau de la végétation. La délicate verdure que nous avons vu sur les trembles (qui sont toujours les premiers à faire éclore leurs feuilles au printemps) était un ravissement pour les yeux et le coeur, surtout après les longs mois d'hiver canadien dont nous sortons doucement. J'appelle ces jeunes feuillages "de la petite salade fraiche", ce qui fait bien rire mon mari !

Voici une autre vue de la "petite salade fraîche" ! 

En quittant ce secteur privilégié, on voit bien que, ailleurs, les arbres n'ont pas encore fait éclore leurs bourgeons et qu'ils apparaissent encore gris. C'est qu'on est souvent encore bien près du point de congélation durant la nuit, alors je les comprends de prendre leur temps ! 

Au loin, sur la droite, c'est le Mont Orford, où j'habite... j'ai bien hâte que, par là aussi, le vert s'installe enfin dans les arbres. 

Ensuite nous sommes rentrés, et il est tombé quelques minuscules gouttes de pluie. Sans plus.

J'ai fabriqué le bagel de Fleur avec de la pâte Model Magic de Crayola, colorée aux pastels secs.

Bon mercredi :-)

♥♥♥