Une promenade avant les courses
Cet après-midi, Belle et Zoé devaient aller faire quelques courses, mais lorsqu'elle a vu le magnifique temps de ce jour, et la douceur de la température (montée à 11°C grâce au soleil radieux) la grande soeur a proposé à sa cadette de commencer par faire une promenade autour du lac des Nations.
"Oh oui, j'ai vu que les gros goélands marins commencent à arriver, je voudrais bien réussir à les voir de près cette fois" a répondu la petite avec enthousiasme.
Il faut expliquer que l'appartement de Belle est dans l'immeuble que vous voyez ici :
Donc, la petite fille va souvent au bord du lac pour donner à manger aux goélands à bec cerclé durant tout l'été ; ils la connaissent si bien qu'à sa grande joie ils viennent prendre les morceaux de biscuits dans ses mains. Toutefois, lorsque ceux-ci s'en vont quand le froid arrive (ils vont hiverver près des Grands Lacs, plus chauds que ceux de notre région), ils sont remplacés par les goélands marins, beaucoup plus gros mais aussi beaucoup plus farouches, ce qui ennuie Zoé qui rêve de pouvoir les nourrir comme elle le fait pour ses amis de l'été.
"Je ne suis pas certaine que tu les verras mieux que l'an passé parce qu'ils restent toujours aussi loin de la rive" lui répond l'aînée.
Effectivement, Zoé avait raison : les premier gros goélands marins sont bien arrivés, mais ils restent loin au centre du lac, pour la plus grande déception de la petite fille.
Qu'à cela ne tienne, elles ont fait le tour du lac en marchant tranquillement, et ont observé les gros écureuils gris qui préparent leurs nids d'hiver en haut des arbres.
Revenues à leur point de départ, elles sont parties faire les courses à IGA.
Lorsqu'elles en sont sorties, le soleil était déjà bas sur l'horizon et la nuit approchait doucement ; pourtant, il n'était même pas encore 18 heures ... lumière nordique oblige, dès l'équinoxe d'automne, la luminosité baisse très vite (en plein décembre, il fera presque nuit à 15 h 30).
Zoé adore essayer de regarder le soleil en face, bien que tout le monde lui dise que c'est mauvais pour les yeux ; mais à cette heure-ci, elle y arrive sans trop de mal, jusqu'à ce que sa soeur lui rappelle de ne pas le faire.
La petite fille était ennuyée car fidèle à ses convictions alimentaire de future nutritionniste, Belle a refusé d'acheter ce qu'elle considère comme des "cochonneries", c'est à dire des friandises de formes effrayantes pour lesquelles Zoé avait eu un coup de foudre (sympathiques bonbons à l'allure d'araignées, yeux arrachés, doigts coupés, têtes de mort, etc, tous composées de sirops de glucose et autres sirops d'origine douteuse, dioxyde de titane, colorants alimentaires dangereux, acide malique, et j'en passe).
Or pour le goûter de samedi, elle aurait bien voulu avoir ces choses-là pour fêter Halloween avec ses copines. Mais Belle ne l'entend pas ainsi et elle a décidé de leur faire elle-même des petites choses bien plus saines pour leurs jeunes santés.
En attendant, elle a simplement acheté des poivrons, de la salade, des pèches, des pommes, des pâtes, du lait, des oeufs, de la farine, du cheddar râpé, des croquettes pour le chien, des jus de fruits et des sacs ziploc. Rien d'allure effrayante là-dedans !
"Tu vas faire comment pour que ça ait l'air d'Halloween ?" insiste Zoé.
"Ne t'inquiète pas, tu verras que ni tes copines ni toi ne serez déçues ; après tout, tu ne sais pas tout ce que j'ai dans les placards de la cuisine" lui promet Belle.
Forte de cette réponse et faisant confiance à sa grande soeur, Zoé a dit "OK", puis elle a continué à essayer de fixer le soleil couchant !
Pour la petite histoire : vous voyez en arrière-plan un magasin IGA ; il s'agit d'une chaîne d'épiceries nord-américaines fort ancienne : Independant Grocers Alliance , c'est à dire en français "Groupement des Épiciers Indépendants) est une chaîne de 4 000 petits supermarchés franchisés, présente dans de nombreux pays (principalement aux USA, Canada et Australie) dont le siège social est situé à Chicago. Ils sont de la taille de ce qui est appelé supérette en France.
Mais son histoire au Québec est spéciale : c’est en 1873 que Firmin Hudon ouvre les portes de sa première épicerie à Montréal. Un an plus tard, il fusionne son entreprise avec celle d’un grossiste en épicerie et importateur de vins et spiritueux, Alexandre Orsali.
Tout continuera de père en fils jusqu'en 1953, où ce qui est devenue Hudon & Orsali obtient d’IGA Chicago l’exclusivité de la bannière IGA pour plusieurs régions du Québec.
Cette association arrive à un moment où les épiciers indépendants ressentent le besoin de se regrouper afin de consolider leur pouvoir d’achat face à l’arrivée des grands hypermarchés. IGA devient alors le seul regroupement volontaire et indépendant et compte au Québec déjà plus de 50 épiciers sous sa bannière dès la première année ; en 2019, il en en comptait 287.
Bon vendredi :-)
♥♥♥