(english below) Voici la page que Shannen a faite pour ce 2 mai, jour de la réunion de travail mensuelle qui aura désormais lieu chaque début de mois au chalet, avec Eric (le directeur du parc national) et Ariane (la rédactrice en chef du magazine Naturelimages) qui ont parrainé ces jeunes photographes pour ce séjour professionnel.

Ayant eu des variations de météo et de températures de vingt degrés d'un jour à l'autre, passant par le grand soleil, la grisaille, la pluie ou la neige, ainsi que le froid et le chaud, les baroudeurs ont vu leur tâche se compliquer un peu pour leur découverte de la région et leurs premières photos.

Toutefois, Eric et Ariane ne s'attendaient pas à mieux pour leurs premières semaines au Canada et c'est avec amusement qu'ils ont entendu les jeunes leur expliquer leurs déconvenues et leur déception de ne pas avoir pu mieux se mettre au travail. 

Commençons par Yumi, qui est allée au parc Jacques Cartier, à Sherbrooke. C'est un espace vert autour du lac des Nations ; ce lac  a été créé en élargissant une boucle de la rivière Magog. La parc est composé d'une part de pelouses arborées sur lesquelles sont disséminées des tables de pique-nique, et d'autre part, de la "promenade du Lac-des-Nations", un sentier urbain polyvalent d'une longueur de 3,5 km, qui encercle le Lac des Nations, et franchit la rivière sur un pont, dont on peut ainsi faire le tour à pied, en vélo ou en patin à roulettes.

C'est là que Yumi est allée s'adonner à sa passion : photographier des gens, un peu étonnée de voir cohabiter sans souci tous ces moyens de locomotion sur une même piste. Toutefois, il ne faisait que 13° et elle fut bien surprise de voir autant de personnes en tenues légères, alors qu'elle même n'aurait pas enlevé sa veste ! 

Elle a pris une première série de photos en couleurs. 

Puis une seconde série en noir et blanc, ce qu'elle préfère pour les scènes de rue, bien qu'Ariane lui ait demandé de privilégier les photos couleurs pour les publications du magazine. Elle est repartie de la pelouse, et s'en est retournée vers la piste de promenade.

On finit avec un compromis couleur/noir et blanc ! 

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Du côté de Nabil, de nombreux repérages ont été faits mais peu de photos encore. Il est vrai que la photo animalière demande beaucoup de patience, et que l'assistance de la pisteuse Mohawk lui sera bien utile pour découvrir la faune canadienne.

Il a uniquement découvert une tanière d'ours mais bien qu'ayant patienté toute une demi-journée à l'affut, il n'a pas vu l'animal y revenir. Il a donc présenté une maigre participation avec des photos de porc épic. Cela n'a pas dérangé Ariane qui sait combien de temps il peut falloir pour obtenir des photos d'animaux sauvages. 

Si la mode humaine est de se faire blanchir les dents, ce n'est pas le cas chez les porcs épics dont les dents sont orange vif parce que recouvertes d'un couche d'émail fortement chargé en fer, tout comme celles des castors, ce qui leur permet de gruger les arbres les plus résistants.

Un porc épic mesure jusqu'à un mètre de long, mais ne pèse que dix kilos environs ; son allure massive étant une impression donnée par ses poils et piquants. Il possède environ 30 000 piquants, longs de deux à dix centimètres selon leur emplacement sur le corps.

Si leur surface semble lisse, elle se compose en fait de minuscules écailles avec des barbillons microscopiques qui les rend difficiles à extraire lorsqu’ils sont enfoncés dans la chair ou même dans une autre matière comme du tissu.

Contrairement à une fausse croyance, les porcs épics ne peuvent pas lancer ces piquants, qui, toutefois, se détachent facilement lorsqu'ils entre dans la peau d'un prédateur. À noter qu'ils repoussent aussitôt.

De ce fait, aussi mignon soit cet animal paisible et inoffensif, il est tout à fait déconseillé d'essayer de le caresser ! 

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Aslan, spécialisé dans la photo de paysages, a commencé à explorer la région sur sa moto, en compagnie de Tina qui espère ainsi apercevoir des espèces faisant partie de son domaine de compétence (flore et insectes).

 Ils ont exploré une partie du parc national où on voit les cimes des arbres commencer à s'éveiller doucement.

La région de l'Estrie (aussi appelée Cantons de l'Est) est située sur les contreforts (le début) de la chaîne des Appalaches ; ce sont les plus vieilles montagnes existantes, elles ont 400 millions d'années. Durant la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, la calotte de glace (l'islandis) avait là plus de deux kilomètres d'épaisseur. Dans tout le parc national, et dans toute la région, on peut apercevoir d'énormes rochers comme celui-ci, qui ont été emporté sur des dizaines de kilomètres (et plus) par la dérive du glacier durant la fonte de cette calotte, il y environ 12 500 ans.

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Passons maintenant à Tina. Elle non plus n'a pas trouvé grand chose à photographier encore car la nature commence tout juste à s'éveiller et la flore et les insectes sont encore fort rares.

Jusqu'ici, seuls les tussilages ont fleuri dans les endroits secs.

Le tussilage pousse sur une grosse tige grasse avant que les premiers pissenlits fleurissent, mais pas dans l'herbe, il pousse dans les endroits dégagés, le long des routes et dans les terrains vagues. Leur seul point commun est d'être jaune et d'avoir des "cheveux blancs" en vieillissant. Il est employé en phytothérapie)pour soigner les toux et affections bronchiques, d'où son nom qui provient du latin tussis (toux) et agere (chasser).

Dans les sous bois, la vie reprend tranquillement, ici des vératres verts (veratrum viride), aussi appelés tabac du diable, qui mesurera plus d'un mètre cinquante cet été, accompagné de petites fleurs jaunes de l'érythrone d'Amérique (erythronimum americanum).

Les timides trilles rouges (trillium erectum) commencent à fleurir parmi les premiers brins d'herbes qui percent la couche de feuilles mortes de l'an passé.

Mais ce qui a fasciné Tina, c'est la vie qui s'est installée sur les énormes rochers mentionnés plus haut. Ici, des arbres ont réussi à s'implanter dans la roche.

Ou autour d'elle. 

Et la moindre parcelle de terre et d'humus suffit à y faire naitre la vie. Un régal pour une passionnée de botanique comme elle !

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J'espère que ce très long article vous a plu, et que le nombre de photos ne vous a pas lassé, car vous risquez d'en voir encore beaucoup d'autre durant cet été.

À bientôt pour la suite des aventures photographiques des baroudeurs et leur carnet de voyage.

Bonne journée :-)

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 (PS : désolée pour le retard à répondre à vos commentaires, mais le temps s'améliorant, nous essayons de rattraper le retard de balades dans la nature accumulé durant ces sept longs mois d'hiver). 

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Here's the page Shannen created for May 2nd, the day of the monthly work meeting that will now take place at the beginning of each month at the chalet, with Eric (the director of the national park) and Ariane (the editor-in-chief of Naturelimages magazine), who sponsored these young photographers for this professional trip.
Having experienced weather and temperature variations of twenty degrees from one day to the next, ranging from bright sunshine to gray skies, rain or snow, as well as cold and heat, the adventurers saw their task become a little more complicated as they explored the region and took their first photos.
However, Eric and Ariane weren't expecting anything better for their first weeks in Canada, and they were amused to hear the young people explain their disappointments and their lack of a better way to get to work.
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Let's start with Yumi, who went to Jacques Cartier Park in Sherbrooke. It's a green space around Lac des Nations; This lake was created by widening a loop of the Magog River. The park is composed of tree-lined lawns with picnic tables scattered across them, and the "Lac-des-Nations Promenade," a 3.5-km multi-use urban trail that encircles Lac des Nations and crosses the river on a bridge, allowing you to explore the area on foot, by bike, or on roller skates.
This is where Yumi went to indulge her passion: photographing people, a little surprised to see all these means of transport coexisting so seamlessly on the same path. However, it was only 13°C, and she was quite surprised to see so many people in light clothing, when she herself wouldn't have taken off her jacket!
She took a first series of color photos. Then a second series in black and white, which she prefers for street scenes, although Ariane had asked her to prioritize color photos for the magazine's publications. She left the lawn and headed back to the walking trail.
We ended up with a color/black and white compromise!
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As for Nabil, a lot of scouting has been done but few photos yet. It's true that wildlife photography requires a lot of patience, and the assistance of the Mohawk tracker will be very useful for him in discovering Canadian wildlife.
He only discovered a bear den, but despite waiting half a day on the lookout, he didn't see the animal return. So he submitted a meager contribution with photos of porcupines. This didn't bother Ariane, who knows how long it can take to get photos of wild animals. While it's fashionable for humans to whiten their teeth, this isn't the case for porcupines, whose teeth are bright orange because they're covered with a layer of enamel heavily loaded with iron, just like those of beavers, allowing them to chew through the toughest trees.
A porcupine grows up to one meter long but weighs only about ten kilos; its massive appearance is given by its hair and quills. It has approximately 30,000 quills, ranging from two to ten centimeters long depending on their location on the body.
While their surface appears smooth, it is actually composed of tiny scales with microscopic barbels that make them difficult to extract when embedded in flesh or even another material such as fabric.
Contrary to popular belief, porcupines cannot shoot these quills, which, however, easily detach when they penetrate a predator's skin. Note that they grow back immediately. Therefore, as cute as this peaceful and harmless animal may be, it is strongly discouraged to try to pet it!
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Aslan, who specializes in landscape photography, began exploring the region on his motorcycle, accompanied by Tina, who hoped to spot species within her field of expertise (flora and insects). They explored a part of the national park where the treetops were slowly beginning to awaken.
The Estrie region (also called the Eastern Townships) is located at the foothills (the beginning) of the Appalachian Mountains; these are the oldest mountains in existence, dating back 400 million years. During the last ice age, 20,000 years ago, the ice cap (the Icelandis) was more than two kilometers thick. Throughout the national park, and throughout the region, you can see enormous boulders like this one, which were carried dozens of kilometers (or more) by the drifting glacier during the melting of this ice sheet, approximately 12,500 years ago.
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Passons maintenant à Tina. Elle non plus n'a pas trouvé grand chose à photographier encore car la nature commence tout juste à s'éveiller et la flore et les insectes sont encore fort rares.
Jusqu'ici, seuls les tussilages ont fleuri dans les endroits secs.
Le tussilage pousse sur une grosse tige grasse avant que les premiers pissenlits fleurissent, mais pas dans l'herbe, il pousse dans les endroits dégagés, le long des routes et dans les terrains vagues. Leur seul point commun est d'être jaune et d'avoir des "cheveux blancs" en vieillissant. Il est employé en phytothérapie)pour soigner les toux et affections bronchiques, d'où son nom qui provient du latin tussis (toux) et agere (chasser).
Dans les sous bois, la vie reprend tranquillement, ici des vératres verts (veratrum viride), aussi appelés tabac du diable, qui mesurera plus d'un mètre cinquante cet été, accompagné de petites fleurs jaunes de l'érythrone d'Amérique (erythronimum americanum).
Les timides trilles rouges (trillium erectum) commencent à fleurir parmi les premiers brins d'herbes qui percent la couche de feuilles mortes de l'an passé.
Mais ce qui a fasciné Tina, c'est la vie qui s'est installée sur les énormes rochers mentionnés plus haut. Ici, des arbres ont réussi à s'implanter dans la roche. Ou autour d'elle. 
Et la moindre parcelle de terre et d'humus suffit à y faire naitre la vie. Un régal pour une passionnée de botanique comme elle !
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J'espère que ce très long article vous a plu, et que le nombre de photos ne vous a pas lassé, car vous risquez d'en voir encore beaucoup d'autre durant cet été.
À bientôt pour la suite des aventures photographiques des baroudeurs et leur carnet de voyage.