Un beau samedi soir
Comme vous vous en doutiez sûrement, Thomas a cédé au charme sa fillette et il a immédiatement téléphoné au cabinet vétérinaire, tout en avertissant Prune qu'un samedi à 11 h 20, il avait peu de chance que ça réponde.
Il se trompait, car la voix chantante de la vétérinaire lui répondit dès la seconde sonnerie. Il expliqua brièvement la raison de son appel et l'impatience de sa fille. Percevant un petit rire léger dans l'écouteur, il se mit à sourire.
- Venez tout de suite, je vous attends, je ne ferme le cabinet qu'à midi, lui dit la vétérinaire.
Moins de dix minutes plus tard, ils arrêtaient la voiture devant le cabinet.
Lorsque la jeune femme sortit Puffy de sa cage, le coup de foudre fut immédiat entre Prune et la petite poméranienne. Quand, après un dernier examen, la vétérinaire lui tendit le carnet de santé de la chienne, en lui expliquant ses responsabilités et les devoirs qui lui incomberaient désormais pour le suivi de la santé de son animal, la fillette avait l'impression d'avoir grandi.
Mais Prune avait plein de questions à poser, autant sur les chiens que sur le métier de vétérinaire. La jeune vétérinaire lui répondait patiemment, et visiblement avec plaisir, ce qui ne manqua pas d'étonner Thomas parce que l'heure de fermeture du cabinet était désormais dépassée.
- Prune, tu retardes Melle Boulanger, et je te rappelle que ton oncle et ta cousine nous attendent pour manger ! l'interrompit Thomas au bout de quelques minutes.
Ils prirent finalement congé, et Prune ramena Puffy, sa nouvelle compagne, à la maison.
Après le repas, quand les papas voulurent s'installer dans le salon, ils firent face à un problème quand ils virent les filles sur les canapés avec leurs chiens.
- Mon vieux, j'ai l'impression qu'on va devoir aller s'installer ailleurs pour prendre notre café ! rigole Mathieu.
- Mais non, il y a de la place pour vous aussi, lui répond Maïa en se poussant sur le bout du canapé.
À ce moment, la sonnette de la porte d'entrée retentit.
- On n'attend personne aujourd'hui, dit Thomas, intrigué.
- Je vais voir qui c'est, et si c'est Barbara Niemens, tonton Mat, je te promets de refermer très vite la porte ! s'esclaffe Prune.
Méfiante, Maïa se lève du canapé et s'installe derrière son père.
Une minute plus tard, Prune revient accompagnée de la jeune vétérinaire.
- Vous avez oublié le carnet de santé de la chienne et les papiers d'adoption, alors comme je passe devant chez vous pour rentrer chez moi, j'ai pensé préférable de vous les apporter, expliqua-t-elle.
- Mais entrez donc et installez-vous avec nous, Melle Boulanger, nous allions prendre un café, proposa gentiment Thomas.
- Non, je ne veux pas vous déranger ; je vous laisse les documents et je m'en vais.
- Oh non, s'il vous plait, Melle Boulanger, restez ! J'ai encore plein de choses à vous demander, lui demande Prune.
La jeune femme se met à rire :
- Je suis certaine en effet que tu as plein de questions à me poser, j'ai vu ça à midi ! Je m'appelle Calixte, pas Mademoiselle, d'accord ? Mais non, je vais vous laisser en famille, on aura l'occasion de se revoir pour les rappels des vaccins de ta chienne, et tu me poseras tes questions à ce moment-là.
Calixte donne le carnet de santé à Prune et s'apprête à repartir.
Mathieu le remarque aussitôt :
- Restez donc avec eux et prenez ma place ; ils se sentiront moins seuls parce que je dois partir et raccompagner Maïa chez sa mère, lui propose-t-il.
C'est ainsi que Calixte est restée pour le café et a répondu patiemment à toutes les questions de Prune. Thomas s'est mis petit à petit à intervenir dans leurs échanges, puis subtilement la discussion s'est déplacée entre la jeune femme et le père de Prune.
Le café s'est transformé en apéritif, comme on le voit ici ; pinot gris pour les deux adultes et jus d'orange pour Prune.
Et comme il commençait à se faire tard, Thomas a proposé à la jeune vétérinaire de rester souper ; puisque tout était prêt, ça serait bête de refuser, comme le lui a précisé Prune ! Et cette fois, Calixte a accepté sans hésiter.
À suivre...
Bonne journée :-)
♥♥♥