L'accord de Mme Tremblay
Fine mouche, Prune s'est dit qu'avant de convaincre son père pour qu'il l'autorise elle aussi à avoir un chien, il fallait qu'elle en parle à Mme Tremblay, l'adorable femme qui fait l'entretien de la maison et la cuisine, afin d'avoir un argument imparable : "même Mme Tremblay est d'accord et ça ne l'ennuie pas".
Alors en rentrant de jouer dehors avec Maïa et son chien, elle est allée directement dans la cuisine où elle entendait Mme Tremblay qui chantonnait en passant la serpillère (au Québec, on dit "la mop", les serpillères n'existant pas ; j'en ai cherché, c'est introuvable).
- Dites Mme Tremblay, est-ce que ça vous embêterait si j'avais un petit chien, moi aussi, comme Maïa ?
- Ah ben coudonc, c'est ben sur que non, mon petit sucre à la crème, ça m'dérangerait pas pantoute. Pi, c'est ben comprenable qu'tu veux avoir le tien aussi. Y'a ben assez de place pour deux pitous dans la grande cabane de ton père.
- Vous êtes certaine, hein ? Ça ne vous donnerait pas trop de travail ?
- Pantoute, pantoute ! Cheu nous, dans mon boutte, quand j'avais ton âge, on en avait ben des chiens, et des gros, on en avait cinq de même. Alors tu m'f"ras pas crère qu'c'est un deuxième pitou d'c'taille là qui va m'gêner, t'inquiète pas, c'est ben correc.
- Merci Mme Tremblay, vous êtes gentille.
- Bienvenue, mon p'tit sucre à la crème.
Repartant à toute vitesse, Prune est allée raconter à sa cousine Maïa qu'il ne restait plus qu'un obstacle pour qu'elle ait elle aussi un chien : obtenir l'accord de son père.
À suivre !
Bonne journée :-)
♥♥♥