Marie-Félicité et Jane-Elisabeth
9 novembre 1780 dans le bas Canada
Jane-Elisabeth est venue passer l'après-midi chez son amie Marie-Félicité parce qu'elle commence à broder en cachette une série de mouchoirs qu'elle veut offrir à sa mère pour Noël et qu'elle ne peut le faire que chez son amie afin que sa mère ne la voit pas faire.
Elles ont joyeusement passé leur après-midi à chanter, l'une jouant de la mandoline pendant que l'autre brodait.
Un peu d'histoire : la France a renoncé à ses territoires nord-américains (notamment parce qu'ils lui coûtaient trop cher à entretenir par rapport à leur rentabilité) et les a cédés à l'Angleterre par le "traité de Paris" signé par le roi Louis XV le 10 février 1763 ; Marie-Félicité, née française était alors devenue anglaise.
L'article 4 du traité de Paris accordait 18 mois aux habitants du Québec, devenu le "Bas Canada", pour vendre leurs biens et quitter le pays en toute liberté, s'ils le souhaitaient (note de l'Université de Laval : dans les faits, une assez grande liberté de circuler semble avoir subsisté au-delà de cette date limite).
Ceux qui restaient, comme l'ont fait les parents de Marie-Félicité, devenaient donc anglais par acceptation.
Il est curieux de voir que, de nos jours avec les indépendantistes québécois, une partie des descendants des "bas Canadiens" (dits "Canadiens français" en raison de leur langue maternelle), semblent avoir zappé cette précision : non seulement la France les a lâchés, mais en plus leurs arrière-arrière-arrière-arrière-grands-parents ont choisi de rester avec les Anglais....
Bonne journée :-)
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