Fleur et l'orage
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Chapitre 6 des aventures de Fleur au Canada
Aujourd'hui, nous avons emmené Fleur dans un autre secteur de notre région ; toutefois, ayant fait pas mal de chemin, et bien que ça soit Petit mari qui conduisait, je suis trop HS ce soir pour préparer les photos ; ça sera pour une autre fois.
Cette journée, commencée sous un grand soleil, était annoncée comme devant se terminer par un orage, le premier de l'année, avant le retour d'un ciel mitigé mais sec (encore) pour ce samedi.
Effectivement, l'orage est arrivé, et vite passé ! si vite que lorsque je suis rentrée, mes pots de plantes aromatiques et de géraniums étaient aussi secs que si rien n'était tombée À coup de 1 à 2 mm par jour 2 ou 3 fois par semaine, ce n'est pas demain la veille que je serai dispensée de la corvée d'arrosage !
Lorsque l'orage est arrivé, nous étions en campagne, et Fleur et moi avions voulu nous dégourdir les jambes dans un magnifique champs où des merveilleux pissenlits avaient élu domicile, créant un ensemble de couleurs absolument irrésistible : le vert vif de l'herbe et le vert tendre des jeunes feuilles dans les arbres, le jaune des fleurs et le bleu menaçant du ciel.
Néanmoins, la jolie Fleur n'était pas rassurée ; ça commençait à gronder au loin et elle regardait le ciel d'un air inquiet.
- Est-ce que je ne risque pas d'être foudroyée si un éclair tombe par ici ? a-t-elle demandé en regardant le ciel.
- Mais non, tu ne risques rien : je mesure 177 cm, et toi 50 cm seulement, alors si la foudre doit tomber, ça sera sur moi, pas sur toi ! lui ai-je répondu.
Elle n'avait pas l'air très convaincue, et elle a commencé à se diriger vers la voiture où elle voulait aller se réfugier.
Toutefois, le champ était vaste, et avec ses petites jambes de poupée, il allait lui falloir un long moment pour retourner au bord de la route où nous étions garés.
Alors j'ai eu pitié d'elle, et je l'ai prise dans mes bras pour la ramener plus vite en traversant à grandes enjambées, tout en faisant bien attention à ne pas écraser ces merveilleuses fleurs de la couleur du soleil (depuis ma plus tendre enfance, je fais toujours attention à ne pas écraser de fleurs lorsque je marche, c'est un réflexe ; tant pis si certains me trouvent un peu folle : moi, ça me fait plaisir de ne pas avoir détruit ces petites beautés que nous offre la nature).
Tout en avançant, j'essayais de la rassurer :
- Bah, tu sais, la probabilité d'être frappée par la foudre est de moins de un sur un million, et en plus, cela survient surtout en plein été, et nous ne sommes que mi-mai ! Et puis, la plupart des personnes touchées par la foudre survivent (en fait, 10 % des foudroyés en meurent et une grand partie des autres auront des séquelles, parfois handicapantes... mais ça, je ne le lui ai pas dit).
- Oui, oui, mais nous serons quand même bien plus à l'abri dans la voiture, parce que la carrosserie est conductrice et crée une cage de Faraday qui peut disperser les 300 000 volts de courant électrique de la décharge, s'est-elle exclamée en lisant ce qu'elle venait de faire apparaitre dans la recherche qu'elle venait de faire sur son téléphone.
- Ah, lui dis-je, très étonnée. Je croyais que c'était parce que la voiture est isolée du sol par les pneus en caoutchouc.
- Et non, tu te trompais ! a-t- elle répondu avec un sourire en coin et un petit air supérieur.
(genre : "t'as beau être une humaine de 65 ans, et moi une poupée qui est sensée être une étudiante de 19 ans seulement, j'en sais plus que toi". Oui, bon, ça va Fleur, baisse d'un ton, je ne passe pas mes journées avec le nez fixé sur mon téléphone, moi !).
Vous n'imaginerez jamais le soupir de soulagement qu'elle a poussé lorsqu'elle s'est retrouvée assise dans le panier à poupées sur la banquette arrière !
Mais elle continuait à regarder son téléphone ! et voici ce qu'elle m'a lu les anecdotes de deux cas de foudroyés célèbres :
1) En 1994, à Albany dans l’État de New York, Tony Cicora a été frappé par la foudre au moment où il raccrochait dans une cabine téléphonique. Son cœur a cessé de battre et il s’est évanoui. Une infirmière qui passait par là a procédé aux manœuvres de réanimation et Tony a été transporté à l’hôpital. Pendant son séjour aux soins intensifs, il a développé un grand intérêt pour le piano, un instrument qui lui était totalement inconnu jusque là : il disait qu’il entendait de la musique de piano dans sa tête, et il s'est mis à reproduire ce qu’il entendait. Après quelques mois, il a laissé tomber son travail pour commencer une carrière de musicien classique !! Selon ses médecins, Tony aurait subi un "recâblage" du cerveau car l’impact de la foudre aurait affecté ses neurotransmetteurs.
2) Le cas étonnant de Roy Sullivan, un ranger américain travaillant dans le parc national de Shenandoah en Virginie, qui détient le record de la personne ayant subi le plus grand nombre d’impacts de foudre au monde : il a été frappé sept fois par la foudre entre 1942 et 1977 !!
Bref, en conclusion, quand il y a un orage, mieux vaut se mettre à l'abri, et bien sur, pas sous un arbre, mais ça tout le monde le sait (pas besoin de regarder son téléphone pour ça !).
Si l'une ou l'autre des deux dernières photos vous intéressent, je vous les offre en grand format, à voir en détails, ou à télécharger pour votre écran, en cliquant ici :
IMG_0665_1920 (photo de Fleur)
IMG_0666_1920 (photo du paysage seul)
(rappel : ces photos sont sous copyright et ne doivent être ni modifiées, ni partagées)
Bon samedi :-)
♥♥♥