Promenade du 25 mai, coup de gueule, et mini-nous
Lundi 25 mai, c'était l'anniversaire de Petit mari. Nous espérions pouvoir aller pique-niquer près d'un lac que nous aimons beaucoup, situé juste à la frontière américaine. Mais la météo a un peu gâché nos projets, avec des nuages, du vent et une ambiance de pluie.
Je dis ambiance de pluie, mais malheureusement sans voir une seule goutte d'eau tomber (on l'attend toujours avec impatience, pendant que les feux continuent à se multriplier et que le niveau des rivières non contrôlables par écluses de lac ou barrages continue à baisser).
Voici donc quelques photos de cette balade, qui fut malgré tout fort agréable en la compagnie de l'amour de ma vie :-)
Comme vous le voyez, les agriculteurs sont en train de préparer les champs pour les cultures de l'année (en raison de nos hivers sans fin, on commence très tard, c'est pour cela que nous utilisons autant de pesticides dans ce pays : il faut rattraper le temps perdu).
Pendant ce temps, les prairies commencent à pousser, et permettront de ramasser 2 à 3 récoltes de foin qui nourriront les animaux des étables, qui, les pauvres, ne voient jamais le pré, sauf les derniers jours de leur vie, avant d'être emportés à l'abattoir. Un écoeurant mode d'élevage carcéral à l'américaine, avec les fermes-usines : tout pour le pognon, rien pour le bien-être animal.
Le lac Lyster, au bord duquel nous comptions pique-niquer :
Les Appalaches côté amérincain, vues du Canada :
Ici, la rivière Tomifobia (à cheval sur USA et Canada) ; vous voyez la hauteur des berges, et bien fin mai, normalement, l'eau devrait presque être au plus haut ou au moins à la moitié pour les précédentes pires années. Mais pour 2020, nous avons actuellement le niveau de fin juillet/début aout.
Un étang dans la sortie d'eau a été bloquée par les castors pour garder leurs cabanes dans l'eau.
Si la sécheresse continue à s'aggraver d'année en année, peut-être devrait-on "embaucher" des castors dans toute la province de Québec au lieu de les trapper pour assécher les zones humides afin de les rendre constructibles.
Rencontres au bord de l'étang.
Ce ouaouaron (bull frog, grenouille taureau) venait d'attraper un pauvre bébé libellule qui ne savait pas encore bien voler (on voit ses ailes qui dépassent de la bouche de la grenouille).
C'est que, grace à ce temps lourd et chaud pour la saison, il y avait une incroyable quantité de libellules fauves qui sortaient de leur exuvie pour leur métamorphose finale, les ailes encore froissées et mouillées.
Voici comment se déroule la métamorphose : les libellules adultes pondent des oeufs sur l'eau, il éclosent et donnent vie à une larve. Après une croissance de 2 ans dans l'eau, la larve de libellule émerge et grimpe sur le talus pour s'agripper à la végétation ; une fois cramponnée, elle s'immobilise, l'air la sèche et fait petit à petit éclater sa peau au niveau du dos, un fois l'ouverture suffisante, la libellule s'extirpe de l'enveloppe, appelée exuvie ; elles déplie alors ses ailes, attends que l'air les sèche, avant de pouvoir s'envoler définitivement pour vivre son cycle aérien.
Voici des exuvies (les enveloppes grises), autour d'une libellule en train de sécher et déployer ses ailes .
Et quelques libellules en gros plan.
Il est évident qu'elles sont très vulnérables à tous les prédateurs durant le temps de cette métamorphose, et si l'on observe attentivement le regard de celle-ci, il est, pour ma part, très clair qu'on y discerne ce qui doit être de l'inquiétude à l'échelle de ces petites bestioles soit-disant dénuées d'intelligence :
Et pourtant, elles n'avaient pas à s'en faire, on est plutôt du style à les aider à se sécher un peu plus vite pour qu'elle prennent plus rapidement leur envol :
Pour les curieuses, voici une vidéo accélérée du processus :
Une très grosse tortue sepentine (chelydra serpentina) :
Et là, je vais pousser un coup de gueule !! il y avait longtemps allez-vous dire ! la Guyloup semblait plus calme depuis un moment !! et bien non ! il y a deux sujets pour lesquels je ne resterai JAMAIS calme : la défense des enfants, et la défense des animaux.
Et en ce qui concerne les tortues, je vous invite à lire cet article HONTEUX de la chaine d'information québécois TVA : https://www.tvanouvelles.ca/2010/07/21/les-tortues-debarquent. En cas de problème de lecture pour géolocalisation hors du Canada, je vous faire une capture d'écran, et je vous invite à lire la SCANDALEUSE conclusion de l'infâme journaliste qui a écrit ça, sur le dernier paragraphe ; ce connard (désolée pour le mot, mais il est mérité à mon avis), ne voit qu'une chose : écraser une tortue, ça peu endommager sa bagnole !!
De plus, il raconte que ces tortues peuvent causer des problèmes aux personnes qui s'approchent, alors que, lorsque ces pauvres bêtes montent sur la terre ferme, c'est pour pondre, une fois par an, fin mai ou début juin, et qu'elles sont totalement apeurées et se sauvent aussi vite qu'elles le peuvent en voyant un humain.... tout au moins, quand elles le peuvent, car si elles viennent de pondre, elles sont ÉPUISÉES, et ont à peine la force de se déplacer pour traverser et regagner le point d'eau où elles vivent toute l'année.... c'est là que les cochons d'automobilistes les écrasent comme des choses sans intérêt, parce que s'arrêter ou faire un détour ne vient même mêeme pas à leurs esprits de débiles limités.
Et c'est pareil pour les grenouilles : les gens n'en tiennent aucun compte ; pour preuve, voici une photo prise à 50 cm des libellules ci-dessus ; actuellement, les grenouilles aussi traversent la route pour aller pondre dans un plan d'eau moins profont qui est de l'autre côté.... et voilà le résultat :
Et le pire, c'est que le long de cet étang (et de ceux qui sont un peu plus loin devant), il y a une piste cyclable, que vous voyez ci-dessous ; et bien même les vélos écrasent grenouilles et petites tortues naissantes.... MAIS OUI..... qu'on ne me disent pas qu'ils ne le font pas exprès....
C'est pourquoi, aussi amusant que cela puisse paraitre, il y a des panneaux indiquant "traversée de grenouilles", même dans les étangs situés dans un parc municipal en pleine ville de Sherbrooke (parc du Domaine Howard) comme je vous l'avais montré il y a quelques semaines, car les gens MARCHERAIENT sans complexes sur les grenouilles.... oui oui oui ...
Bref, je ne referai pas le monde, et m"exaspérer contre ces connards ne fait que faire monter inutilement ma tension : ce sont des abrutis pour qui les animaux ne comptent pas, et je leur souhaite juste d'être réincarnés en grenouilles ou en tortues dans une prochaine vie !
On continue la balade, avec mes fleurs préférées du printemps, les pissenlits qui étendent leurs merveilleux tapis jaunes si plein de gaieté :-)
Des vaches au pré. Ici malheureusement, ce n'est pas bon signe pour elles : on ne les sort des étables que dans les derniers temps ; elles seront ramassées par camion d'ici quelques jours :-(
Et là, en plus, il y a la Covid qui s'invite dans le décor : des éleveurs de porcs, de bœufs et de poulet déjà aux prises avec une chute brutale de la demande des restaurants n’arrivent plus à envoyer leurs bêtes dans les abattoirs québécois qui sont ravagés par la COVID-19 ... alors ils euthanasient les animaux (par exemple : 100 000 porcs euthanasiés au Québec ( https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1698646/covid-porcs-euthanasie-quebec-abattoirs-olymel ) ; pareil pour les vaches et la volaille. ÉCOEURANT.
Dans l'après-midi, l'ambiance humide est très perceptible ; au fur et à mesure de l'avancée de la journée, la température augmentait, un peu comme une cocotte minute !
Retour chez nous, revoici notre bon gros Mont Orford !
Nous étions accompagnés par les mini-nous qui profitaient eux aussi de la promenade.
Près d'un lac, j'ai surpris cette scène tendre qui m'a fait oublier la folie du monde moderne pendant quelques instants (après tout, les poupées, c'est fait pour ça, non ?) :
Aujourd'hui, le soleil était revenu, il faisait 31°, avec un ressenti de 37... demain ça sera pire, autant vous dire que je vais rester au frais sur le terrain, peut être avec une petite mise en scène de poupées, mais sans certitude, ça sera peut être bien simplement farniente : la plus belle occupation de l'été !! Il faut en profiter car vendredi : chute libre .... on repasse à 15° ; on va avandonner les shorts et débardeurs, et ressortir les sweat-shirts. Vive la météo canadienne !
Passez un bon mercredi :-)
♥♥♥