Lizzy, Gérome et les oies bernaches du Canada
(english below) Lizzy et Gérôme habitent près de la rivière auprès de laquelle ils vont souvent jouer. Ils y sont habitués puisqu'elle coule au bout du terrain de leurs parents respectifs. Ils ne s'approchent pas trop près du bord, sachant parfaitement bien qu'ils pourraient y tomber.
En réalité, ça ne les gênerait pas d'y tomber, car ils savent nager comme des poissons, et ils l'ont souvent fait cet été durant les journées chaudes, tant dans la rivière que dans la piscine des parents de Lizzy, mais aujourd'hui, il faisait vraiment un peu trop frais pour que ça puisse les intéresser de même y tremper le bout d'un orteil.
En fin d'après-midi, une fois les devoirs terminés, ils y sont allés pour regarder les oies bernaches qui s'entrainent à voler en formation pour leur prochain départ vers le sud, puis reviennent se poser sur l'eau et recommencent encore. C'est qu'il leur faut s'assurer que les jeunes oies, dont c'est la première migration hivernale, se comporteront comme il faut dans la fameuse formation en V qui est caractéristique de leurs voyages.
Parfois, une des oies s'éloignait des autres et passait très près d'eux en criant, leur signifiant ainsi qu'elle désapprouvait leur présence sur l'aire d'entrainement du groupe, et les avertissant de ne pas s'approcher plus. Les deux enfants sont restés à distance respectueuse, ne voulant surtout pas effaroucher les oies qu'ils voulaient observer.
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Ils ne se lassaient pas de les voir, et de les entendre, car ces gros oiseaux sont très "bavards" !
Il faut avouer que le spectacle en valait la peine... même s'il vous manque le son.
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Et puis non, ça serait trop dommage que vous n'ayez pas le son qui va avec la vue, alors voilà une vidéo qui va vous donner l'impression d'être là, avec Lizzy et Gérôme, en train d'observer ces magnifiques oiseaux dans le soir qui tombe doucement :
Bonne journée :-)
♥♥♥
PS : malheureusement, ces beaux oiseaux sont tellement chassés sur leur trajet durant les migration vers le Grand Nord du Québec que leur population diminue régulièrement.
En 2019, le Service canadien de la faune a constaté une baisse marquée de la nidification et envisage même d'en restreindre la chasse. Chaque printemps, les autorités canadiennes et américaines font conjointement un inventaire des couples nicheurs de bernaches au Nunavik. Cette population d’oiseaux migrateurs niche l’été au nord du Québec et migre sur la côte est américaine du Maine et du Massachusetts pour y passer l’hiver. Or, depuis quelques années, les chercheurs constataient une tendance à la baisse importante du nombre de couples nicheurs de bernaches (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1161158/bernaches-oiseaux-migration-population-quebec)
C'est seulement en 2023 qu'une décision a été prise : le Service canadien de la faune qui autorisait un quota de 10 oiseaux par jour par chasseur*** l'a modifié à la fin du mois de septembre à 3 par jour, pour protéger la bernache migratrice, de retour du Nunavik.
*** Pouvez-vous m'expliquer ce que ces infâmes viandards avides de tuer, peuvent bien faire avec 10 assassinats de bernaches par jour pendant toute la saison de la migration, ou même 3.... si ce n'est pas par pur plaisir de se défouler de leurs frustrations mentales de meurtres avec un fusil sur des oiseaux innocents (les bernaches sauvages ne sont pas vraiment consommables, à moins d'être un SDF et d'avoir très faim).
Bref, si ça continue, il restera des bernaches du Canada un peu partout, sauf au Canada...