Le meilleur ami de la femme ????? ou presque...
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Avant l'arrivée des blancs, le seul animal domestiqué de l’Amérique du Nord était le chien. Cet animal avait accompagné les premiers asiatiques qui ont traversé depuis la Sibérie par le détroit de Bering à la fin de la dernière glaciation, il y a 16 500 à 13 000 ans, pour s'installer ensuite dans les deux Amériques, devenant le peuple Amérindien.
Pour comprendre ce qui suit, on se rappellera que les chevaux n'étaient présents que dans les tribus de l'extrème sud des USA. En effet, le cheval n'étant pas originaire d'Amérique, mais introduit par les conquistadors lors de leur conquête en Amérique du sud, les chevaux ne sont arrivés en Amérique du nord que très tard, et sont restés cantonnés aux endroits occupés par les Espagnols. Quelques uns de ces chevaux s'échappaient, c'est ce qui a donné les fameux Mustangs sauvages dans les montagnes Rocheuses.
Selon les premiers colons, les chiens qui se trouvaient dans les campements indiens, bien que différents en taille et couleurs, avaient les caractéristiques communes suivantes : ils hurlaient plus qu’ils ne jappaient, leurs oreilles étaient courtes et droites, et ceux du nord étaient pourvus d’une très épaisse fourrure.
Ces chiens étaient indispensables à la vie des Amérindiens : comme traqueur pour débusquer les animaux pour la chasse, pour repérer les ours, les loups, carcajous et autres animaux dangereux, mais aussi pour servir de nourriture en temps de pénurie de viande et utiliser leur fourrure.
Mais ils ne les utilisaient pas comme chiens de traits.
Apparemment, il n'y avaient tout simplement pas pensé.
Porter et tirer les objets lourds, c'était....... le travail des femmes !
Curieusement, et contrairement à ce qu'on imaginerait, cette pratique du chien de trait (tirant un travois ou un traîneau) a été introduite par les Européens avec leurs propres chiens (principalement des dogues, selon le naturaliste Louis Nicolas, 1634-1664 ; voir ICI) !
Ce sont en effet les premiers colons, autant anglais sur le territoire américain, que français au Canada, qui, en l’absence prolongée de chevaux et de carrioles, toujours promis par les officiels du roi, mais n'arrivant pas souvent, charriaient leur bois, leur eau et leurs provisions sur des traîneaux et des travois qu'ils faisaient tirer par leurs chiens.
Pour qui ne sait pas ce qu'est un travois, voici de quoi il s'agit :
Les Amérindiens, admiratifs de cette pratique, se mirent à dresser leurs chiens et à se fabriquer travois et traineaux.
En conséquence, cela libéra les femmes amérindiennes du port des fardeaux !
Ou tout au moins partiellement........
..... car en 1724, le commandant Bourgmont décrit dans un rapport à ses supérieurs la migration de printemps de 600 indiens adultes et leurs enfants près de la rivière Missouri, accompagnés de près de 300 chiens attelés à des travois, traînant chacun pour environ trois cents livres de peaux pour leurs tipis et tous autres ustensiles nécessaires à l'installation du nouveau campement d'été. Mais dans le même rapport, rédigé avec toute la rigueur et le sérieux militaire nécessaires, le Cdt Bourgmont, sans doute galant, s’étonnait également des charges que portaient les femmes sur leur dos.
Je crois que les mauvaises habitudes machistes ont la vie dure, quelque soit le peuple ou l'époque.
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Mais à la maison, pas de machisme autorisé.... et on voit ci-dessous le frère de Kaya la transporter en traineau à chiens, chaudement couverte par des fourrures.
Bien sur, on a plusieurs époques, le sépia pour les annés 1920, le noir et blanc pour les années 60, et la couleurs pour plus récent !
Bonne journée
♥♥♥