(english nelow)

En début d'après-midi, le facteur est passé, ce qui n'a même pas dérangé Arlequine qui faisait sa sieste.

C'était pour m'apporter un colis que j'attendais avec impatience car il avait été retardé de vendredi à aujourd'hui en raison de la fête du Travail (1er lundi de septembre en Amérique du nord).

Lorsque j'ai ouvert ce colis, j'ai découvert une lutine Wichtel de 35 cm, avec un adorable visage souriant (moule Happy), mais au caractère assez particulier.

Je dirais.... volontaire ? exigeant ? énergique ? décidé ? ... enfin un peu de tout ça à la fois ! 

En fait, sa précédente "mère adoptive" m'avait avertie. Je la cite mot pour mot : "elle est impossible à gérer, elle n'aime pas le sable, n'aime pas le vent, bref, elle n'est pas faite pour vivre sur le Caillou ! Peut-être sera-t-elle plus à l'aise chez toi ?? Bon courage car elle a un foutu caractère de petite fille snob !".

Oups, j'étais prévenue.

En effet, dès que la jolie Prune (c'est le nom que Rosemarie Müller lui avait attribué, et je trouve qu'il lui va à merveille) est sortie du carton, elle a observé autour d'elle et m'a dit qu'elle avait trop chaud avec son joli cache-coeur tricoté.

- Oui, mais Tigrette te l'avais mis parce qu'il ne fait pas chaud dans les soutes des avions, et tu risquais d'avoir froid pendant le voyage, lui ai-je expliqué.

- Peut-être bien, mais là, je suis arrivée, me semble-t-il ! a-t-elle rétorqué avec son petit sourire en coin. Alors trouve-moi tout de suite autre chose à me mettre sur le dos. Et que ça soit correct, hein ? parce que je refuse de me promener en haillons...

Oh la la ! ça promet. Comme si j'avais déjà mis des haillons sur le dos de mes poupées !!

Je lui ai présenté quelques vêtements.

Les commentaires de la demoiselle fusaient :

Non.

Non !!

Non plus.

Pas ça non plus.

Oh, surtout pas ça !

Je commençais à me demander ce que j'allais pouvoir lui proposer parce que je n'avais pas du tout envie de me mettre à coudre là maintenant, alors que, pour une fois, on avait du presque beau temps et surtout de la chaleur (en fait, on a atteint 30° pour la première fois depuis début juin, et comme ça ne va durer que 2 jours encore, autant en profiter pour rester dehors. La couture peut attendre !).

Tout à coup, sauvée par le gong, j'ai enfin entendu :

- Ah... ça, ça pourrait faire l'affaire pour le moment, c'est pas mal tendance. 

Alléluia...! me suis-je dit.

- Tu me trouves un truc sans manches pour le haut ; il fait épouvantablement lourd et humide dans ce pays, a-t-elle rajouté.

Par chance, j'avais un débardeur blanc qui trainait par là.

Maintenant, il fallait des chaussures, parce que la demoiselle était pieds nus. J'en ai sorti quelques-unes, susceptibles de lui aller.

- Ah non alors ! je ne porte que du cuir, je ne supporte pas autre chose.

Me voilà partie à fouiller dans mes stocks de chaussures, et ouf, j'ai trouvé des sandales qui convenaient à la miss. J'étais sauvée !

Je lui proposais de sortir.

- Jamais sans mon téléphone, voyons.

Je lui ai trouvé un téléphone ! Elle ne le voulait ni bleu, ni noir, ni blanc ; heureusement que j'en avais un rose-mauve qui lui a plu.

Et nous sommes ENFIN sorties !

Premier contact avec le jardin : elle voit ma chaise longue sur laquelle Arlequine avait migré depuis le passage du facteur.

- J'adore les chats. Présente-moi !

Je l'ai présentée à Arlequine, qui, après quelques reniflages, a semblé très contente de partager le siège avec nouvelle pensionnaire. 

C'est bien rare, j'en suis restée étonnée, car, en général, ma chatoune a tendance à aimer avoir tout l'espace pour elle.

Prune a fait quelques photos, pour envoyer à ses amis les lutins du Caillou.

Notamment celle-ci.

Après ça, elle a voulu voir le jardin des poupées.

- Ce jardin est très mal entretenu : il a plein de mauvaises herbes parmi les fleurs ! a-t-elle déclaré. Il faut que tu chicanes ton jardinier.

- Euh.... le jardinier, c'est moi.

Elle s'est mise à rire :

- Eh bien, c'est encore plus simple : il faut que tu désherbes un peu mieux que ça ! 

Aie aie aie.... ça promet ! Mais, elle est si jolie et si souriante, que je sais d'avance que je vais me faire mener par le bout du nez.

Toutefois, je crains un peu la rencontre de Prune avec Maïa et Andréa lorsqu'elle va aller à l'école demain.

À suivre !

Bonne journée :-)

♥♥♥

Prune's arrival
Early in the afternoon, the postman came to bring me a package. When I opened the box, I discovered a 35 cm Wichtel elf, with an adorable smiling face (Happy mold), but with a rather special character.
I would say.... voluntary? demanding ? energetic? decided ? ...finally a little bit of all that at once!
In fact, his previous “adoptive mother” had warned me. I quote her word for word: "she is impossible to manage, she doesn't like the sand, doesn't like the wind, in short, she is not made to live here! Perhaps she will be more comfortable at your home?? Good luck because she has the character of a snobbish little girl!”
Oops, I was warned.
Indeed, as soon as the pretty Prune ( = Plum ; that's the name that Rosemarie Müller had given her, and I think it suits her perfectly) came out of the box, she looked around and told me that she was too hot with her pretty knitted sweater.
- Yes, but we put it on you because it's not warm in the holds of planes, and you risked being cold during the trip, I explained to her.
- Perhaps so, but it seems to me that I have arrived now! she retorted with her little smirk. So find me something else to put on my back right away. And let it be something beautiful, right? because I refuse to walk around in rags...
Oh dear ! it promises. As if I had already put rags on my dolls' backs!!
I showed her some clothes.
The elf's comments poured out:
No.
No !!
Neither.
Not that either.
Oh, definitely not that!
I was starting to wonder what I could offer her because I didn't at all want to start sewing now, when, for once, we had almost good weather and especially heat ( in fact, we reached 30° for the first time since the beginning of June, and since it's only going to last 2 more days, we might as well take advantage of it to stay outside. The sewing can wait!).
Suddenly, saved by the bell, I finally heard:
- Ah... that might do the trick for the moment, it's quite trendy.
Alleluia...! I said to myself.
- Find me something sleeveless for the top; It’s terribly heavy and humid in this country, she added.
Luckily, I had a white tank top lying around.
Now we needed shoes, because she was barefoot. I took out a few that might suit him.
- Oh no then! I only wear leather, I can't stand anything else.
Here I go, digging through my shoe stocks, and phew, I found sandals that suited the miss. I was saved!
I asked him out.
- Never without my phone, let's see.
I found him a phone! She didn't want it blue, black, or white; luckily I had a pink-purple one that she liked.
And we are FINALLY out!
First contact with the garden: she sees my deck chair on which my cat Arlequine was taking a nap.
- I love cats. Present me !
I introduced her to Arlequine, who, after a few sniffs, seemed very happy to share the seat with a new resident. It's very rare, I was surprised, because, in general, my cat tends to like having all the space to herself.
After that, she wanted to see the doll garden.
- This garden is very poorly maintained: it has lots of weeds among the flowers! she declared. You have to scold your gardener.
- Um... the gardener is me.
She started laughing:
- Well, it's even simpler: you juste have to weed a little better than that!
Ouch ouch ouch.... that promises! But, she is so pretty and so smiling, that I know in advance that I am going to be led by the end of my nose.
However, I'm a little afraid of Prune's meeting with Maïa and Andréa when she goes to school tomorrow.