Ça va peut-être vous sembler idiot de photographier des bourgeons de lilas ou d'érable, mais pas pour moi : cela fait si longtemps que je les attendais !!! voilà donc où en sont nos arbres en ce 3 mai 2015....

Comme il ne gèle plus la nuit, j'ai enfin pu sortir les pots de fleurs qui hivernent dans la maison, et pendant que je taillais les hibiscus, j'ai vu que mon travail était surveillé par ce petit Junco ardoisé à l'air sérieux ; surement la réincarnation d.un contrôleur de la qualité quand on voit son regard concentré !!!

mais j'étais aussi surveillée dans les airs par des oies bernaches du Canada qui volaient au dessus... plus moyen de faire la paresseuse, tout le monde rappelle que le printemps est là et qu'il faut se bouger, et croyez-moi quand une bernache le rappelle, ça s'entend de loin ! (pour celles qui ne connaissent pas leur cri, cliquez ICI et mettez le son !) :

Savez-vous que peu d’oiseaux forment des unités familiales comme la bernache du Canada : contrairement à la plupart des  oiseaux, une bernache reste avec son partenaire pour la vie et les deux parents élèvent les jeunes ensemble ; quand un couple de bernaches perd ses œufs (prédation animale ou destruction humaine), elles ne paressent pas : elles "aident" d'autres couples à élever les leurs.... elles ont un sens de l'entraide hors du commun : alors qu'elles ont environ 5 à 6 oisons par nichée, on verra souvent deux couples surveiller une quinzaine ou une vingtaine de petits, sagement occupés à manger de l'herbe sous leur regard attentif, pendant que les parents légitimes de chacun sont partis batifoler ailleurs ! et quand on les observe, assez longtemps ont voit le couple parent revenir à tire d'ailes au bout de une heure ou deux, et récupérer ses petits dans la "garderie" !!!  les jeunes restent avec leurs parents et migrent avec eux quand l'hiver arrive, et c'est généralement au cours de la deuxième année de leur vie qu’ils se trouvent un(e) partenaire avec lequel ils resteront toute la vie, mais ça peut aller jusqu'à la troisième année (on bien chez papa et maman, et puis, se marier pour la vie, ça demande réflexion pour ne pas se tromper !!) ; si un partenaire meurt de mort naturelle (épuisement migratoire, froid, faim), si elle est jeune, la bernache se "remariera" peut-être, mais si le partenaire meurt de prédation (chasse humaine notamment, puisqu'elles sont chassées tout le long de leurs parcours de migration aller et retour), la bernache finira sa vie en solitaire dans son groupe familial....

C'est pourquoi je hais les chasseurs de bernache qui créent des veufs et des veuves parmi ces magnifiques oiseaux.  

Chez les amérindiens, une plume de bernache servait à accompagner une déclaration "d'intentions sérieuses" d'un jeune guerrier à une jeune squaw, cela signifiait justement qu'il voulait fonder une famille "pour la vie" ; si la déclaration m'était pas accompagnée de plume de bernache, c'était ....... pour une relation........ moins durable !!

Pour terminer, voici un amusement sur le portrait de la chatoune de mon mari, fait dans le cadre d'un défi de photo de mon forum (sur le thème des regards animaux ou humains) :

Voilà l'original de la photo :

Passez une bonne semaine

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