L'origine des ponts couverts remonte au XIIe siècle, en Europe, principalement en Suisse. En Amérique du nord, l'ingénieur Thimothy Palmer fit construire en 1797 le premier pont avec poutres triangulées en bois ; long de 167 mètres, il fut construit pour franchir la rivière Schuylkill à Philadelphie et fut nommé Permanent Bridge. L'ingénieur Palmer décida de faire couvrir le pont avec un toit tel qu'il en avait entendu parler en Europe en 1806 afin de protéger la structure des intempéries; la durée de vie habituelle d'un pont qui était d'une quinzaine d'années seulement passa ainsi à plusieurs décennies. Cette méthode fut alors reprise aux États-Unis du nord et au Canada où les intempéries limitaient encore plus la durée de vie des ponts.

Les ponts couverts ont été détruits pour la plupart au XXe siècle (modernisme nord américain oblige), toutefois, un beau jour, des gens se battirent pour que ceux qui restaient soient conservés pour la mémoire du passé ; voici ICI la liste de ceux qui restent au Québec, où ils sont souvent devenus une curiosité touristique, plus ou moins bien entretenus selon les endroits (j'en ai vu quelques uns potentiellement dangereux à franchir), quand toutefois ils ne sont pas vandalisés ( voir ici, ou ici, ou encore ici).

Voici quelques photos d'un pont visité ce jour, qui témoigne de l'amour du travail bien fait qu'avaient les constructeurs d'autrefois, tout était tenonné et mortaisé, pas cloué ou agrafé à la va-vite !! ainsi que de la qualité du bois utilisé : on est loin du petit bois d'allumette cloué et agrafé presque encore vert qui craque partout au bout de quelques semaines qui est utilisé de nos jours pour construire les maisons du pays !  

Pour moi qui aime le travail artisanal, et surtout le travail bien fait, je trouvais normal de partager avec vous quelques vues de ce pont construit en 1868.... pensez-vous que nos ponts en ciments qui se cassent la figure partout au Québec (voir ICI ça fait plus que faire frémir, ça fait peur..... ) dureront aussi longtemps ?!!

sur la route du retour, un cimetière d'automne à l'ambiance presque "halloweenesque" :

en arrivant près de chez moi (pour venir, tout au fond, arrivés à la montagne, vous y êtes !)