Il neige fort cet après-midi et il ne viendrait à personne l'idée de sortir par un tel temps si rien ne l'y oblige.

En attendant l'heure du thé, toute la famille se retrouve au salon à parler doucement de choses et d'autres pendant que Maurice change régulièrement les disques du gramophone. Le téléphone sonne, William prend l'appel.

Sophia montre à sa grand-mère les progrès qu'elle a fait en lecture ; Adeline la félicite chaleureusement.

Tout à coup, William élève la voix pour ordonner à Maurice d'arrêter le disque et demander à tout le monde de se taire, car il ne comprend pas ce que lui dit son correspondant au sujet d'un problème sur des actions et obligations boursières sur le marché international.

Adeline se dit que son fils n'arrivera jamais à comprendre que le dimanche est fait pour passer du temps en famille et que l'administration de la banque peut bien attendre le lundi matin. Avec un tendre sourire, elle revoit en pensée les dimanches passés avec son regretté mari, le fondateur de la banque familiale. Lui, savait respecter le repos dominical, mais cela semble impossible à William, se dit-elle en soupirant. 

- Oui, père, je l'arrête tout de suite, répond Maurice.

- Viens jouer avec moi au canon dans ma chambre s'il te plait, on va lancer des vraies billes sur des cibles, propose Thomas à son grand frère, qui, malgré ses 16 ans, joue encore parfois avec son cadet. 

Pendant ce temps, Charlotte s'amuse avec Charles, assis dans sa poussette. Il vient de se réveiller de la sieste et le jeu commence à être très animé. 

- Joue doucement et ne l'énerve pas, sinon il ne sera plus possible de le faire dormir ce soir, lui demande gentiment sa mère.

Romina pose son livre et regarde sa famille en souriant.

"Ils sont tous parfois un peu exaspérants, mais je les aime très fort", pense-t-elle avec tendresse.

Bonne journée :-)

♥♥♥