Cet après-midi, quand le petit groupe de jeunes voisins s'est réuni pour jouer dehors (la grève illimitée des enseignants continue), Andréb remarque que Maïa reste un peu à l'écart et semble perdue dans de tristes pensées. Il cherche un prétexte pour lui parler, et s'approche finalement d'elle en lui demandant :

- Tu as déjà envoyé ta lettre au Père Noël ? 

 Maîa ne répond pas. Elle ne tourne même pas la tête vers lui, mais il voit bien que deux grosses larmes s'échappent de ses yeux.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiète Andréb en la regardant.

- J'ai fait ma lettre, mais ma mère a refusé de me donner un timbre pour la poster. Elle a dit qu'on avait d'autres choses à payer qu'un timbre pour des niaiseries, explique la petite en reniflant.

- Oh, si c'est que ça, c'est facile : ce soir, je vais prendre le prix du timbre dans ma tirelire et demain on ira au bureau de poste en acheter un, comme ça tu pourras l'envoyer.

- C'est vrai ? tu vas faire ça, vraiment ? 

- Ben oui, vraiment. Tu ne peux pas ne pas envoyer ta lettre !

Maïa est dubitative.

- Pourquoi es tu toujours aussi gentil avec moi, alors que moi, des fois, je suis méchante ? demande-t-elle.

- Ben... c'est parce que je t'aime bien. Tu as souvent l'air triste et je voudrais bien que tu ne le sois pas.

Alors, dans un mouvement inattendu de sa part, Maïa fait un gros bisou à Andréb, qui en reste stupéfait. Puis elle fait demi-tour et s'en va vite.

Andréb est content que sa sœur Andréa n'ait pas été dans les parages pour voir ça, sinon elle n'aurait pas fini de sitôt de le taquiner !!!

Bonne journée :-)

♥♥♥

Maïa : Müller Wichtel, moule Pummel

Andréb : Müller Wichtel, moule Anton