Promenade à la campagne et oies bernaches
En Amérique du nord, ce week-end est celui de la Fête du travail (premier lundi du mois de septembre). Je vous avais expliqué la raison du choix de cette date, et non pas du 1er mai comme en France, dans un ancien message (le revoir ICI).
La météo annonçait un soleil radieux pour ce samedi. Pour les remercier de leur invitation à souper d'il y a quelques jours, James et Andrew ont proposé à Fleur et Elsa à d'aller faire une grande virée en Jeep dans la campagne et de manger au restaurant en route.
Ils sont dont partis dans la matinée en direction de Knowlton, Cowansville, Sutton et retour (voir la carte ci-dessous).
Les voici durant leur première halte, à Iron Hill, près du lac Brome, où ils ont admiré le ballet des oies bernaches du Canada qui s'entrainent afin d'être prêtes pour le grand départ migratoire vers le sud qui ne va pas tarder.
"Il y a tant d'embuches sur leur longue route... Quand on sait que lorsqu'elles ont trouvé leur compagnon elles vont former un couple pour la vie entière et rester veuve ou veuf si il ou elle meurt, ça m'inquiète pour elles" a soupiré Elsa.
Fleur a pesté : "oui, surtout avec les cochons de chasseurs qui s'embusquent le long de leurs voies aériennes traditionnelles et les attendent avec le fusil chargé".
Andrew a ajouté : "absolument, ils les tirent juste pour le plaisir de faire des cartons spectaculaires, alors qu'en plus ces oies sauvages ne sont même pas bonnes à manger. Ce sont des imbéciles. Le peuple de ma grand-mère dit que seuls des blancs peuvent être assez idiots pour tuer des animaux juste pour s'amuser". (pour mémoire : Andrew est métis amérindien).
Entendre ça a bouleversé le coeur tendre d'Elsa qui laisse une larme couler sur sa joue en regardant ces majestueux animaux passer dans le ciel.
Andrew a alors précisé : "cependant, des études disent que depuis plusieurs années, des groupes de bernaches ont compris que si elles modifiaient un peu leur trajet migratoire traditionnel avec un simple écart de quelques kilomètres, elles évitaient les chasseurs".
"J'espère que celles-ci sauront le faire" a murmuré Fleur.
Voyant l'émotion de Elsa, James l'a gentiment prise par le cou et lui a dit qu'il y avait de fortes chances pour que la plupart des bernaches modifient leur trajet désormais, et qu'il fallait qu'elle ne pense qu'à celles qui reviendront l'an prochain, après avoir bien profité de la belle herbe verte du sud pendant tout l'hiver.
Au bout d'un moment, ils sont remontés en voiture et ont continué la balade.
Fleur et Andrew avaient emporté leurs appareils photos, et voici les images souvenirs qu'ils ont rapportées de cette journée à la campagne.
Certains arbres commencent à prendre des teintes automnales, mais ils sont beaucoup plus ternes que d'habitude en raison du manque d'eau ; j'espère que la baisse de luminosité due aux jours qui raccourcissent fortement (malheureusement !) va les inciter à se colorer un peu.
Voilà, vous savez tout sur la journée de Fleur, Elsa, James et Andrew... et la nôtre, puisque nous les avons accompagnés !
J'espère que la balade vous a plu.
Bon dimanche :-)
♥♥♥
PS : au sujet des oies bernaches, je vais rajouter quelques détails à ce que racontaient nos amis : les liens sociaux sont très importants chez la bernache et on peut voir de nombreux nids assez près les uns près des autres ; toutefois, les jeunes ne s'unissent qu'avec un partenaire issu d'un autre groupe familial. Si un petit se perd, il est adopté par un autre couple. Il arrive fréquemment qu'un couple confie ses petits à autre couple pendant qu'il part "se promener", sans doute pour se changer un peu les idées ! Lorsqu'une oie devient veuve, ou veuf, il ou elle se rapproche d'un couple de sa famille et s'occupe des petits en coopération avec les vrais parents. Leur durée de vie est en moyenne de 23 ans à l'état sauvage et de 42 ans en captivité (sans prédateurs, animaux ou humains chasseurs).