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Je n'abandonne pas mes American Girl, loin de là ! du reste, vous allez le voir tout prochainement, entre la suite du journal de Rose, les aventures de Maryllis, et les mésaventures des galopins, entre autres.

Mais lorsque Petit Mari m'a offert Fleur, on a décidé que ce serait seulement elle (et éventuellement un copain et/ou une copine future) qui nous accompagnerait(ent) désormais dans nos sorties. En fait, pour moi, il y a un avantage à cela : les Happy Kidz étant articulées, et légères, elles sont plus souples et donc plus agréables à transporter dans le sac à dos durant nos randonnées.

Chapitre 2 des aventures de Fleur au Canada

Aujourd'hui, donc, nous devions aller sur ce qu'on appelle ici "la Rive-Sud de Montréal" ; si vous ne savez pas de quoi il s'agit, voici les explications Wikipedia : "La Rive-Sud de Montréal correspond à la banlieue sud de la Région métropolitaine de Montréal. Elle est une partie de la région de la Montérégie, délimitée au nord-ouest par le fleuve Saint-Laurent et à l'est par la rivière Richelieu".

Et ils ajoutent : "Bien que l'on utilise le terme Rive-Sud de Montréal, cette banlieue est plutôt située géographiquement au sud-est de sa métropole seulement. Toutefois, selon Guy Bertrand, conseiller linguistique de Radio-Canada, ce terme est à proscrire puisque Montréal est une ville et les villes n'ont pas de rives" !

Donc, départ en fin de matinée par l'autoroute 10. Nous sommes partis sous un ciel hésitant entre le bleu et le blanc, sans certitude sur celui qui l'emporterait. En premier, le Mont Orford, vu de l'autoroute.

Inutile de dire que Fleur ouvrait tout grands ses yeux (qui sont déjà passablement grands ouverts d'origine !) et qu'elle passait à nouveau son temps à prendre des photos avec son téléphone. La voici assise sur le tableau de bord (que nous recouvrons parfois d'un tissu noir, comme vous le voyez, parce que le pare-brise est incliné de telle manière que lorsqu'il y a du soleil, le reflet du tableau de bord dans la vitre est particulièrement désagréable ; par de félicitations à faire à Ford pour cette configuration là de la Edge).

Plus nous avancions en direction de Montréal, et plus le ciel se dégageait et devenait bleu. Mais aussi, plus nous avancions, et plus vous pouvions admirer l'avancée de la végétation par rapport à chez nous.

Derrière nous, le Mont Orford s'éloigne...

... pendant que devant nous, le Mont Brome se rapproche (ville de Bromont) :

Dernières montées et descentes ....

.... et on arrive en plaine quand on s'approche de Montréal :

Nous avions à faire dans le secteur de Chambly, un lieu historique du Québec, datant de l'époque où français et anglais se battaient comme des chiffonniers pour avoir le Canada ; j'y reviendrai plus bas.

On voit nettement l'influence anglaise dans ce quartier là !

- Mais c'est quoi cette affaire ?  on a pas voyagé assez longtemps pour se retrouver déjà en Angleterre ! s'est exclamée Fleur en voyant la cabine téléphonique rouge et l'architecture des maisons. 

Je l'ai vite rassurée, on était toujours bel et bien au Canada !! La preuve, lui ai-je dit : regarde le drapeau ! Notez bien que le vent, qui nous a cassé les pieds toute la journée, a justement décidé de se calmer au moment où je passais par là et que j'ai voulu photographier ce drapeau.... grrrr.

Nous étions arrivés au parc du Canal Chambly, là où se trouve le Fort Chambly.

Fleur voulait connaitre l'histoire du Fort ;mais malheureusement, à cause de la Covid, l'accès à l'intérieur est interdit. Ce qui est fort dommage parce que l'intérieur est exactement identique à ce qu'il était au 18e siècle : il est meublé, il y a des personnages de cire costumés qui montrent la vie quotidienne, et durant la saison touristique, il y a plusieurs fois par jour "la relève de la garde" et les exercices de tir, réalisés par des acteurs en costumes militaires de l'époque.

Voici une vue aérienne du fort (photo du net) :

Et ce qui est encore plus dommage, c'est que j'avais apporté mes deux poupées American Girl historiques représentant l'année 1780 (Felicité et Elisabeth ; voir ICI et ICI), avec leur costume d'époque, et que j'espérais bien pouvoir faire une petite mise en scène en grand décor d'époque super réaliste ! Mais Covid oblige, il faudra revenir "plus tard" pour que ces demoiselles passent là quelques heures dans leur époque.

En attendant, en 2021, ma petite amie Fleur voulait TOUT SAVOIR sur le Fort Chambly ! Alors, elle s'est assiste, elle a téléchargé sur son téléphone une application avec un descriptif vocal qui lui a tout expliqué. Voyez comme elle est attentive et écoute l'histoire des 4 forts successifs qui ont été construits sur ce site. 

En résumé :

- le premier fort fut construit en 1665 par les Français sous le nom de fort Saint-Louis. Après de multiples demandes de la colonie, le roi Louis XIV envoya le régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France pour combattre les Iroquois.

- le second fort : vers 1690, le premier fort arrive au bout de sa vie utile et un deuxième fort en bois est construit pour le remplacer. Le commandement était alors assuré par capitaine Raymond Blaise Des Bergères de Rigauville venu avec son légendaire chien « Niagara ». Fidèle compagnon, chien sentinelle et « courrier du roi », celui-ci deviendra vite un héros dans le triangle des forts de La Prairie, Chambly et Boucherville.

- le troisième fort : en novembre 1702, le deuxième fort de bois fut détruit par un incendie accidentel. Les troupes régulières furent affectées à la reconstruction d’un troisième fort de bois. L’enceinte formée de pieux s’élevait à 12 pieds de hauteur (3,60 m).

- le quatrième fort : de nouveaux ennemis s’ajoutèrent aux Iroquois : les Britanniques. En 1709, pour améliorer son efficacité face à l'artillerie anglaise, le gouverneur de l'époque, Philippe de Rigaud de Vaudreuil, ordonna de remplacer la palissade de bois par une muraille de pierre. La construction dura de 1709 à 1711.

Là, l'histoire se durcit pour les français : ils ne se retrouvèrent plus seulement face à des simples guerriers indiens iroquois qu'il fallait massacrer : le 4 septembre 1760, un détachement  de 1 000 Britanniques, avec quelques pièces d'artillerie, arrive pour prendre le fort Chambly.

Le commandant Dazemard de Lusignan, et la cinquantaine d'hommes composant la garnison ne voulant pas en sortir, le colonel britannique Derby, qui mène l'expédition, envoie ses soldats faire le tour des habitations avoisinantes pour qu'ils ramènent des femmes et enfants qui sont alors disposés à la manière d'une muraille humaine, derrière laquelle se rangent les Britanniques. Protégés par leurs otages, les soldats ouvrent le feu en direction du fort. Le commandant français, Dazemard de Lusignan, essaie de négocier sa reddition et demande alors qu'on lui accorde les honneurs de la guerre.... ce que le colonel britannique Derby refuse. Les français se rendent alors aux forces britanniques, marquant la fin de la présence française dans le fort Chambly.

Mal entretenu et décrépit, il fut abandonné dans les années 1850. Finalement Classé lieu historique national en 1920, est restauré, le fort Chambly est devenu aujourd'hui un lieu historique avec un musée. Chaque année, le fort accueille (ou plutôt, accueillait, avant la Covid) environ 20 000 visiteurs.

Le parc n'est pas grand, comme vous le voyez sur la photo aérienne, mais joli, en bordure de la superbe rivière Richelieu.

Bien sur, Fleur a voulu s'y promener, et elle a même osé passer à un endroit non autorisé pour prendre des photos de la rivière de plus près.

Elle a repéré un héron qui pêchait sur la petite ile du centre ; elle l'a photographié alors qu'il venait d'attraper un gros poisson, puis une fois son déjeuner avalé, il s'est envolé. 

Voici la rivière sous un autre angle (derrière le fort) :

En retournant au parc de stationnement, un écureuil gris s'est sauvé, Fleur a juste eu le temps de le photographier pendant qu'il grimpait.

Et nous sommes rentrés ; nous avons retrouvé la fraicheur et les nuages, et cette nuit, il va geler ! Mes pauvres plants de tomates ne sont pas près de sortir se planter en pleine terre :-(

Et toujours pas vraiment de pluie ; on a eu deux fois des journées avec quelques averses, mais pas de quoi noyer un chat, loin de là.

Et il n'y a pas qu'ici, au Québec, c'est un peu partout au Canada, à tel point que cet article m'a paru vraiment inquiétant car je n'imaginais pas que c'était dans tout le pays comme ça, et notamment dans "Les Prairies", c'est à dire le centre du Canada, qui, comme le Middle et Middle West américain, est l'endroit où sont tous les élevages et les cultures céréalières et vivrières canadiens  :

Mais ce qui me fait carrément râler, c'est que c'est sec, mais il ne fait pas vraiment beau ni vraiment bon, en dehors de cette belle journée dont nous avons profité, le reste du temps est plutôt gris et très couvert, mais les nuages ne font que passer car il vente sans arrêt depuis des semaines... donc on a les inconvénients d'un temps pluvieux, mais sans la pluie !

J'espère que cette promenade à Chambly et les photos de Fleur vous auront plu !

Si vous aimez la photo de Fleur devant la rivière, vous pouvez la voir en très grand format, ou la télécharger, en cliquant ici : IMG_9969_1920

Bon vendredi :-)

♥♥♥