Le journal de Rose - Le journal intime de Rose
Peut-être que certains d'entre vous se demandent comment il se fait que je sache autant de choses sur la vie de Rose en 1870.
La réponse a déjà été donnée ici dans un message il y a plusieurs mois : Belle et sa rousse cousine Marianne sont en possession du journal intime de Rose.
Voici pourquoi.
L'an dernier, au décès de grand-tante Marie-Jeanne, les parents de Marianne ont hérité de la vieille maison ancestrale où a vécu Rose. Bien sur, la jolie demeure victorienne qui avait été construite par le père de Rose, Charles Bonnefoy, pour y abriter ses amours avec la belle orpheline anglaise rousse qu'il avait épousée, n'était plus aussi pimpante qu'en 1870, mais les parents de Marianne sont des personnes non-conformistes, et c'est avec joie qu'ils ont décidé de rénover cette maison pour la faire redevenir le havre chaleureux qu'elle semblait avoir été ; tout au moins si on s'en tenait à ce qui se racontait dans la famille au sujet de cette maison et des ses habitants d'autrefois.
Avant que des travaux ne soient entrepris, Marianne et sa jeune soeur Adèle ont décidé d'inventorier le contenu (énorme !) du gigantesque grenier. Il y avait des petits meubles, des malles, des placards, des armoires, des boites, tout ça dans le plus grand désordre, empilés là au cours des décennies, et oubliés.
Les deux filles se sont éclaté durant le grand confinement ! elles ont fouillé, vidé, trié ; elles ont essayé plein de vieux vêtements, regardé plein de vieilles photos, lu plein de vieilles cartes postales, écouté des vieux disques 78 tours sur un vieux phono, et découvert plein de vieux jouets et de livres, parmi beaucoup d'autres objets et meubles hétéroclites.
Et puis un jour, elles sont tombées sur 3 vieux cahiers noirs, reliés dans du cuir usé. Marianne a commencé à lire, et c'est avec stupéfaction qu'elle a réalisé qu'il s'agissait du journal intime de leur ancêtre Rose.
Il commençait le 25 décembre 1870 par ces mots : "Mon tendre amour, puisque tu n'es plus auprès de moi et que je ne peux pas te parler comme nous le faisions si souvent avec bonheur, j'ai décidé de t'écrire et te raconter nos journées afin que tu saches tout de ma vie le jour où nous nous retrouverons, parce que je suis sure au fond de mon coeur que nous serons bientôt à nouveau réunis. Aujourd'hui, en ce jour de Noël où tu m'as tant manqué, la joie a malgré tout régné dans la maison lorsque nous nous sommes assis autour de la grande table de la cuisine et que j'ai fait une farce à Narcisse......" suivait l'anecdote que je vous racontais dans le message précédent, ICI.
Ce jour là, Marianne a pensé au passé d'une autre manière ; ce n'était plus seulement des vieilles histoires qui s'estompaient avec le temps, occasionnellement rappelées lors des réunions familiales et dont seulement les plus marquantes étaient encore dans les mémoires. Non ! c'était Rose elle même qui revivait devant elle : une jeune maman, déjà veuve à 20 ans, avec ses chagrins, ses lourdes charges, ses joies et surtout tout l'amour dont elle débordait pour ses proches. Durant la lecture, les larmes de Marianne ont parfois failli rajouter des taches là où celles de Rose en avaient déjà faites sur certaines pages.
Elle a emporté les 3 cahiers et les a confiés à sa cousine Belle, qui a été aussi émue et enthousiasmée qu'elle, car, si Marianne est la descendante directe de Rose, aussi rousse que l'était son ancêtre, Belle, elle, est la descendante du frère de Rose, Narcisse, qui a épousé son amie d'enfance Kristin, dont elle a hérité la blondeur.
Lisant et relisant ces pages, les deux cousines ont fini par connaitre les personnages qui les peuplaient aussi bien que si elles avaient vécu auprès de Rose elles-mêmes.
Et un jour, elles ont imaginé qu'elle réunissait les descendants des êtres que Rose chérissait tant, ; elles ont alors entrepris des recherches généalogiques.
Recherches qui ont abouti puisqu'elles ont réussi à trouver Audrey, descendante de Adrienne, et Marion, descendante de Joséphine, et qu'elles les ont invitées à passer le premier janvier ensemble.
Aujourd'hui, 27 décembre, Marianne est venue voir Belle pour récupérer les cahiers à son tour (elles se les passent en alternance, comme des reliques auxquelles elles tiennent comme à la prunelle de leurs yeux), quand tout en préparant sa quiche au fromage pour le repas du soir, Belle lui dit :
- il faudra quand même que tu arrives un jour à ne plus avoir les larmes aux yeux à chaque fois que tu relis un passage de ces journaux !
Marianne a souri et a répondu :
- tu n'imagines pas comme c'est ennuyeux d'être émotive comme je le suis ; à la moindre chose évoquée qui me touche, je suis au bord des larmes et j'ai une boule dans la gorge. Ce n'est pas un cadeau crois-moi, ça me joue parfois de mauvais tours dans mes études.
Voici donc les 3 cahiers constituant le journal intime de Rose, d'où j'extrais des anecdotes et des souvenirs pour vous les présenter dans mes mises en scène :
Les pages sont toutes imprimées recto-verso à partir d'un montage que j'ai réalisé sur Word, découpées puis reliées avec de la colle à reliure et montées sur une couverture de carton noir que j'ai vieillie avec l'outil suivant (Tim Holtz paper distresser tool) :
puis j'ai ajouté au vieillissement avec de l'encre Distress Mustard Seed pour simuler l'effet d'usure du cuir. J'ai ensuite ajouté un ruban pour fermer chaque cahier, et indiqué la date avec un stylo argenté.
Bon lundi :-)
♥♥♥