Réchauffement climatique : le GIEC sonne à nouveau l'alarme
Le GIEC appelle à des mesures d'urgence pour contrer les émissions de gaz à effet de serre. « Ce qu'il faut, c'est d'une part réduire l'ampleur des changements climatiques en cours, et d'autre part, trouver le moyen de faire face aux modifications climatiques qui ne peuvent pas être évitées », a déclaré à Reuters Christopher Field, coprésident du GIEC, avant la publication du rapport lundi.
Dans ce rapport, le GIEC estime que certains pans de la société et de la nature sont plus vulnérables aux changements climatiques qu'on ne le pensait jusqu'alors.
Le réchauffement atmosphérique exacerbera les menaces pour la santé, nuira aux rendements agricoles dans plusieurs régions et provoquera davantage d'inondations, lit-on dans le rapport. Il pourrait aussi aggraver la pauvreté, mais aussi les chocs économiques, au cœur de violents conflits.
« Nous sommes là pour rappeler aux dirigeants de la communauté internationale comme Barack Obama, Angela Merkel, David Cameron et de nombreux autres que le moment d'agir est venu, le moment de réduire les émissions [de gaz] pour lutter contre le changement climatique », a déclaré dimanche Christian Eriete, directeur de la communication de l'ONG Global Call for Climate Action, lors d'une réunion près du centre des congrès de Yokohama, où le texte du rapport était finalisé.
Montée des eaux
Ce rapport représente le deuxième des quatre segments de l'évaluation faite par le GIEC pour éclairer la voie des États qui se sont engagés à se mettre d'accord sur un nouveau traité en 2015, destiné à ralentir les changements climatiques. Le premier segment, rendu public en septembre, a relevé à au moins 95 % (contre 90 % en 2007) le degré de certitude que la majeure partie du réchauffement climatique en cours découle des activités humaines.
Selon ce dernier rapport, la température moyenne de la planète devrait augmenter de 0,3 à 4,8 degrés Celsius d'ici la fin du XXIe siècle. Le seuil le plus bas, 0,3° C, ne pourra être atteint que si les pays du monde réduisent fortement leurs émissions de gaz à effet de serre. Quoi qu'il en soit, pour le GIEC, la tendance au réchauffement est « sans équivoque ».
Entre-temps, le niveau des mers du globe pourrait monter de 26 cm à 82 cm d'ici la fin du siècle, cela du fait de la fonte des glaces, mais aussi de la dilatation thermique de l'eau - lorsqu'elle se réchauffe -, et ce phénomène menacera les villes côtières, de Shanghai à San Francisco.
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