(english below)

Comme vous l'aviez vu ICI, et ICI, la sœur de Nirlik est repartie en France. Toutefois, elle ne pouvait pas rentrer directement chez elle en Bretagne, elle devait d'abord aller conclure le travail qu'elle était venue faire. Son fils Nathan était impatient de revoir sa mère, et même les explications de son père avaient du mal à le faire patienter, comme vous pourrez le lire sur le blog de mon amie Tigrette, puisque Saïla, son fils et son mari vivent, comme elle, sur la magnifique presqu'ile de Quiberon.

Je vous invite donc à lire ces articles décrivant l'impatience de Nathan ; articles qui vous en apprendront un peu plus sur Saïla.

http://mariepoupon.canalblog.com/2024/07/saila-dis-papa-quand-maman-revient.html

http://mariepoupon.canalblog.com/2024/07/saila-la-visite-d-aimee.html

Puis le retour de Saïla chez elle, à la grande joie de son fils et son mari :

http://mariepoupon.canalblog.com/2024/07/saila-le-retour.html

http://mariepoupon.canalblog.com/2024/07/saila-repas-en-famille.html

Comme vous l'avez peut-être déjà compris, tout en étant indépendantes, les histoires de Saïla vont régulièrement s'intercaler dans mes histoires racontant la vie de ma petite famille inuite, puisque la sœur de Saïla est la mère de Qanik, Sikuaq, Pimniq, Ukpik et Asiavik.

Tout à l'heure, comme il le fait souvent pour se détendre du rude travail de la ferme, Nilaq est passé prendre un café avec sa femme.

Nirlik venait à peine de remplir les deux tasses que son téléphone a sonné.

 - C'est Saïla, a-t-elle annoncé en regardant son écran.

- Super ! s'est exclamé Nilaq qui savait combien sa femme attendait l'appel de sœur. J'avale mon café et je vous laisse bavarder toutes les deux. Salue-la de ma part

Nirlik s'est installée à la table avec son café.

- Alors "la vadrouille", tu as finalement réussi à rentrer chez toi ? a-t-elle taquine sa jumelle en utilisant le surnom qui les amuse toutes les deux.

- Oui ! Me voilà arrivée au bercail. Tu sais, tout le monde ne peut pas avoir une vie tranquille dans une ferme, a répondu Saïla en riant.

- Tu sais que tes deux hommes commençaient à désespérer de te voir arriver, je les ai eu au téléphone hier, je crois que ton fils commençait à trouver le temps long sans sa mère, et ton mari était à court d'arguments pour le faire patienter ! 

- C'est vrai, je n'ai pas pu revenir directement à la maison, il fallait que je passe au CNRS à Paris, pour leur rendre mon compte rendu et qu'on en discute avec les personnes concernées. Ensuite, il a fallu que j'aille briefer une mission qui partait pour l'Antarctique. J'avais hâte de rentrer retrouver Nathan et Yvonnik, mais je n'avais pas le choix : la mission n'allait pas décaler son départ pour que je puisse d'abord voir mon fils et mon mari ! 

- J'espère que tu es chez toi pour un moment cette fois. Un peu de repos ne te fera pas de mal. Prends soin de toi.

- Tssss... tsss... tu es toujours aussi mère poule avec moi, hein ! Je t'aime sœurette.

- Je suis l'aînée, c'est mon devoir de veiller sur toi, la p'tite jeunette !!

- C'est ça, oui ! Tes cinq minutes d'âge supplémentaires te rendent tellement plus vieille que moi !!

Les deux sœurs ont continué leurs bavardages encore un bon moment, tantôt sérieusement, tantôt en riant et en plaisantant, puis elles se sont dit au revoir.

Nirlik est allée laver les tasses et s'apprêtait à les essuyer quand Sikuaq est entrée dans la cuisine.

La fillette regarde sa mère et se met à rire.

- Dis, M'man, pourquoi tu souris comme ça toute seule en essuyant la vaisselle ? 

- Parce que je viens de parler à ta tante Saïla et qu'on a bien rigolé toutes les deux.

- Vous avez rigolé autant que moi et Qanik quand on se dit des bêtises drôles ?

- Oui, ma chérie, autant que vous deux quand vous vous dites des bêtises drôles !

- Mais pourtant, vous êtes des adultes, et les grands, ça rit moins que nous !

- Eh bien.... normalement oui, mais quand je bavarde avec ma sœur, j'ai l'impression parfois que nous avons encore ton âge ! Tu crois que c'est grave ?

Sikuaq réfléchit, puis elle déclare :

- Non, c'est pas grave si tu as notre âge quand tu es avec elle... du moment que tu as ton âge de Maman quand tu es avec nous.

- Aucun doute, j'ai bien mon âge de Maman quand je suis avec vous mes chéris, et je vous aime de tout mon cœur.

- Bon, alors tu peux rire autant que tu veux avec tante Saïla, a conclu Sikuaq.

- Ah ! Merci pour ton autorisation ! Tu es un vrai petit cœur d'amour, toi, s'est exclamée Nirlik avant de prendre sa fille dans ses bras pour lui faire un gros câlin.

Bonne journée :-)

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